Chapitre 5

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J'avance lentement. Mes pas effleurent le sol doucement, erraflant la délicate couche de neige qui repose sur le sol. Je suis silencieuse, rabattant ma capuche et rejoignant comme à mon habitude quotidienne, la ruelle où je fais mes petites affaires. Un clients avance en voyant mon ombre avancer vers le centre du lieu étroit.
Il reste deux mètres entre mon clients et moi, nous ne nous regardons pas. Il me jette une enveloppe, me faisant grogner des dents. Encore un enfoiré, dont le mots respect est inexistant dans son vocabulaire et dans son éducation. Je lui marcherai bien sûr la gorge pour le calmer, seulement l'enveloppe jonchent sur le sol terreux, me semble plus grosse que celles dont j'ai droit habituellement.
La personne ricane d'une voix roque.
Un homme.
"Voilà 50 000 euros. La moitié de ton prix. À l'intérieur de l'enveloppe, tu as la somme et les informations sur la pute que je veux voir au sol."
Quand tu auras fini, dans une semaine viens me voir au même endroit, même heure."

Sans un mots de plus, il disparaît en courant. Je compte les billets de l'enveloppe. Merde alors. C'est au delà de mes prix habituel. 100 000 euros. Le prix que notre groupe de mercenaires attribue à une vie.
Je range l'enveloppe et me hâte jusqu'à chez moi.
Tuer.
Je vais devoir tuer.
Pour le simple prix de 100 000 euros. Voilà ce que coûte la vie d'un être humain dans notre bas monde. Quelques chose qui n'as pas de prix, en prends un si faible... Tout ça à cause des souhaits pervers d'un autre être humain.

Je ferme la porte de ma chambre, serrant ma tête entre mes mains. Je hurle. Non. Je ne voulais pas que ça arrive un jour. Je savais que c'etais un risque à prendre en temps que mercenaire. Devoir tuer.
Mais ce n'est pas le métier dont je rêve. Moi, je rêve de devenir psychologue. Je ne peux pas tuer quelqu'un si facilement.
Mes genoux heurtent le sol, mes jambes tremblant beaucoup trop pour me tenir debout. 50 000 euros. Ce n'est pas rien. Mais 100 000.... Est-ce vraiment asser gros pour prendre le risque de devenir une meurtrière ?
A quel pont ai-je vraiment besoin de me défouler ? À quel point ai-je besoin de cet argent ? Ôter la vie de quelqu'un, pour garantir la mienne.
Je me lève, me dirigeant vers la cuisine. Le bar. Aggripant la bouteille de vodka, glissant contre le sol, attrapant le goulot à pleine lèvres. L'alcool me brûle les muqueuses, se faisant ressentir jusque dans mon estomac vide. Je ne bois que quelques gorgé, qui suffiront largement à me faire tanguer. J'ai une semaine pour tuer.
Apres quelques minutes à comtempler le soleil se coucher par la fenêtre, l'alcool commence son effet. Je me retrouve incapable de bouger, dans voir le monde tourner autour de moi. Je laisse glisser mon corps jusqu'au sol, j'ai si chaud, mais je ne peux me découvrir. Je ne vois plus clair, mes mouvement sont brutes et incontrôlé. Avant que mes yeux ne se ferment, je peux voir des chaussures passer la porte d'entrée, avant de courir vers mon corps inerte.

"Pas encore !"

Hurle une voix lointaine, brouillé par les vapeurs de ma somnolence. Je fini par céder et m'endort.
L'alcool, le jeûne, et le coup mental, m'ont achevé. J'ai bien mérité un petit temps de repos.

