43. first love ✔

7K 299 4
                                    

✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦   ⋆ ·   *        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦   ⋆ ·   *

ʟᴇxʏ ᴊᴏɴᴇs✔

Chérie ? La voix de mon père traverse la porte de ma chambre avec une douceur presque fragile, comme s'il craignait de briser le silence lourd qui s'y est installé depuis mon retour. Tu viens dîner ?

Je m'efforce de lui répondre, mais mon cœur est si lourd que même les mots semblent me trahir. La gorge nouée, je lutte pour ne pas laisser paraître le tremblement dans ma voix. 

— Je n'ai pas faim, merci... Ces mots s'échappent à peine, réduits à un souffle presque éteint.

Il y a un long silence de l'autre côté de la porte, comme si mon père cherchait à comprendre ce que je ne dis pas, comme s'il devinait le poids que je tente de dissimuler. Puis, après une hésitation palpable, j'entends sa voix, plus douce encore. 

D'accord...

Ses pas s'éloignent lentement dans le couloir, me laissant seule avec le silence qui reprend sa place, lourd et oppressant. Dès que je ne l'entends plus, ma façade s'effondre. Les larmes, que je retenais à peine, débordent en un torrent incontrôlable, me laissant vulnérable et épuisée.

Je m'assois lentement sur le bord de mon lit, les épaules secouées par les sanglots qui montent du plus profond de moi. Mon cœur est en miettes, et j'ai l'impression que la douleur qui m'envahit est infinie. Ce silence, que je pensais trouver apaisant, se transforme en un poids insoutenable. La chambre me semble immense, vide et froide, chaque coin semblant amplifier l'écho de mon chagrin.

Je serre mon oreiller contre moi, comme si ce simple geste pouvait me rassurer, combler l'absence qui me pèse, effacer la solitude qui me serre la poitrine. Les souvenirs de moments passés avec lui, de promesses, de rires partagés, défilent dans mon esprit et rendent chaque instant de cette solitude encore plus cruelle.

Pourquoi tout ça devait-il finir ainsi ? Mais le silence de la chambre reste impassible, aucune réponse ne vient, seulement le murmure du vent dehors et mes sanglots, étouffés par l'oreiller, qui finissent par se perdre dans l'obscurité de la nuit.

Alors que mon téléphone vibre, je jette un regard vers l'écran, intriguée. Un message de Zack. "Je suis devant chez toi." Je fronce les sourcils, prise de court. Ce n'est pas son genre de passer à l'improviste, encore moins en soirée. Poussée par un mélange de curiosité et d'appréhension, je me lève doucement.

D'un geste rapide, je passe mes doigts sous mes yeux, effaçant les traces de mes larmes. Je respire profondément, comme pour dissiper la douleur qui pèse encore sur mon cœur, et j'ajuste un sourire hésitant, espérant ne rien laisser paraître. Descendant les escaliers, je me sens étrangement nerveuse. En ouvrant la porte, je découvre Zack qui se tient là, l'air préoccupé, mais avec une tendresse dans le regard qui me touche plus que je ne l'aurais pensé.

Il n'attend pas un mot de ma part. En silence, il avance et m'entoure de ses bras, m'enlaçant d'un geste protecteur et rassurant. Surprise, je reste figée un instant, mais son étreinte est si douce, si sincère, qu'elle désarme les dernières défenses que j'essayais de maintenir. Mes mains glissent naturellement dans son dos, et je le serre contre moi, trouvant dans ce contact une chaleur réconfortante. Son odeur, familière et apaisante, me rappelle combien il a toujours été là pour moi, un ami loyal et protecteur.

Une fois qu'il desserre son étreinte, je plonge mon regard dans le sien, cherchant des réponses sans savoir exactement quelles questions poser. 

— Il est tard, qu'est-ce que tu fais là ? Ma voix est douce, un mélange de gratitude et de surprise.

dangerousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant