Un phoénix. Je suis un phoénix, qui ne cesse de renaître de ses cendres. Seulement, je doute que tout redevienne un jour bonheur, rire et joie dans ma vie. Chaque renaissance emporte une partie de moi dans les profondeurs du néant. Que ce soit mes sentiments ou ma peur. C'est comme si j'étais morte de l'intérieur.
Et c'est suite à ces peines, que j'ai commencer à errer dans la nuit, nageant dans le flou et cherchant désespérément une rive sur laquelle me reposer. Je suis épuisé mentalement, je ne cessait de réfléchir, n'arrivant plus à fermer les yeux. J'ai donc navigué jusqu'à trouver un radeau instable pour un minimum occuper mes insomnies d'une façon différente. Et c'est ainsi que je me suis engager dans une petite meute de garçons, ayant besoin de se défouler d'une façon différente des habitudes du peuple à part entière. Alors on rend service, en exauçant les vœux pervers de nos clients. Mais en fin de compte... Qui sont les plus pervers dans le jeu ? Ceux qui paient pour leur van genance ? Ou bien veux qui raffole de venger ceux qui les paient ?
Tout est là.
Tout est une question de morale. De point de vue. D'éducation. De souffrance.
Je suis consciente que mon métier n'est qu'à une dizaine de pourcent d'avoir une image héroïque. Pour ce qui en est du reste, je ne suis qu'une pourriture qui répends la moisissure d'autre pourriture.
Grâce à ce caractère en dégradation et cette façon de penser, j'ai hérité du pseudo, dans le cadre du travail, de Thanatos. Entité grec de la mort et processus philosophique qui renvoie aux pulsions de mort, sadique et violente qui hante l'être humain. Ce pseudo me permet de sauvegarder mon anonymat autant que mon masque. Malgré le fait que cela fasse déjà un an que j'exerce, je n'ai encore pas ma tenue officielle, mais cela ne serai tarder. J'attends le bon moment, l'inspiration.Je reprends peu à peu conscience, sentant la cendre tomber dans mon cou. J'ouvre délicatement les yeux, ceux-ci étant agressé par les rayons du soleil. Ma cigarette en bouche est éteinte, s'étant presque totalement consumé. Je soupire en me redressant du banc où je m'étais endormis, toujours sous l'œil bienveillant de Lluri. Même si je le haï au plus profond de moi, j'ai appris à vivre avec, et je dois reconnaître qu'il n'a jamais cessé d'essayer de me retrouver malgré ses erreurs.
Je pense qu'il s'est aussi engagé pour évacuer ce qui le ronge de l'intérieur. Il souffre tellement, et je n'ai jamais réussi à l'aider. J'avais trop besoin d'aide moi même pour que mon aide lui soit bénéfique. Et au final on est là, à ce fixer bêtement dans les yeux, souffrant comme de pauvre imbéciles à qui on aurait cousu les lèvres.
"Mareva ne vas pas tarder. Il fini par dire d'un ton détaché.
- J'ai compris. Je m'en vais."
Je charge mon sac sur mes épaules, et avance en direction des amphithéâtres. Sur le chemin, je croise la belle de on ami. À ce moment, le temps semblent s'arrêter. Mes cheveux volent dans le vent, les siens fond de même, cachant parfois les traits fin de son visage relativement pâle. J'aimerai me tromper en observant les creux profond de ses joues. Ses légères taches de rousseur semblent prendre une toute autre couleur avec le soleil, exactement comme les prunelles de ses yeux virant d'un sombre marrons à quelques tonte plus clairs, agrémenté de rare reflets vert.
Ses lèvres légèrement humide à cause de son souffle haletant, suite à sa course effréné pour rejoindre Lluri. Ses lèvres, dont j'ai t'en rêver d'effleurer. Aujourd'hui elle à opté pour un rouge à lèvres plus clair que d'ordinaire. Aurait-elle un message à faire passer à mon ami ?
Nos regards ne se croisent pas, mais le siens est lourd sur moi. Je peux sentir sa main effleuré la mienne, alors j'empresse de les mettre dans les poches de ma veste en cuire.
Elle s'est sans doute arrêter, car je n'entend plus ses talons claquer contre le béton du campus. Mais ce n'est pas pour autant que j'arrête ma course, continuant en croisant les bras derrière ma nuque. Je doute qu'un jour on puisse se reparler normalement, ça m'est encore si douloureux.
Mon cœur s'est tellement emballé que je dois rapidement m'adosser à un mur. Je serre ma chemise. J'ai mal. Pourquoi après plus d'un an ?
Je lève la tête en direction du ciel. Une larme roule sur ma joue. Depuis combien de temps une chose bien ne m'est pas arrivé ?
Je reprends mon avancé, aussitôt. Je ne veux pas laisser mes pensées prendre le contrôle.
Je veux croire que la vie ne m'a pas abandonné.
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The Mercenary
General FictionDu temps de sommeil, deviens un moyen de gagner sa vie. Terrifier, blesser, frapper... À 18 ans, voilà ce qu'est mon métier. La peur est un sentiment que je ne connais guère, et la mort est l'une de mes confrères.