La porte s'ouvrit et le charme brut de Benjamin me percuta.
-Tu es en retard, constata-t-il. C'est bien de se laisser désirer, plaisanta-t-il.
-Tu es payé à l'heure, répliquais-je sur le même ton.
Il feint d'être blessé et me demanda de fermer les yeux.
-Ah non, pas question!
-Tu ne fermes pas les yeux, tu ne rentres pas! annonça-t-il catégoriquement.
J'hésitais sur le pas de la porte.
-Allez, princesse, rapplique! se moqua-t-il.
- Je ne suis pas une princesse!
Je fermais les yeux et me laissais guider. Une odeur sucrée m'accueillit.
-Je peux ouvrir les yeux?
-Oui, vas-y.
Des bougies et de l'encens étaient soigneusement installés.
-Qu'est ce qui se passe ici?
-Séance deux! Les préliminaires!
-Et? Tu comptes faire flamber l'hôtel?
Il me regarda avec un sourire démoniaque.
-Non, juste ton corps.
-Pfft, prétentieux.
-Pas si j'assure! Maintenant arrête de tout analyser et allonge-toi sur le ventre. S'il te plait.
En soupirant, je m'exécutais. J'avais bien repéré l'huile de massage, mais une fois de plus, cela ne m'avançait à rien. C'était moi qui devait progresser.
-Tu dois apprendre à te détendre et savourer l'instant, m'expliqua-t-il en s'installant.
Ses mains glissèrent sous mon débardeur et ses doigts longèrent ma colonne vertébrale.
« Voir une femme se détendre et apprécier mes caresses est le meilleur aphrodisiaque. Tu réfléchis trop, laisse-toi porter ».
Il traça des arabesques voluptueuses sur mes reins et je commençais à me relaxer.
« Tu veux qu'un homme te désire, montre-lui l'effet qu'il te fait », m'encouragea-t-il d'une voix apaisante.
Ses mains se firent plus inquisitrice. Ses doigts couraient le long de mes côtes, effleurant la courbe de ma poitrine avant de remonter dénouer mes épaules avec enthousiasme. Je fermais les yeux et imaginais Rémi. Je gémis malgré moi et mon débardeur s'envola. Des lèvres se posèrent sur mes reins avant de remonter doucement jusqu'à mon épaule.
Je me laissais gagner par un désir enivrant. Je ne m'étais jamais senti aussi bien de toute ma vie. Je me moquais qu'il ne respectait pas le programme tant qu'il n'arrêtait pas. Je me mordis la lèvre pour retenir un geignement quand il dégrafa mon soutien-gorge. Il aspira la peau de mon cou entre ses dents et je me tortillais sous lui, pour lui livrer un meilleur accès. Ma peau n'avait jamais été aussi sensible.
-Encore, le suppliais-je en me cambrant.
Je sentis son sourire sur mon omoplate. Il embrassa la peau fine derrière mon oreille et me murmura de me tourner. Je m'exécutais sans me soucier d'être seins nus.
-Tu es magnifique.
Son regard brûlant s'attarda sur mon corps et je ne songeais pas à mettre en doute ses paroles. Il embrassa mon sein et je hoquetais de surprise. Sa jambe écarta les miennes et je me pressais contre lui.
-Ca va? demanda-t-il sans cesse d'explorer ma poitrine de ses lèvres.
Je hochais vivement la tête, incapable de formuler une pensée cohérente. Il retira son t-shirt d'un mouvement ample et gronda quand je suivis le contour de ses biceps. Une de ses mains dériva sur mon ventre et se glissa sous mon jean.
-Ca va toujours? attendit-il mon approbation.
J'acquiesçais frénétiquement et il m'embrassa à m'en faire vriller le cerveau. Il avait un don, j'étais persuadée qu'il pouvait provoquer un orgasme rien qu'avec un baiser. La combinaison avec ses doigts qui s'affairaient était hautement addictive. Il s'écarta et j'essayais maladroitement de le retenir contre moi, ce qui le fit rire. J'aurais pris la mouche si je ne m'étais pas laisser distraire par une gigantesque érection.
-Prête pour la suite?
-Oui, répondis-je la gorge sèche.
-Parfait!
Il lui fallut moins de trois secondes pour me déshabiller entièrement et plonger entre mes jambes. Toute pensée cohérente s'éclipsa quand sa langue se posa sur moi. Je ravalais ma salive et serrais les draps. je ne savais plus comment réagir, le repousser ou m'accrocher à lui. Je le suppliais sans savoir pourquoi. J'avais chaud, trop chaud, mon corps brûlait et sa bouche ne faisait qu'attiser mon désir grandissant. Je perdis la tête et retombais mollement sur le matelas. Il se coucha près de moi et posa un bras autour de moi quand je frissonnais.
-Ce n'était pas le plan ,articulais-je au bout d'une éternité.
-Le plan était de te voir perdre le contrôle, haletante et suppliante. C'était plutôt réussi.
-Vantard.
-Je ne vais pas m'excuser, rigola-t-il.
Je roulais sur le côté et lui fit face.
-A mon tour, ripostais-je résolue.
Son sourire s'éteignit, laissant place à une expression affamée. Si l'orgasme ne m'avait pas apaisée, son expression m'aurait surement intimidée au point de faire marche arrière.
J'ignorais mon tract et plantais mon regard dans le sien, en lui souriant effrontément. Un tic nerveux animant sa mâchoire fut ma récompense. Je me focalisais sur l'ombre dans son regard. Chaque grondement, chaque soubresaut m'encourageait. Je me sentais puissante, j'avais l'impression de le tenir à ma merci. Brusquement, il agrippa mes cheveux et s'éloigna.
-Stop, grogna-t-il d'une voix rauque.
Sa jugulaire pulsa alors qu'il reprenait difficilement son souffle.
-Ne reste jamais avec un mec qui ne te préviens pas quand il va venir, me conseilla-t-il.
Je hochais la tête, regrettant que cela soit déjà fini.
-Bébé, ne me regardes pas comme si je venais de te priver de ta friandise préférée ou je ne réponds plus de moi! m'avertit-il.
*****
Quand je sortis de la salle de bain, je fus surprise de voir que Benjamin n'était pas parti.
-J'ai un service à te demander, commençais-je timidement en repensant à mon plan.
Son sourire s'élargit.
-Pas sexuel, précisais-je en levant les yeux au ciel.
-Dommage, sourit-il en posant sa cheville sur son genou. Je t'écoute.
J'inspirais et me concentrais pour paraitre crédible.

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Obsession
Mistério / SuspenseJusqu'où iriez-vous par amour? Ce fut d'abord une lueur, puis une flamme grisante, qui enflamme qui embrase tout mon être.Il semblait être tout ce que je voulais, même ce que je ne n'osais espérer. Et vous qu'auriez-vous fait à ma place? Pour ceux...