16. a painful past ✔

10K 385 19
                                    

✷        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦   ⋆ ·   *        ·   ˚ * .      *   * ⋆   . ·    ⋆     ˚ ˚    ✦   ⋆ ·   *

ʟᴇxʏ ᴊᴏɴᴇs✔

Ce matin, je me réveille plus tôt que d'habitude. Oui, surprenant, je sais, mais j'avais prévu d'aller courir pour me détendre un peu. J'enfile rapidement une tenue de sport, et une fois hors de ma chambre, je descends à la cuisine pour me servir un verre de jus d'orange. Quelques instants plus tard, je suis dehors, prête à courir dans la forêt derrière la maison des Carter. J'enfonce mes écouteurs, et je démarre.

À mesure que j'avance, je ne fais plus vraiment attention aux choses qui m'entourent. Mes pensées dérivent, inévitablement, vers mes parents, malheureusement disparus...

Peut-être que vous vous demandez pourquoi je suis aussi dure, distante, et solitaire avec les autres ? Ça remonte à une leçon que j'ai apprise très jeune, répétée encore et encore avec une certaine dureté :

"Lexy, tes parents ne seront plus là pour toi. Ce n'est pas pour autant que tu dois baisser les bras ou laisser les autres te marcher sur les pieds. Tu dois être forte."

Ces mots venaient de mon grand-père paternel. Il avait été là pour moi après la mort de mes parents, mais je n'ai pas pu profiter de sa présence très longtemps : quelques mois plus tard, il est mort, emporté par une maladie. Pourtant, cette leçon de force qu'il m'a laissée, je ne l'ai jamais oubliée.

On dirait que je déteste le monde entier, et d'un côté, ce n'est pas totalement faux. Mais je ne suis pas devenue ainsi sans raison. J'ai failli faire du mal à des gens, j'ai blessé des personnes qui ne m'avaient rien fait... Je suis de ces personnes qui n'ont jamais vraiment appris à se contrôler.

C'est probablement pour ça que j'ai dû attendre aussi longtemps pour être adoptée à l'orphelinat. Aucun parent ne voulait d'une gamine au caractère aussi difficile, jusqu'au jour où Jean est arrivé. Lui, il m'a acceptée telle que j'étais, sans chercher à savoir pourquoi j'étais ainsi.

Depuis ce jour, il n'a jamais cessé d'être là pour moi, de me réconforter, de m'aider dès que j'en ai besoin. Je sais qu'il me cache certaines choses, mais peu importe. Tant qu'il reste à mes côtés, ça me suffit.

Je m'arrête un instant de courir pour reprendre mon souffle. Je glisse le long d'un arbre et me laisse tomber sur le sol, ramenant mes jambes contre ma poitrine. Soudain, je sens mes joues devenir humides. Surprise, je touche mon visage et m'aperçois qu'une larme a coulé.

Je m'essuie rapidement les joues. Pleurer... ce n'est pas pour moi. Pleurer ne sert à rien, ça n'arrange rien. Je reprends mes esprits et me remets à courir. Quelques heures plus tard, j'arrive devant la maison.

Le silence qui y règne me laisse deviner que les autres dorment encore. Pas surprenant : on est samedi, et ils avaient prévu de faire la grasse matinée. Je monte discrètement dans ma chambre et m'enferme dans la salle de bain pour prendre une longue douche bien méritée.

Une fois propre et rafraîchie, je sors et m'habille comme ceci✔

Une fois propre et rafraîchie, je sors et m'habille comme ceci✔

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
dangerousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant