Chapitre 28

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Je suis réveillé par l'éclat d'une dispute dans l'appartement. Je me lève, et me glisse avec la plus grande des discrétion jusqu'à ma porte, l'ouvrant de moitié. Je regarde brièvement le lit où la masse de Dashi a disparus. Je soupire, tendant l'oreille.

"Je refuse catégoriquement que tu te serve d'Esmée de la sorte ! Grogne Lluri. Tu vas la détruire mentalement !

- C'est le but. Si elle deviens insensible, ça fera d'elle une arme redoutable. Renchéri Maxens d'une voix calme, quoi qu'un peu anthousiaste.

- Esmée est une humaine. Pas l'une de vos bestiole génétiquement modifié dans vos jeux. Mon ami tape son poing sur la table.

- Elle a énormément de potentiel. Se serai du gâchis qu'elle ne s'en serve pas. Se réjouis Adrien.

- Et puis cette histoire avec les crucificateurs ne la regarde pas uniquement. En lui permettant de se venger, on sauve notre cas à tous. Et nos vie accessoirement.

- Je refuse putain !

- Je suis d'accord." Je lâche en entrant dans la pièce de nul part.

Les regards se tournent alors vers moi, partagé entre la déception et la joie. Mon chef et son cadet sourient à s'en décrocher la mâchoire. Leur proposition me convient. Après tout je n'ai plus rien à perdre. Je part sur le fait que j'ai perdu l'amitié de Frèdericca en l'embrassant. Si elle veut me parler, c'est sans aucun doute pour me dire de ne pas me faire d'idées. Je ne vois pas pourquoi une fille comme elle s'intéresserai à moi. Quitte à vivre, autant que ce soir pour de bonne cause. Et vendre mon talent pour sauvé des vies, me semble être une bonne option. Maxens me tend sa main. Je n'hésite pas avant de la serrer dans un geste de détermination. Lluri s'énerve, quittant le bâtiment rapidement.

"Tu ne le regrettera pas."

Lance les deux frères en chœur.
On prends place autour de la table, les deux garçons voulant me tenir au courant des prochain événements. Ce soir on doit se retrouver dans un vieil entrepôt au nord de la ville. C'est ici que l'on rencontrera notre nouveau membre, et qu'on le testera pour voir si il mérite de rejoindre le groupe.
Je me souviendrais toujours de mon premier soir de test.
   J'étais arrivé avec Lluri. Il m'avait déjà bien expliqué le concepte des mercenaires. L'entrepôt qui se dressait devant nous me fis trembler. Je savais que l'heure fatidique approchait, et que je devrais faire mes preuves. Je serrai alors deux petites boules de verre dans ma poche, correctement dissimulé. Le moteur s'est arrêté et je suis descendu de la voiture en cachant mon visage avec mon bandeau que j'ai encore aujourd'hui. J'ai salué les deux hommes anonymes, et j'ai attendu. Je me concentrait sur leur taux de méfiance. Ils discutaient, je discutaient avec eux. Ils m'expliquaient le concepte. Les règles de leur groupe. Mais je savais déjà tout. Et lorsqu'ils ont rigolé à une anecdote de l'un des trois hommes, j'ai jeté les boules de verres contre le sol. Elles ont éclaté, créant un mélange chimique incroyable qui a répandu une épaisse fumée, brûlant la gorge. Chose à laquelle je n'étais pas sensible vus que j'étais la seule des quatre à cacher ma bouche et mon nez. Les vapeurs me brûlaient à peine. J'en profitais alors pour dégainer un couteau en caoutchouc de lune de mes poches de jean situé sur le milieu de ma cuisse. D'une vitesse incroyable, j'ai tranché la gorge de mes trois camarades sans qu'ils ne puissent broncher. Lorsque la fumée se dissimula, j'étais assise sur le chapeau de la voiture de mon ami. Les trois garçons avaient les genoux au sol, de la peinture rouge dégoulinant de leur trachée. Aucun d'un n'en revenait. Ils s'attendaient à ce que j'attende le début de l'entraînement pour agir. Je les ai pris de court, ce qui me values mon acceptation directement.
Je souris en repensant à cela. Effectivement, je pense pouvoir admettre que j'ai toujours eu un certain talent dans ce domaine.

"Quoi qu'il en soit, préparez vos affaires. On part pendant une semaine en pleine montagne. Lâche Maxens.

- Entraînement intensif en vue ! Ris Adrien en plaçant sa main comme une visière.

- Exactement. Le départ est prévue pour demain à l'aube. Vous dormirez dans la voiture, je ne veux aucune plainte."

