Jusqu'où iriez-vous par amour?
Ce fut d'abord une lueur, puis une flamme grisante, qui enflamme qui embrase tout mon être.Il semblait être tout ce que je voulais, même ce que je ne n'osais espérer. Et vous qu'auriez-vous fait à ma place?
Pour ceux...
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Le reste de la semaine se passa simplement. Je reprenais mes marques dans cette maison qui n'était plus la mienne. Mes parents préparaient consciencieusement leur départ. Gregory avait renoué avec des amis d'enfance et il passait une grande partie de ses journées avec eux.
Je rêvais de profiter de la piscine mais le défilé d'ouvriers m'en empêchait. Je profitais de la plage, ou me réfugiais au bord de l'étang pour éviter le vacarme des travaux. Les plus jeunes ouvriers prenaient un malin plaisir à massacrer leurs chansons préférées.
Au moins ici, j'étais tranquille. Je caressais le banc du bout des doigts. Le vernis l'avait bien requinqué mais une latte avait tendance à bouger un peu. Je ramenais mes pieds sous mes fesses et allait commencer un magasine de bas étage quand un craquement résonna derrière moi.
-Mais qu'est ce que vous faites là? m'exclamais-je surprise.
-Bonjour, me répondit Rémi avec un rire narquois.
-Bonjour, fronçais-je les sourcils en attendant une réponse.
-Je viens réparer la latte pendant que vos parents ne sont pas là. Il fixa mes jambes. Pas de jupes aujourd'hui?
Alors comme ça, il voulait éviter ma mère. Je le comprenais. Son regard scrutateur me mit mal à l'aise, je fixais à mon tour mon short en jean.
-Non, pas besoin de faire bonne impression, c'est journée relâche.
Pourquoi je lui racontais cela? Quand ma mère était dans les parages, je portais toujours des jupes ou des robes, et des talons. Mon maquillage et ma coiffure devaient être impeccables si je voulais avoir la paix. Il avait bien choisi son jour pour me croiser. En jean et marinière, sans maquillage et les cheveux relevés en une queue de cheval haute, j'étais la quintessence du « m'enfoutisme ».
-J'aime bien les journées relâches, s'approcha-t-il en posant tout son matériel à mes pieds.
J'allais me lever quand il m'en empêcha.
-Restez, je le verrais plus tard, ne vous inquiétez pas.
-Attendez.
Il s'arrêta sans se retourner, et je pouvais détailler les muscles de son dos à travers son tee-shirt blanc. La couleur faisait ressortir son bronzage.
-Vous en avez pour longtemps? m'entendis-je demander.
Quelle idiote, je voulais rester loin de lui et voila que je lui proposais d'attendre sagement qu'il ait fini.