Epilogue

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Hôpital psychiatrique de Sainte Rita

Je fixais la porte d'un œil morne. Voilà six mois que je croupissais ici. Je n'avais rien à faire ici. Pourquoi me forcer à manger, à me soigner. Je n'étais pas malade, merde ! J'avais perdu l'homme de ma vie. A chaque fois que je pensais à lui, mon cœur se serrait et je n'arrivais plus à respirer. Il me manquait tellement, son odeur, sa voix, ses bras, son sourire en coin, la lueur taquine dans son regard.

Je l'aimais et il l'avait tué. Ma vengeance me maintenait en vie. Je ne pouvais pas partir, je ne pouvais pas le rejoindre. Pas tant que Matthieu respirait. Il me l'avait volé. Il nous avait privé de notre vie.

Je le haïssais de tout mon être. Chaque jour me rapprochait de la fin. Bientôt je retrouverais mon amour, mais en attendant j'avais un plan. Les yeux rivés sur la porte, j'attendais le signal.

Plus que quelques heures, et je profiterais de la relève pour achever mon destin. 

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