Le chant d'un hibou posté au loin, rend l'ambiance nocturne encore plus lugubre. La neige n'hésite pas à rendre mon avancé compliqué, faisant de moi une proie facile. Je peux sentir la présence désagréable de mes ennemies non loin de moi. Mon coeur est tordu par la solitude, mais je ne l'écoute pas. Seule, je suis avantagé. Personne ne traîne dans mes pattes. Je dois prendre rapidement de la hauteur si je veux garder l'avantage. Une paroie rocheuse se dresse à quelques mètres de moi, me décochant un large sourire.
Des cordes y sont encore attaché, celle que mes collègues et moi avons utilisé plus tôt dans la mâtiné pour l'escalade. À l'aide de quelques manipulation, je me retrouve attaché à la corde grâce à mon harnais. Je calé mon fusil sur mon épaule, commençant mon ascension. Je monte sans peine la paroie quelque peu glissante, trouvant rapidement des prises qui me permette d'avancer rapidement. Un sifflement m'alerte. Une balle heurtant la paroie juste à côté de mon visage. Je grogne. Merde ils m'ont déjà rattrapé. Je n'ai pas le choix. Il me reste trop de distance avant d'être à l'abri. Je dois tire d'ici si je veux survivre. D'un coup adroit, je bascule en arrière, venant enrouler ma jambe autour de la corde. Dans mon mouvement, j'ai dégainé mon arme, l'œil collé à la visé. Je repère directement ma première cible à une vingtaine de mètres plus loin. Elle n'a pas le temps de me visé de nouveau, que l'une de mes balles heurte de plein fouet son front. Elle tombe. Un de moins.
Je scane rapidement la zone de ma lunette thermique, repérant ma seconde proie."D'un tir..." je souffle avant de bloquer ma respiration.
Je presse la détente. Ma cible tombe à son tour."Un meurtre." je termine en rechargeant.
Bien trente mètres plus bas, je repère une proie bien trop facile. Dans un arbre, elle semble chercher à couvrir ses collègues. Dommage. C'est raté.
Je vise la jugulaire. Il hurle en tombant de son perchoir. Le grincement métallique de mon fusil résonne avec l'écho offert par la montagne. Une nouvelle balle viens raser de près mon visage, me taillant la joue. Je grince des dents, venant à repéré un nouvel ennemie, cette fois au pieds de la paroie. J'accroche mon fusil dans mon dos, et d'un geste adroit je laisse filer la corde entre mes deux jambes, coulissant à grande allure en direction du sol. Évidement mon dos tape parfois contre la parodie rocheuse, mais ne freine que très peu ma course. J'arrive alors à me glisser juste derrière mon agresseur qui cherchais à monter, degainant un couteau à la vitesse de l'éclair. Glissant contre la carotide de mon ennemi, qui viens s'écraser contre le sol. La chute ne dépasse pas les deux mètres, mais son corps frappe la neige dans un bruit sourd. Je reviens enfin sur la terre ferme, la tête à l'endroit. Je souris, écrasant la poitrine du cadavre encore chaud."On fais moins le malin, pas vrai Adrien ?"
Les mains du garçon viennent aggriper ma cheville, mais il ne réussi pas à me faire bouger ce qui le contrarie. On est très vite rejoin par Karma, Psyzic et Arkan.
"Je savais que tu avais du talent !" S'exclame mon chef.
Karma me serre brièvement dans ses bras. Mais mon regard est figé sur Psyzic. Ce grand gaillard baisse le regard face à moi, me faisant comprendre à chaque instant que je le dégoute. Exactement comme le jour où il a appris que je me faisait du mal.
C'etais il y a plus d'un an maintenant. J'avais pour habitude de me rendre à la piscine proche de mon lycée à chaque fins de cours. Et une fois, il a voulu venir me voir, me faire une surprise. Il savais que je n'allais pas fort, et il a souhaité me tenir compagnie. M'apportant un cadeau que j'avais admiré sur un site.
J'ai nagé quelques longueur avant de le remarquer, assise dans les tribunes. Je suis sortis en vitesse, passant ma serviette autour de mes épaules. Je l'ai rejoin, et j'ai bien remarqué que son regard était étrange. Il a arraché ma serviette de mon corps, regardant mon corps fébrile sous chaque angle. Glissant ses doigts sur les plaies encore légèrement ouverte de mon dos. De mes bras. Du devant de ma poitrine. De mes abdos dévoilé par mon maillot de bain de sport deux pièces. Il a ricaner d'une manière lugubre, me jetant ma serviette à la figure."Écoute Lluri, on peux en discuter, je peux tout t'expliquer. J'ai lâché au bord du désespoir.
- Non c'est inutile. Tu me dégoute. Je te pensai plus intelligente que ça. Regarde toi tu es pitoyable. Tu te fais du mal pour de la merde. Tu sais quoi ? Je m'en fou en fait."
Il a sortis un paquet de son sac, la jeté sur le banc avant de prendre la fuite.
Je serre les pans de ma veste. Cette veste, aux couleurs pastelles qui trahissent ma présence dans l'obscurité de la nuit. La capuche aux oreilles de lapin, rabattus sur mon crâne. Cette veste que mon ami voulait m'offrir de bon cœur, avant que je ne le dégoute. Comprendra-t-il un jour ? J'en doute. Si seulement il était venu me voir pour qu'on en parle. Que je puisse le libérer. Non. J'ai déjà essayé d'en discuter avec lui, mais il me rabachais sans cesse qu'il s'en fichais. Affichant toujours cette moue de dégoût vis à vis de moi.
Si seulement. Si seulement il était venus me demander ce que je ressentais face à mon reflet dans le miroir. Ma lame a la main. Cherchant à compléter mon œuvre. L'endroit parfois pour dessiner une nouvelle ligne de ce rouge sang exotique. Ce que la douleur de ses milliers d'aiguilles, que l'on plante lorsque le sang comble les ramparts de la plaie, me procurait. De ces gémissements que la lente reconstruction de ma peau m'arrachait.
Je suffoque.
Tout s'est arrêté grâce à mon métier. Meme si j'en fais encore des cauchemars, reporter le mal sur autrui me soulage. Je ne peux m'empêcher de sourire en pensant cela. Je suis complètement folle. Je le sais. Mais si seulement cette folie pouvait faire de moi un être extraordinaire ? Que l'on reconnaîtrais enfin. À qui on donnerai l'attention nécessaire. Dont elle a besoin.
Je suis tellement seule.
Mon coeur est si douloureux.
Vais-je m'en sortir ?Heyyy ! 😍 j'espère que l'histoire vous plais toujours autant !
N'hésitez pas à commenter et partager :)
Le dernier chapitre est déjà écrit, mais je commence à me demander si je ne vais pas faire deux tomes ? Car on a atteint trente chapitre ! Et ça grâce à vous 😍😱
Donnez moi votre avis, et merci de lire cette histoire 😍😘❤️
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The Mercenary
General FictionDu temps de sommeil, deviens un moyen de gagner sa vie. Terrifier, blesser, frapper... À 18 ans, voilà ce qu'est mon métier. La peur est un sentiment que je ne connais guère, et la mort est l'une de mes confrères.