Chapitre 10

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À chaque ruelles que l'on doit traverser, je sert encore plus fort les doigts qui sont entremêlés aux miens. À chaque personnes que l'on croise, dans ces endroits sinistres, la belle brune se met au milieu, me prenant sous son bras.
Avec ses talons, elle me surplombe d'environ 10 centimètres, lui donnant un air encore plus protectrice.
Frédéricca... Pourquoi fais-tu cela ? Pourquoi cherches-tu à me protéger ?
Voilà déjà plusieurs minutes que je la regarde intensément, laissant ses pas guider les miens. Son corps m'offre une véritable couverture de chaleur et de douceur, me permettant d'être rassuré, et ce peut importe où elle déciderai de m'emmener.
Elle fini par s'arrêter, plongeant son regard dans le mien. Je m'en sens tout de même triste, puisque depuis que je lui ai révélé l'incident, Frédéricca n'a plus décocher un seul sourire. J'affiche une moue boudeuse, ce qui fais encore plus froncer les sourcils à la belle brune.
Je me sent si bien lorsqu'elle me tiens ainsi, serré, contre elle. Son parfum ne cesse de m'ennivrer me faisant, parfois, tourner la tête. Je m'arrête immédiatement de respirer, alors que ses doigts fins viennent caresser furtivement mon visage, allant remettre une mèche de mes cheveux, derrière mon oreille.
"Esmée ? Elle souffle, me faisant revenir à moi.
- Euh oui, pardon. Je secoue la tête tout en m'écartant d'elle.
- On est arrivé, donc cette fois je te suis.
- D'accord." Je lui souris.
Sans lâcher sa main, j'avance en direction de l'entrée de mon appartement.
Une fois devant la porte de chez moi, je soupire, avant d'entrée suivis de Frédéricca.

" Esmée !" hurle une vois grave, quelques peu aiguë par la surprise.

Lluri fond sur moi, me serrant dans ses bras à m'en étouffer.

"J'ai eu peur ! Tu ne donnais plus de nouvelles, et Adrien m'a dit que tu n'étais pas rentré.
- Lluri... T'es gentils, mais jaurais put être chez une amie, ou bien avec un chaff... Je grogne.

- Ho... Euh.... Il relève la tête, rougissant, avant de me sourire en arcan un sourcil. Je vois !"

Il me donne un coup de coude dans les côtes, haussant les sourcils plusieurs fois d'affiler, histoire de me faire comprendre quelques choses. Mais quoi ?
C'est alors que je me rend compte qu'il regarde Frédéricca dans l'ombre de la porte.
Il se penche alors vers moi, me murmurant à l'oreille.
"Tu as de bon goûts pour une fois...

Je m'écarter d'un bon.

- Quoi ?! Mais non ! C'est pas du tout ce que tu crois ! Crétin !"
Le feu me monte rapidement aux joues, et je m'empresse de guider Frédéricca jusqu'à ma chambre en la poussant de derrière.
Une fois la porte fermée, je soupire, tournant le dos à mon invité. Je lui propose alors de s'assoir sur mon lit, chose qu'elle fait sans se faire prier, puis je commence à faire ma valise.
Voilà le deal dont parlait la belle brune.
Pendant une semaine, je dois rester sous sa surveillance, qu'elle veille à ce que je me remettes de cette mésaventure. Elle m'interdis d'aller travailler durant la semaine, souhaitant au début m'accompagner lors de mes cours à la fac et de mes sortis. Si je respecte cela, à la fin de mon séjour, elle me révélera l'identité de face de grillade.
Apres avoir bourré un grand sac de sport avec les affaires nécessaires pour la semaine à venir, je le pose à côté de la porte, venant ensuite me mettre face à Frédéricca, assise au bord de mon lit, me fixant du même air triste qui l'anime depuis hier soir.
"T'es pas belle quand tu fais la tête..." Dit-je avec une voix d'enfant, accompagné d'une moue boudeuse qui se veut la faire rire.

Elle esquisse un sourire, baissant la tête avant de la relever vers moi. Cet air triste de nouveau affiché sur son beau visage. Bon, elle m'aura fais un petit sourire quand même.
La belle brune attrape ma main, me tirant vers elle d'une force douce.
Me faisant perdre l'équilibre, j'avance de quelques pas, me retrouvant alors entre les jambes de Frédéricca. C'est mon visage entier qui prends feu, affolant mon cœur. J'ai un frisson, fermant les yeux pour essayer en vain de cacher ma gêne.
Puis je viens perdre mon regard dans le siens, begaillant.
Elle souris de nouveau, mais ce sourire est plus long que le précédent, il lui laisse une expression plus détendu lorsqu'il quitte son visage.

"Je... Je dois parler à mon patron, il devrait arrivé. Reste ici s'il te plais, je n'en ai pas pour long."