Notre chef a anticipé la réponse de son cadet, celui-ci affichant déjà une mine contrarié. Je ne peux m'empêcher de rire ce qui me vaut un regard noir de la part du garçon.
Je sent qu'on va bien s'amuser !

🌒 🌕 🌘

Le moteur du break ronronne, dévorant la route déserte à vive allure. Je suis installé dans le coffre, ayant préféré l'espace pour monter mon arme. Maxens, Adrien et Lluri parlent de tout est n'importe quoi comme de vrais fille, ce qui me fais soupirer. La musique tambourine dans mes oreilles alors que je me concentre à monter mon fusil. Les garçons pensent inutile de se préparer en avance, souhaitant attendre de rencontrer la personne. De lui expliquer les règles. Les valeurs.
Ils semble avoir oublié bien trop vite le coup que je leur ai fait l'année précédente. Je souris alors qu'on approche du bâtiment. La voiture s'engage sur une route chaotique. Heureusement que j'ai pris la peine de ne pas fermer le coffre complètement, ce qui me permet de l'ouvrir légèrement.

"Ne t'arrête surtout pas Max'. Garde la même allure."
Mon chef acquiesce, et je me laisse glisser à l'extérieur. Roulant dans l'ombre pour me cacher dans les hautes herbes. De là où je me trouve, je peux voir la totalité du grand bâtiment, totalement sous mon emprise de l'extérieur. À porté de tire. J'active alors ma lunette thermique, voyant apparaître les trois silhouettes  de mes collègues descendant de la voiture. Pas de nouveau membre en vus. Je le savais. Une voiture est garé plus loin, ce qui prouve la présence d'autre personne sur le site. C'est alors que je vois une quatrième silhouette apparaître dans mon viseur, sur le toît du bâtiment. Elle les observe longuement, attendant le bon moment pour se jeter sur eux, les inondant sous un filet, avant de leur tirer dessus. Je me rapproche en restant cacher dans les hautes herbes, observant la scène qui se déroule à une trentaine de mètres de moi. La personne provoque mes collègues, mais ses dernièrs restent muet. Je range mon fusil dans mon dos, m'armant de couteaux. Je me met alors à courir, et une fois à proximité, j'innonde la zone de fumigène. Je m'enfonce dans le nuage, prette à prendre de cours ma cible. Je sent un vague courant d'air sur ma droite, mais décide de me tourner sur le côté opposé par stratégie. Cela se révèle être un bon choix, car un masse sombre m'attaque de ce côté. Je suis alors en mesure d'esquiver, lui assenant un coup violent à la tête. Ma cible ne se laisse pas perturbé, faisant siffler une lame proche de ma cuisse. Me blessant sévèrement en entaillant ma chair. Je fléchi à peine ma jambe, sautant rapidement sur mes pieds pour prendre de la vitesse. J'esquive de nouveau coup, lui en assenant de nouveau avant d'en prendre à mon tour. La fumée commence à s'estomper.
"Bon fini de jouer." je grince de ma voix transformé, bifurquant autour de ma cible pour venir me placer dans son dos. Je dégaine mon fusil, le grincement aiguë du fer faisant cesser tout mouvement à ma proie. La fumée disparaît autour de nous, laissant admirer la scène à mes collègues. Ma proie se retourne, essoufflé, faisant face à mon arme pointé entre ses deux yeux.
Je tente de rester concentré, bien que ce nouveau membre me laisse perplexe. Une longue crinière bleus attaché en queue de cheval. Plutôt grande, semblant asser bien lotis en muscle et forme. Une femme. J'examine son masque durant de longue minute. Elle cache son visage derrière un masque à forme de loup géométrique blanc, où l'un de ses yeux est laissé visible. L'autre est caché par le masque, une pupille robotique lui laissant la vision libre. Quoi qu'un peu amélioré sans doute, thermique, ce qui aurait sans doute pus l'aider à piéger mes collègues dans l'obscurité aussi facilement.
Ses vêtements sont relativement simple, et je peux compter une dizaine de couteaux accrochés sur ses membres ou dissimulé dans ses vêtements.

"Plutôt pas mal gamine. Grince une vois obscurement transformé.

- Faudra faire mieux. Je suis pas aussi facile à berner que mes collègues." Je ricane.

Mon adversaire me tend la main, mais je ne baisse pas mon arme pour autant. Elle ris et laisse tomber au sol une électrode qui m'aurais paralysé.

" Je sent qu'on va bien s'entendre."

Je lâche en riant avant de lui serrer la main de bon cœur.
Effectivement. On va bien s'amuser.

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