Chapitre 15

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"Esmée, je te présente Emma. Ma copine." Lance Frédéricca une fois que la blonde lui a lâché les lèvres.
La nouvelle arrivante me salut avec un grand sourire, j'en profite pour l'observer d'un œil furtif.
Blonde, répondant à un nombre incalculable de clichés plus absurde les uns que les autres. Merde alors, qu'est-ce que s'est que ce cauchemar ?
J'étais persuadé qu'il y avais quelques chose entre elle et moi. À ce moment... Où nos corps brûlaient du même feu.
Je manque de vomir, plaquant une main sur ma bouche.
Malgré que j'essaie de rester indifférente à tout cela, je ne peux m'empêcher de me demander ce que Frédéricca trouve à cette fille... Je soupire. Au moins, elle ne nous a pas vus sur le point de nous embrasser. Ce qui est une bonne chose. Je suppose.
"Bon. Et bien je vais rentrer chez moi." Je soupire en forçant un sourire, me dirigeant vers la chambre.
Je fais glisser la fermeture de mon sac, aggripant les lanières, une main m'attrape le bras, me serrant, encrans ses ongles dans ma chair.
"Tu restes ici. Ce n'est que l'affaire d'une nuit, elle repart demain avant midi.
- Je m'en contre-fiche, fais ta vie. Je n'ai rien à y faire Fred.
- Tu compte pour moi Esmée. Et n'oublie pas..."
Ses dents viennent agripper le lobe de mon oreille, incendiant mes joues. Sa main glisse alors sur mon ventre, griffant la peau de mes abdominaux.
"Que j'ai quelques choses qui t'intéresse, et que tu ne l'auras qu'à la fin de ton séjour."
Je laisse tomber lourdement mon sac contre le sol, venant plaquer Frédéricca dos au mur.
"Prends pas ces airs avec moi, tu veux. Je me recule et prends de nouveau mon sac. Ça te vas mal."
Je quitte la pièce, posant mon ramassis d'affaire dans un coin de l'appartement. J'aggripe ma couette, met un pull et vais ouvrir la fenêtre là plus proche. Je m'assoie sur le bord enroulant la couette autour de les épaules. Emma court vers moi en poussant de petits cris.
"Non non ! Ne te suicide pas !"
Je roule les yeux blancs et disparaît pour aller m'installer sur le toit. Je me cale alors proche des tuyaux de chauffage, dévisager la boîte céleste. Les étoiles sont dégagé, aucun nuage ne viens les embêter ce soir. Je souris. Il y a tellement d'astres à regarder, que je n'ai plus le temps de réfléchir à ma vie et ses problèmes. C'est pour cela que j'aime regarder ces milliard de petits soleil. Ça me détend, je me sent mieux déjà. Une traîner de poudre blanche m'interpelle. Une étoile filante.
Je souhaite que la vie me prenne dans ses bras, et ne me blesse plus ainsi. Qu'elle reprenne conscience de mon existante. J'ai envie de me lever, et de lui hurler que je suis là. Que j'aimerai qu'elle me remarque.
Mais est-ce ma faute ? Si je suis morte suite aux coups de la vie, et que mon corps a subsisté ?
Je soupire. Les étoiles ne me satisfont plus. Je suis en colère. Et une fois que le feu de cette dernière est attisé, il ne peux se calmer que par deux choses. Le sexe. Et le sang.
La première option me déplaisant, je choisi de composer le numéro de mon ami.
Une sonnerie.
Deux sonneries.
Trois sonneries.
"Allô ?
- Lluri. C'est pour ce soir."

🌒 🌕 🌘

Cigarette en bouche, je ferme les yeux en sentant mon corps frissonner sous l'excitation. Ce sentiment. Il est bien plus agréable que de coucher avec la première proie venue. Lluri à mis le mécanisme en place, plus qu'à attendre que le gibier soit à sa place. Une porte s'ouvre, je lève alors la tête en direction de mon ami qui hoche la tête. C'est le moment. J'aperçois la fille que j'ai payé pour attirer mon petit lapin dans mon piège. Une fois qu'il est pile à l'endroit prévu, je tape trois coups sur le mur de mon perchoir, et là fille part en courant à l'intérieur de la boîte. Je ricane à travers mon transformeur de voix, Lluri se laisse tomber après avoir passé le nœud coulant autour du coup de ma victime.
Comme il ne s'agit pas de la tuer, ses pieds touchent encore le sol malgré le noeud serré autour de son cou.
L'homme se débat, ne pouvant hurler. Les cliquetis de mon briquet résonne dans la ruelle sombre, alors que je descend de mon perchoir.
"Belle nuit pour mourir Roméo, tu ne trouve pas ? Je ricane. C'est vrai. Ta nouvelle lesse t'empêche de dire un mots, quel dommage."
M'etant approché trop près, l'homme lance sa main et viens planter son poing imposant dans ma mâchoire.
Je grince des dents, lui rendant son coup avant de lui écraser mon mégot sur son torse, légèrement dévoilé par sa chemise.
" Je continue. Soupirant d'avoir dut gâcher une cigarette pour cet idiot. J'ai un marché à te proposer. Tu as dans tes rangs une serveuse, que tu vas cesser de harceler. J'ai nommé Frédéricca. Frédéricca Slone."

Je viens pincer ses mâchoires carré, coulante de sang. Il me crache à la figure, lui donnant le droit de recevoir un coup violent dans le ventre. Je fais craquer mon cou alors que ma proie se tord de douleur. Roméo tente désespérément de me frapper de nouveau, m'enervant au plus haut point.
Je fais signe à Lluri de le lâcher, et comme je l'avais envisagé, l'homme se jette sur moi, titubant. Je le laisse me frapper, craignant de ma peau soit couverte de bleus au levé du soleil. Puis fatigué de t'en de faiblesse, d'un coup gracieux, je viens à passer la corde de nouveau autour de son cou, serrant à l'en étrangler.
"Écoute moi. Si jamais j'apprends que tu fais encore des tors à mademoiselle Slone, je rendrais visite à ta petite Mélissa. Mélissa Assad. Jolie nom à afficher sur une pierre tombale non ?"
L'homme hurle et tente de se débattre, finissant par tomber sur les genoux.
" Voilà, sage garcon. Je caresse sa tête ironiquement. Tu sais ce que tu as à faire si tu ne veux pas apporter des fleurs au cimetière dans les prochains jours." je lâche la corde, regardant l'homme misérable tomber sur le sol en sanglottant.
Je remercie Lluri avant que l'on se quitte dans l'obscurité de la nuit.
Je lève la tête en direction des étoiles.
Je suis une femme de parole n'est-ce pas ?
J'ai encore œuvré pour le bien on dirais.

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