Je rentre comme une furie dans la boîte, me frayant un chemin jusqu'à la belle serveuse. Je l'attrape aussitôt par les hanches, la collant contre moi. Je fais glisser mon nez contre son cou avant de venir mordiller le lobe de son oreille.
"On monte." j'ordonne en glissant une liasse de billet dans son soutiens gorge.
Elle me tire par la ceinture, commençant à la défaire.
On gravi les escaliers, pour se retrouver dans le même couloir sombre que la dernière fois. La belle se penche pour ouvrir la porte avec une clé accroché autour de son cou, sa robe remontant pour laisser à vus ses sous-vêtement.
Des clients viennent à passer dans le large corridor, et dans un reflex je viens coller mon bassin au fesses de la serveuse. Je grogne alors que les passant sifflent avant de disparaître dans une chambre, chose que je ne tarde pas à faire moi non plus.
Une fois la porte verrouillé, je m'écarte de Frédéricca.
"Je suis désolée ! Je lance la voix tremblante, tombant sur les genoux. Je ne supporte pas faire ça...- Quand c'est toi, cela ne me dérange étrangement pas. (Elle viens s'agenouiller devant moi, un grand sourire sur son visage.) Je suis bien avec toi, je me sent en sécurité. Tu as quelques chose à me dire ?
- Je... Oui. Il me faudrais le nom et le prénom de ton patron."
Elle prends ma main entouré du chiffon ensanglanté, et l'examine de plus près. Elle froncé les sourcils puis vas allumer la lumière. La vrai lumière. Mes yeux semblent un peu agresser par cette soudaine luminosité, mais s'habituent vite.
"Roméo Assad."
Elle lâche vaguement, se reoccupant de ma main blessé. Étrangement, elle ne pose aucune question, ce qui me laisse perplexe. Après tout, c'est à mon avantage, il ne faux absolument pas que Frédéricca apprenne que je suis Thanatos. Elle ne dois pas être au courant de mon métier et de ses vices.
Je soupire.
Je me demande ce qu'elle peut bien penser. Ma main me pique affreusement, alors que la belle brune enlève les bout de verre encore ficher dans ma peau, à l'aide d'une pince à épiler.
"Tu n'as pas trop mal ? Je fini mon service dans une heure, je te soignerai ça à l'appartement.- Non c'est supportable." je lui souris, mais elle se lève juste sans me regarder.
La vérité, j'ai affreusement mal. Mais ce qui me blesse le plus et la façon dont mon amie réagis.
"Frédéricca !"
Sans réfléchir je me lève d'un bond, venant la serrer dans mes bras. Elle laisse échapper un petit cris de surprise, sûrement étonné par ma réaction. Elle fini néanmoins par me serrer à son tour, son souffle tremblant. Je m'écarte d'elle collant mon front au sien.
Ne pleure pas je t'en pris...
"Je t'attendrai dehors, à la porte de service. Plus que 40 min ma Belle, je suis la."
J'embrasse sa joue, prenant ses mains. Elle me souris enfin, essuyant une larme qui s'est échappé de son œil.
Son sourire. Il est si beau. J'aimerai tout faire pour qu'il habite son visage chaque jours, à chaque instant.🌒 🌕 🌘
Je regarde ma montre, ma belle ne devrais pas tarder à arriver.
Je suis tapis dans l'ombre, invisible aux yeux du monde, dans mon élément.
Avant de devenir mercenaire, j'avais peur de la nuit. Peur des démons qui habitaient des ombres. Mais maintenant que j'en suis devenu un, que j'ai pris la place de ce qui me faisait peur, je suis devenu insensible. À présent s'est moi qui terrifie ceux qui ont peur des ombres de la nuit, la rebdant moins sur. J'ai pris la place du monstre caché sous le lit des enfants. D'ailleurs, en voilant qui a osé sortir le pieds de son lit.
Un homme. Celui de tout à l'heure, je rêve !? Il rode à la lueur du réverbère, ayant peur de sortir de son halo de lumière. La porte de service s'ouvre, laissant passer Frédéricca. Je grogne, ne sentant pas ce qui vas suivre. J'enfile mon bandeau, activant mon transformeur de voix. L'homme se rapproche de la belle brune, à moitié saoul, titubant, il l'interpelle avec une voix boueuse. Dégoûtant. Je sort mes poings américains alors qu'il l'a plaque au mur. L'embrassant sauvagement. Mauvais bail.
Je me met à courir, prenant mon envol pour venir enfoncer mon arme dabs le trapèze de l'armoire à glace.
Il hurle, lâchant sa proie, je laisse tomber mon manteau sur le sol, vérifiant que Frédéricca s'éloigne.
"Bouge pas ma Belle, je me charge du vilain méchant loup. Je lance de ma voix aiguë doublé de grave.- Alors ça, il faudra me passer sur le corps ! Grogne l'éponge à alcool.
- Fallait pas me le dire deux fois."
Je souris, levant ma jambe, enfonçant mon pieds dans le plexus de l'homme, le poussant de toute ma force. Il perds l'équilibre, s'écrasent massivement sur le sol. Je me positionne sur le côté, embrasse mon index avant de le lever au ciel, prenant mon élan pour venir shooter, magistralement, dans la tête de l'homme, comme dans un ballon. Son nez explose, tachant mes chaussures blanche. Mince, quelle mauvaise idée aussi de sortir avec cette couleur de chaussure !
Énervé, je poses mon pieds sur sa tête, l'homme gemissant et se debattant."Voilà ce qui arrive lorsqu'on manque de respect à une femme. J'espère que tu feras plus attention à l'avenir."
Je m'écarte de lui, venant ramasser mon manteau. Je me retrouve face à Frédéricca, malgré les trois mètres qui nous sépare. Je baisse la tête, voyant l'expression de terreur sur son visage. Je m'attends à ce qu'elle s'en aille, pleurant, ayant peur de moi à présent.
Je sais qu'elle sais que c'est moi.
Le tatouage de mon dos qu'elle a caressé avant de partir, était visible lors de mon intervention, dévoilant mon identité.
"Je suis désolée." Je lâche, la voix tremblante.
Voilà que ça recommence. Je fais fuir la seule personne qui me faisait avancer. La seule chose qui me donnait envie de me lever chaque matin. Et tout ça à cause de mes sautes d'humeurs. De ma jalousie. Exactement comme avec Lluri et Maréva.
Je m'étais permis de ressentir des sentiments, amicaux je crois, pour la belle brune. Et voilà que je perds l'objet de mon attention. Comme à chaque fois que je me permet de ressentir quelques chose pour quelqu'un. Je me retourne, me mettant à pleurer, faisant un pas en direction de l'obscurité de la nuit.
La seule à bien vouloir me prendre dans ses bras à cet instant.
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The Mercenary
General FictionDu temps de sommeil, deviens un moyen de gagner sa vie. Terrifier, blesser, frapper... À 18 ans, voilà ce qu'est mon métier. La peur est un sentiment que je ne connais guère, et la mort est l'une de mes confrères.