Chapitre 7

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Le métal glissant. La peau qui s'écarte brusquement. Les petits points blanc de la chair, rapidement gorgé de sang, formant une bulle à la surface. La peur. Le ventre noué. La gorge serré. L'incapacité d'hurler.
Recommencer. Les oreilles bourdonnantes, bien trop sensible aux "plocs" incessant du sang tombant contre le carrelage. La tête tournante, rencontrant rapidement le sol après avoir rebondis contre la baignoire. Voir les étoiles illuminer son champs de vision.
Les poumons qui n'arrivent plus à se forger d'air, t'en la respiration haletante en laisse passer si peu.

J'ouvre les yeux en hurlant, me redressant dans mon lit, avant de me contracter sous des spasmes inquiétant. Je contracte mes bras pour éviter de me gratter ou de m'arracher les yeux.
Mon visage est plissé sous la douleur. Je me retrouve incapable de respirer, qui me contracté encore plus.
Des bras chauds m'enlacent, me recouvrant d'une chaleur douce et agréable.
"Chut s'est fini, Esmée écoute mon souffle. Respire lentement. Avec moi. Chuuut."
Je me concentre alors, écoutant les respirations lourdes et lente de Lluri.
Il a posé sa main contre mes clavicules, embrassant le haut de mon crâne. Je panique alors de nouveau, mon cœur s'affole encore manquant de lâcher. Je gémis en regardant mes bras. Lluri me les attrapes, me les collant sur le ventre, avec force et délicatesse.
"Tu n'as rien Esmée. C'est fini."
Il attrape mon portefeuille, et le jette à l'autre bout de ma chambre. Il sais que c'est la que je range mes lames, et je l'ai toujours proches de mon oreiller.
Je me débat pendant quelques minutes encore, avant de me calmer peu à peu. Respirant de plus en plus lentement, jusqu'à recouvrer un souffle normal.
Mes ongles sont planté dans les avant-bras de mon ami, mais je m'en contrefiche. Il se décroché de mon emprise et viens me caresser la tête.

"Pourquoi tu m'aides ? Je crache.

- Je n'arrives pas à être heureux sans toi. Sans ton sourire. Soupire Lluri.

Je me retourne et le serre dans mes bras.

- Pourquoi tu sais fais ça...

- Je n'en sais rien.

- Tu m'as abandonné.

- Non, je...

- Merde ! Quelle heure est-il ?"

Je me lève, regardant mon téléphone. Mh. Je n'ai dormis que jusqu'à 14 heures. C'est à dire deux heures, puisque j'ai travaillé immédiatement lorsque je suis rentré.
Je me precipite vers la salle de bain, affaires à la main, laissant Lluri sur le carreau.
Il a eu sa chance. Ses chances. Et m'a blessé. Maintenant, je veux voir si Frédéricca pourrait être le nouvel objet de mon attention.
Donner sa chance à une nouvelle personne. Je veux croire que ça m'aiderai à aller mieux.
Une fois prette, je me dirige vers la porte, presse la poignet, et me retrouve aussitôt plaqué ventre à la porte.

"Tu va où ? On est samedi tu n'as pas...

- J'ai un rendez-vous. Et toi qu'est-ce que tu fais CHEZ MOI ? Maréva. Je grogne.
- Tu es sur que c'est bien judicieux avec la crise que tu viens de faire ? Tu n'as pas les idées claires.

- Tu n'as rien à me dire. Je sais mieux ce qui est bon pour moi, que toi. Et plus loin je serai loin de toi, mieux se seras."

Elle me lâche, et je peux enfin sortir tranquillement.
J'accélère le pas pour ne pas être en retard, manquant de glisser sur des plaques de verglas camouflé sous la neige. Je frissonne. Quelle idée d'avoir mis des chaussures en toiles par ce temps !
Je foure mes mains au plus profond des poches de mon long manteau noir, ayant aussi oublié mes gants dans ma précipitation. Je suis tellement excité ! Le sourire grands jusqu'aux oreilles, j'avance la tête haute, veillant à ce que mon bout du nez, déjà frigorifié, reste protégé dans mon écharpe. Après une bonne demie-heure de marche, j'arrive enfin devant le grand HLM, une boule se formant au creux de mon ventre. Enfin je l'aperçoit. La neige qui tombe encore, semble prendre un sens encore plus magique, alors que Frédéricca avance lentement vers moi. Ses long cheveux bruns volent au vent, agrippant quelques flocons imprudents. Ses long cils papillonent à cause du vent, rendant encore plus éblouissant sont regard. Elle est habillé d'un jean blanc, de chaussures à talons et d'un pull rouge-pourpre, agrémenté d'un long manteau au couleur de la neige, grand ouvert. Je suis immobile, le sourire aux lèvres, le torse bombé. Les pants de mon manteau claquent avec une soudaine poussée de vent. Frédéricca semble rougir face au regard que je lui porte. Un regard qu'on pourrai qualifier de chaud et envieux. Je me mord la lèvre sans m'en rendre compte. Elle, elle baisse la tête, replace délicatement une mèche de ses cheveux derrière son oreille, souris et replonge ses yeux dans les miens. S'arrête. Et ris discrètement.
Je secoue la tête vivement, gênée, laissant le sang me monter aux joues.

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