Je retiens mon souffle. Me concentrant sur ma cible. Sur le point rouge aligné devant mon œil, à la juste perfection pour faire des ravages. Il me suffirait de presser la détente, et me voilà aussi puissante qu'une Déesse. Mon cœur bat vite. Puis se serre. Je ne peux m'empêcher de repenser à Frédéricca. À son corps brûlant, vibrant sous l'alcool, que j'ai abandonné seul dans son lit suite à ses mots.
Je n'ai pas pus me résoudre à quoi que ce soit avec elle, sachant qu'elle n'était pas pleinement conscience de ce qu'elle faisait. J'ai alors repensé au premier jour où j'ai vus les traits si délicats de son visage. Ce jour où je devais la tuer. De sang froid. Mais je ne suis pas une meurtrière. Je ne suis pas vraiment une mercenaire.
Mon arme tombe sur le sol, dans un bruit métallique sourd et strident. Je soupire. Une main se pose sur mon épaule, tachant de me rassurer en un seul contact."Tu ne dois pas avoir peur des armes ma belle. C'est simple regarde."
Maxens attrape le révolver, me montrant une énième fois les balles en caoutchouc qu'il habrite. Avant de tirer sur le mannequin en face de nous. Il vide entièrement son chargeur, souriant sous la libération que la sensation lui procure.
"Je doute qu'elle ai peur des armes. Essaie avec ça Esmée."
Maxens fait alors son apparition sur le toît avec son large sac de la dernière fois. Il en sort une mallette qu'il me tend avec une expression d'amusement sur le visage. Je m'assoie alors en tailleur sur le béton, rajustant ma veste au couleur pastels, une capuche à oreille rabattu sur la tête.
"J'ai observé ta façon d'agir lors du concours. Et je pense que cela devrais te convenir à la perfection. Tu es discrète, patiente, attentive, précise et méticuleuse."
Il s'arrête lorsqu'il entend le bruit sec d'un chargement. Je viens de finir le montage d'un fusil de précision absolument magnifique. D'une façon instinctive presque effrayante, je le cale dans le creux de mon épaule, réglant la visé. Mon chef viens alors se mettre à mes côté, pointant une antenne parabolique du doigts, situé à une vingtaine de mètres de ma position."Tu peux voir un petit point noir qui correspond à une étiquette. Tes balles possède un about anduis de couleur volatile. Si tu touche ta cible, cela se vera. Montre moi ce que tu vaut Tanathos."
Je cligne de l'œil. Cesse de respirer. Écoute les battements de mon coeur, tout en visualisant ma cible. L'endroit critique. Là où les dégâts seraient massifs. Dans un faible sifflement, la balle perce le mur du son avant de toucher la parabole de plein fouet. Mon chef attrapé alors ses jumelles, avant de ricaner.
"J'ai vus juste ! En plein dans le mil et du premier coup !"
Je me relève, observant mon arme. Mes mains. Je souris.
Me voilà en train d'évoluer. Me voilà en train de devenir redoutable. Celle que j'ai toujours voulus être.
Je ris doucement. Me voilà en possession d'une nouvelle arme. Je doute fort qu'elle me serve à affronter la vie. Mais soulager mes pulsions meurtrière, ça je n'en doute pas.🌒 🌕 🌘
VOUS LISEZ
The Mercenary
Ficción GeneralDu temps de sommeil, deviens un moyen de gagner sa vie. Terrifier, blesser, frapper... À 18 ans, voilà ce qu'est mon métier. La peur est un sentiment que je ne connais guère, et la mort est l'une de mes confrères.