Sa main serre la mienne, elle soupire et me lâche.
"D'accord, ça va aller ?
- Oui ne t'en fais pas. Je me dépêche promis."

Je viens osé poser mes mains sur ses épaules, déposant un furtif baiser sur sa joue.

"Je préfère ton sourire. À de suite."

Cette fois c'est aux tours de ses joues de s'empourprer, laissant la belle comme choqué. Je lui fais un clin d'œil, et sort de la pièce.
Je souffle un bon coup, voyant Maxens assis à la table. Il semble être seul dans l'appartement déserté par les autres mercenaires. Je m'assoie en face de lui après lui avoir serré la main, la boule au ventre. Il me souris chaleureusement. Maxens est un garçon bien, sympathique, qui m'apprécie beaucoup. Il a toujours joué le rôle de mentor avec moi, m'enseignant l'art d'être mercenaire. D'être l'un des démons que de notre société cache dans les ombres de ses nuits.
"Bon alors ma petite ? Qu'est-ce qui se passe ?"

Des larmes roulent sur mes joues, alors que je m'efforce de me concentrer sur les traits saillant du garçon, plutôt que de laisser aller mon imagination jusqu'aux souvenirs de l'épisode cauchemardesque, de la nuit dernière.
"J'ai besoin d'être dispensé d'une semaine de travail... Je bégaie, la lèvre du bas tremblante.

- Comment... Mais, pourquoi ça ? Enfin, c'est de l'argent que tu perds toi... Je ne peux pas m'y opposer, mais quelle en est la raison, si je puis me permettre de te demander ?

- Un de mes clients m'a... À.. Abusé de moi. Je lâche sans trop réfléchir, les yeux clos par la douleur des images qui m'assaillent.

- Qui a osé faire ca !?" Hurle une voix venant de derrière moi.

Je me lève, prise de panique face à un Lluri rouge de colère. Ses poings sont serré, jusqu'à ce qu'il vienne m'empoigner les épaules de force. Il s'est voulu doux, et lorsqu'il remarque qu'il me fait mal, il dessere sa poigne.

"Je savais bien que ta tête n'étais pas celle d'une meuf qui sortais de rencard... Merde ! Esmée ! Parle moi dit moi qui...

- On ne sais jamais le nom de nos clients." Je lâche d'un air absent, fixant le sol.
Je viens poser mes deux mains sur le large torse de mon ami, avant de le repousser de tout le peu de force qu'il me reste.
Je profites de ma petite taille pour esquiver ses grands bras, et partir en courant en direction de ma chambre. J'ouvre la porte à la volé, faisant se lever Frédéricca.
"On y va."
Je lance paniqué avant de prendre mon sac.
Sans poser de questions, la belle brune me suis et on sort rapidement du bâtiment.
On marche pendant de longue minutes, avant que Frédéricca ne vienne se mètre face à moi.
"Hé, Princesse... Elle m'arrête, les sourcils froncé, son index tapotant le milieu de mon front.
- aïe... Hey ! Qu'est-ce qui t'arrive ?
- C'est plutôt à toi qu'il faut poser la question. Tu marches vite, ton expression est figé et tu n'as pas décroché un mot. Bien qu'avec ta petite taille se soit asser comique, ça commence à me déranger. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Déjà de un, tu fais à peine 5 centimètres de plus que moi. Et puis rien... Je..."
La belle brune me plaque à un mur, une main collé sur celui-ci, sa jambe entre les deux miennes, la gêne m'empêchant de faire le moindre mouvement.
Pourquoi elle se comporte ainsi avec moi ? Pourquoi est-ce que je rougis autant dans ce moment présent ?
Cette belle inconnue qui cherche à me protéger coûte que coûte... C'est louche. On ne sais rien lune de l'autre. Mais j'ai tellement envie de connaître son passé, son présent, et ce qu'elle désir pour son futur. Je veux connaître ses pensées, ce qu'elle aime, ceux qu'elle aimes, ses attirances. Je veux apprendre par cœurs les expressions de son visage, les courbes de son corps.... Merde ! Qu'est-ce que je raconte moi ?
Je m'étouffe en avalant ma salive, alors que Frédéricca me relève le menton de son autre main. Son visage est illuminé par un sourire, ses yeux pétillant d'une drôle d'expression.
Je rougis encore plus sentant nos souffle s'entremeler.

Mais qu'est ce qui se passe...



Salut à tous ! J'aimerais vous remercier de lire cette histoire, et de me laisser des commentaires, ce qui m'encourage chaque jour à écrire avec encore plus de passion !
(Je m'excuse pour les coquilles et les fautes ^^")
Je pensais faire quelques illustrations (comme l'image d'en-tête) alors si vous voulez que j'en fasse une en particulier, laissez moi ça en commentaire ! Merci d'avance !
Sur ce, bonne continuation ! :)

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