Chapitre 34

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Mon corps bascule en avant.
Sayer.
Enfin.
Je vais pouvoir être libéré de ce lourd fardeau qu'est la vie.
Je souris. La dernière fois. Jusqu'au bout.
"Non !" hurle une voix au bord du désespoir.

Des bras enrobe mon torse, se logeant au creux de mes seins. J'ouvre subitement les yeux, le vide me donnant le tournis. Je suis ramener de force en arrière, me retrouvant serré avec force contre un corps puissant, mais délicat.
Mon visage se tord sous l'étonnement.
Suis-je morte ? Rêvais-je ?
Cette odeur.
Elle m'enrobe, m'apaisant immédiatement.
Mon coeur battant la chamade, viens de se calmer en un claquement de doigts.
Je suis persuadé que si l'on tend l'oreille, on pourrait entendre mes côtés craquer sous la force, désespérée, de mon héroïne.
Je la sens reculer de plus en plus, avant de venir heurter la barrière de sécurité. Je me retourne dans un geste doux, venant faire face à un corps tremblant, la tête camouflé par son casque de moto. Elle ne veux pas me lâcher, serrant mon blouson de ses petites mains. Je me permet alors de venir détacher son casque, le relevant avec la plus grande douceur.
Les cheveux bruns de la belle deviennent alors électrique, ce qui me fais esquisser un sourire. Mon cœur semble se réchauffer. Avant que ma joue vienne à son tour me brûler.
Je reste figer sous la surprise. Ma peau me lançant à l'endroit où la main de Frèdericca m'a heurté.

"Tu n'es qu'une imbécile !"
Elle lâche avant de venir lier ses lèvres aux miennes.
Une explosion de chaleur se repend en moi, me faisant rougir atrocement.
Lâchant le casque de ma belle, je viens enrouler mes bras autour de son bassin. Un baiser tendre, et si simple, mais tellement agréable. Je l'interromp malgré moi, ne pouvant plus retenir les larmes qui me bloquaient douloureusement la gorge. Je viens serrer Frédéricca contre moi, son corps tremblant encore tel une brêle feuille d'automne. J'efoui ma tête dans son cou, mes sanglots se faisant de plus en plus fort.
Des pas résonnent sur le bitume.
Mais rien ne pourra me ramener à la réalité.
Frédéricca est bel et bien là. Me serrant dans ses bras, après m'avoir donner son premier baiser sans l'influence malsaine de l'alcool.

"Tu es arrivé juste à tempe Frédéricca. Merci..." soupire Dashi, la voix tordu par les larmes, et son souffle haletant.

Ma belle se détaché de moi, ne lâchant pas ma main blottis au creux de la sienne. Je reste néanmoins caché derrière son épaule, mon corps manquant à de nombreuse reprise de lâcher.
Je regarde brièvement le visage de Dashi, celui si étant seulement griffer à la joue. Lluri qui suivait derrière elle, porte un énorme bleu entre les deux yeux.
Les balles en caoutchouc sembles tout de même agressive, bien que vus la distance à laquelle j'ai tiré, tout s'explique.
"Désolée de ne pas être arrivé plus tôt. Je suis partis des que j'ai eu ton message dans la matinée. Souffle ma Brune.

- Fred... Je soupire d'une façon à peine audible, me sentant partir.

- Il va falloir qu'on la corrige rapidement. Grince Lluri. Cela ne peux pas durer.

- Frèd. Je lance de nouveau.

- Elle est juste détruite. Il faut l'aider à se reconstruire, imbécile." Grogne Dashi.
Je n'ai pas le temps de prononcer le moindre mots, que mes yeux se révulsent. Me faisant m'écrouler sur moi même, et sombrer dans les ténèbres de mon inconscient.
Et merde.
Voilà longtemps que ça ne m'étais pas arriver.
Le surplus d'émotions sans doute ?
Mes pensées s'éteignent, ce qui me permet de me reposer de façon forcée.
C'est sans doute cela.
J'ai besoin de repos.
De me retrouver.
Cesser de survivre.
Et vivre.

