Je ris. Mon verre trinquant contre ceux de mes confrères. Nous sommes quatres, assis au bar alors que la soirée bas son plein. Je remus le liquide translucide et bois cul-sec min verre. Un petit moment de détente s'imposait après cette dure journée, et avant de bien commencer la nuit.
Adrien, Maxens, et Lluri, ne cesse de trépigner en sachant la nuit qui nous attend. Le travail et sans doute leur moment de la journée qu'ils préfèrent ! Lluri, qui est aussi mon meilleur ami, commence à sortir son masque. Chacun de nous en a un, et dois impérativement le mettre lorsqu'on embauche. L'anonymat est primordiale dans notre métier.
L'artirail de mon ami est une sorte de tête d'oiseau à long bec. Pour ce grand allemand, au corps qui semble sculpté dans de la porcelaine, le masque rend son visage d'ange beaucoup plus terrifiant. Il avance vers la sortis et disparaît aussitôt dans l'obscurité de la nuit. Nous autres avons encore quelques minutes avant d'entamer nos missions pour lesquelles nous sommes payé.
Adrien me tape l'épaule et se met à ricaner.
"Alors Esmée ? Tu as décidé de te poser avec quelqu'un ?Je grince de dents et me resserre un verre. Quel idiot ce mec...
- Tu sais bien que dans notre branche, c'est un peu compliqué de se poser. Et puis, chasser et avoir des aventures sans sentiments me convient bien plus !"
Je ris avant de sortir à mon tour.
Mon sourire s'efface aussitôt que la nuit m'a enrobé.
Si seulement c'etais la vérité...
Seulement...
Bien trop de gens on pris mon cœur pour le massacrer lors de mes années précédentes. Et alors que j'avais décidé de, ô grand jamais, avoir des sentiments pour quelqu'un d'autre... Une fille est venu semer le trouble dans mon cœur. Seulement, je n'étais pas là seule à être tomber sous son charme. Après l'avoir présenté à Lluri, ces derniers ont tissé des liens qui ont fini par dépasser ceux que j'avais tisser avec cette jeune femme.
Je voyais mon meilleur ami tomber amoureux sous mes yeux, alors qu'il connaissait mes sentiments pour elle. Mais il m'avais conseillé de m'en écarté, car il ne me sentais pas sur de ce que je voulais vraiment avec elle.
Peur que je la blesse. Que je me blesse.
Je ricane.
Cet idiot à seulement dit ça pour que je m'ecarte d'elle.
Ce que j'ai fait ensuite ?
J'ai laissé primer mon amitié avec Lluri. Et j'ai fais en sorte qu'ils sortent ensemble. Que mon meilleur ami soit heureux...
Et voilà un ans qu'ils sont ensemble, à me rabâcher leur amour chaque semaine, étant donné qu'on est dans la même fac, je ne peux pas y échapper. Ce sont mes amis...
Je me moquais des scénarios pourris des films à l'eau de rose... Et pourtant j'en ai vécu un.Je shoot dans une poubelle. L'amour c'est un attrape nigots. Je me lance à travers les ruelles, essayant d'oublier que mon cœur saigne encore beaucoup trop à mon goût.
Je dessine mon itinéraire dans ma tête, et glisse dans le vent jusqu'à ma cible. Il me faut environs 15 minutes pour la trouver en train de sortir les poubelles d'un bar miteux des mauvais quartier de la ville. Je relève mon cache-visage, et tombe devant l'homme. La vingtaine, pas plus grand que moi, enveloppé dans un tablier avec de grosses taches de graisse.
Je glisse contre le sol, ma jambe heurtant celle de ma cible. Il s'écrase contre le sol, son crâne tapant contre le béton d'une façon douteuse. Je me met à quatre patte au dessus de lui et le menace avec un couteau sur la gorge.
Je lui montre la photo d'une jeune fille blonde. Et active mon micro transformeur de voix.
"Que je ne te revoie plus jamais poser tes mains sur Marina ! Ou sinon... Je reviendrai, et cette fois ce ne sera pas pour parler chiffon."Je fais saigner un peu sa peau, pour qu'il comprenne que je suis sérieuse. Il est terrifié, ce qui me fais pousser un ricanement de plaisir.
" Je me suis bien fais comprendre ?
- o-oui ! Je le jure !"Je lui assène un coup au visage avant de me lever et de partir en courant. Voilà en quoi consiste mon métier.
A punir des gens comme cet abrutis de violeur. Il forçait cette jeune Marina à le suivre et faire des choses douteuses parfois. J'ai obtenu l'information de son frère qui est dans la même promo que moi.
Bon... Je reconnais que ce cas de figure me fais passer pour l'héroïne. Mais il est plus fréquent que mes missions ne soit pas toujours digne d'une héroïne de la nuit.
Souvent on m'embauche pour des choses bien plus étrange. Mais des le moment où je suis payé, je ne peu plus reculé. Je dois obéir. C'est pour cela que je ne peux pas me permettre d'avoir une vie où le mots "bonheur" à sa place. Je suis créatrice de terreur.
En bref, je suis une mercenaire des temps modernes.
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The Mercenary
General FictionDu temps de sommeil, deviens un moyen de gagner sa vie. Terrifier, blesser, frapper... À 18 ans, voilà ce qu'est mon métier. La peur est un sentiment que je ne connais guère, et la mort est l'une de mes confrères.