🌒🌕🌘

Chaleur. Sueur. Alcool. Hormones.
Ma respiration est lourde, mes mouvements sont coordonné au son de la musique qui bourdonne dans mes oreilles. Mon corps glissant contre celui d'une femme à peine plus âgé que moi, un verre d'alcool pendu à mes lèvres. Seulement ce soir, je ne peux pas me permettre de me saouler. Du coup je sirote la même vodka depuis plus d'une heure et demie, celle-ci prenant un mauvais goût après s'être réchauffé dans mes mains. Je grince des dents, décidant de laisser ma partenaire pour rejoindre le bar. Je me tourne pour observer la piste de dance, cherchant des yeux une fille en particulier. Je laisse traîner mon regard de chasseur, ne manquant pas de lâcher un deux clin d'œil à une ou deux danceuse.
Je remue ma jambe nerveusement, puis soudain le monde semble s'arrêter autour de moi. Enfin, la voilà. La seule et unique raison qui me pousse à venir ici.
Je laisse mes yeux glisser sur ses formes délicatement sculpté, enrobé d'une tenue très très légère, laissant dépasser son porte-jartelle.
Je grince des dents. Des hommes n'hésite pas à laisser aller les caresses sur sa peau dévoilée, semblant si douce. Ses long cheveux bruns tombent en cascade sur ses épaules, allant s'éteindre dans le creux de ses reins. Un plateau à la main, elle tente désespérément de se frayer un chemin parmi les prédateurs de la boite.
Je m'éloigne du bar, tachant de ne pas me faire remarquer.
Merde alors.
Je ne m'attendais clairement pas à ça.
Qui peux bien vouloir tuer une si jolie fille ?
Mon ventre se noue. Jouant des vices avec mon cœur affolé.
Frédéricca Slone.
19 ans, bientôt 20. Serveuse, et bout de viande dans une boîte populaire de la ville. Je ne peux plus décrocher mon regard de son visage. Elle est si maigre. Ses joues sont effroyablement creuse, et son sourire semble si faux. Comment a-t-elle put se retrouver ici ?
Je me retiens d'aller vers elle, ne supportant plus les gestes déplacé à son égard. Je remue nerveusement contre elle mur, puis fini par frapper dedans avant de sortir prendre l'air.
Je ne la tuerai pas ce soir. Je vais l'observer durant la semaine, puis à la fin je... Je mettrai un terme à la vie d'une pauvre fille qui auras sans doute vécu les pores dernières années de sa vie.
Qui sais ? Peut être que j'abregerai ses souffrance. Se mettra-t-elle à genoux devant moi ? Me suppliant den finir...
Comment peut-elle garder la tête haute avec ce qu'elle vis. C'est injuste. Ce sont les pervers de cette boîte qui devrais trépasser pour si peu d'argent. Ce serai même un prix trop élevé pour la vie de l'ensemble de ces chasseurs.
Merde. À quoi je pense moi.
Je craqué une cigarette, inspirant au plus profond de mes poumons, la fumé malsaine. J'attends assise au bord d'un toit, que la belle est fini son service. Comme je m'y attendais, l'aube ne tardera pas à pointer son nez lorsqu'elle sort par la porte de service. Aussitôt, elle laisser couler ses larmes, et malgré la faible luminosité craché par un lampadaire avoisinant, je peux voir des bleus sur sa peau si pâle.
Je la suis discrètement jusqu'à chez elle, la fatigue oublié. J'aimerai plus me voir comme une protectrice la protègeabt jusqu'à son domicile des loups herant, plutôt que sa meurtrière. Après 10 minutes de marches, elle entre enfin dans un hlm. Je l'escalade aussitôt après avoir vus la lumière s'allumer au 5 ème. Je croise les doigts pour que ce soit son appartement. Bingo ! La fenêtre est dégagée, m'offrant une belle vue sur... Sa chambre ! Elle tombe sur son lit épuisé, pleurant. Je me cache au plus, ne pouvant cesser de la comtempler. Elle est si belle. Je balance mon corps de façon à ne plus la regarder, alors qu'elle se lève et commence à se déshabiller. Me voila devenu voyeuse maintenant ! Je rougis.
Quelques minutes s'est écoulé, la lumière s'est éteinte, laissant uniquement la faible luminosité de la nuit éclair sa chambre. Ses épaules nues sont découverte, me laissant une vue dégager sur son dos, musclé à juste dose, agrémenté de nombreux bleus et trace de griffures. Je grogne. Comment peut on faire ça.
Je me laisse glisser, descendant rapidement l'immeuble en m'accrocher au rebord des fenêtres. Une fois au sol, je me met à courir jusqu'au pont qui traverse le fleuve. D'ici, je monte sur la rembarde pour m'asseoir, regardant le levé du soleil, faisant rougeoyer l'eau sous mes pieds. Je triture mes doigts frigorifié malgré mes gants. Je dois me faire à l'idée que je vais devoir tué un être humain. Qu'un jour dans la semaine, elle ne veras plus le levé du soleil comme me je suis en train de le faire. Ce spectacle naturel, auquel chaque être humain devrais avoir droit. Qui suis-je pour me permettre de prendre le droit de tuer ?
Je ne suis pas un dieu. Jamais j'en aurais l'étoffe, alors ce droit m'est interdis. Une fois que son cadavre jonchera le sol, ma vie ne sera plus jamais la même. Je devrais partir, quitte même à me faire passer pour morte. Quitte même à mourir qui sais ?
Un passant se précipité vers moi, apeuré, pensant que je suis sur le point de me suicider.
Qui est-il pour juger de ma vie ou de ma mort ? Sûrement pas un dieu. Je descend de mon perchoir, restant indifférente face à l'homme inquiet. J'avance dans la neige, laissant l'humidité pénétrer dans mes chaussures, endormissant les sens de mes pieds. Mon nez me pique à travers mon masque, l'adrénaline ayant laisser place à la peur de la mort, le froid prends aussitôt possession de mon corps.
Je soupire, dégageant un long nuages de givre. Levant les yeux vers le ciel orangé, des larmes roulent sur mes joues. Il est temps de laisser Thanatos s'exprimer, sans l'entraver des chaînes de ma conscience moral.
Il est temps de laisser l'humain bestiale sortir de sa cage.
De laisser mon cœur faire battre mes pulsions de mort.
Tout ira bien.

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