🌒 🌕 🌘

Mes yeux papillonent, cherchant à m'offrir une vue nette. Je baille bruyement, me frottant les yeux telle une enfant. Je fais rapidement un état des lieux, ne tardant pas à rougir. Je suis installé à l'étage. Dans l'un des lits suspendu par des chaînes au mur. Il y en a trois dans la pièce, dont le deuxième est habité par Lluri et Dashi à moitié endormis. La salle de bain comble le reste de la pièce, et laisse échapper le bruit délicat de l'eau retombant sur le carrelage de la douche. Mon chef ou son cadet doivent sans doute l'occuper.
Quant à moi, je suis enrober dans une couverture noire, entre les jambes fine de Frèdericca. Je me retourne, et viens relever la tête dans sa direction. Son visage est plissé sous la fatigue, cherchant incessamment à lutter contre le sommeil. Elle souris en croisant mon regard, glissant une main sur ma joue.
Elle m'embrasse alors le front, avant de siffler en direction de mes amis. Ces derniers ne tardent pas à envahir notre espace, me faisant grogner.

"Merde Esmée ! Tu nous a foutu la trouille. Ris Dashi en me serrant dans ses bras.
Lluri se blottis aussi contre moi, ne disant pas un mot, laissant parler son large sourire.

- Les émotions m'ont juste fait perdre connaissance, ce n'est rien. Je souris.

- Ce n'est rien ? Hé ! T'as dormis pendant une journée entière idiote ! Râle Dashi sur le ton de la plaisanterie.

- Elle en avait besoin, c'est clair." Justifie Frédéricca en me caressant le dos.

Étant encore abasourdis par mon sommeil, je peine à croire qu'il puisse se passer quelques choses entre nous à ce moment précis. Je préfère rester avachi dans les bras de la belle brune, avant que le rêve ne s'évapore dans la nuit. Lluri et Dashi se lèvent, me faisant redresser la tête dans un air d'incompréhension.

"On vous laisse. Il faut que euh... Bégaie mon amie à la recherche d'une plausible excuse.

- Faire à manger. C'est ça, on va préparer le repas." souris Lluri, avant de tirer la jeune femme en direction des escaliers.
Mon regard croise celui de Frèdericca, avant que l'on explose de rire.
Une fois calmé, c'est au tour de Maxens de sortir de la salle de bain.
Il soupire en nous voyant blottis l'une contre l'autre, nous recouvrant d'un regard de dégoût, avant de disparaître dans les escaliers.
Je soupire longuement avant de me lover à nouveau dans le creux de l'épaule de ma belle.

"Qu'est-ce qui se passe... Je soupire enfin, brisant le silence.

- J'ai essayer de t'en parler je te le jure. Sa voix se serre. Je voulais finir par me saouler pour que le mur de ma timidité tombe...

- Je pensai que l'alcool mentais. Je murmure.

- C'est pour ça que tu ne m'as plus parlé et que tu ne voulais plus me voir ?

Une de ces larmes viens tomber sur mon visage, me faisant me redresser pour la regarder longuement. J'essuie ses larmes d'une délicate caresse, avant s'incliner son visage vers le mien.

- Je suis désolée. J'ai... Peur. J'avoue en baissant les yeux.

- De tes sentiments ? Enfin... Si tu en as..."

Dans un geste précipité, je la fais taire sous son insinuations, liant nos lèvres ensemble. S'en suit un baiser emplis de passion, mettant au grand jours les brûlures que connaît mon coeur. C'est ça que l'on appel sentiments je suppose. Ça fais bien longtemps que je n'avais pas ressentis ça. Cette sensation si douce, et si agréable d'une chaleur incommensurable. Envahissant l'ensemble de mon corps, le paralysant sous le bonheur.
Je suis soudainement prise de nausée. Des questions tambourinnent contre les paroies de mon crâne.
Doit-je reproduire les mêmes erreurs que dans mon passé ? Et alors prendre le risque de souffrir de nouveau par amour ?

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