Pas un jour ne passa sans que je rende visite à Frédéricca. Bien évidement, dans la plus grande des discrétion, sautant de toit en toit, me tapissant dans les ombres de la nuit, de l'aube et du crépuscule.
J'en appris sur ses habitudes, ses goûts, ses amis à la fac de médecine. J'ai étudié chacune des courbes délicate de son corps, les traits fins de son visage, ayant remplis un carnet de croquis en la dessinant plusieurs fois par jour. J'avais honte. J'étais devenu complètement obsédé. Cinglé. Une véritable voyeuse. Je me sentais souvent ridicule, voulant tout abandonner. Je partais, m'eloignais d'elle. Mais revenais aussitôt, prise de peur qu'il ne lui arrive du mal si je n'étais pas là pour veiller sur elle.
Seulement plus les jours passent, et plus je repense à mon rôle dans l'histoire. J'ai étais embauché pour lui trancher les avant-bras, faisant ainsi passer mon acte criminel, pour un acte suicidaire. Seulement, comment éteindre un si joli sourire ?Je suis assise au bord de sa fenêtre, alors que Frédéricca à quitté son appartement, direction la boîte. Il est 23 heures. Il neige. Dans un faux mouvement, je glisse avec le givre de la fenêtre, manquant de tomber. Je me retiens de pousser un cris alors que mon carnet a dessin tombe à quelques mètres de la porte d'entrée. Au même moment, Frédéricca passe la porte, remarquant le petit carré noir. Elle avance jusqu'à l'objet, s'accroupis et le feuillette. Je suis bien trop haute pour voir la réaction affiché sur son visage, mais je la vois lever la tete dans ma direction. Heureusement je me suis recrequovillé contre la fenêtre juste à temps, d'ici elle ne peut me voir. Je soupire. C'etais moins une. Après plusieurs minutes, je jette un coup d'œil en bas de l'immeuble. Elle est partis, et le carnet ne jonche plus le sol. Tiens donc ? L'a-t-elle jeté ?
Je descend de mon perchoir, avançant sur le chemin de la boîte de nuit où elle travail, chemin que je pourrais faire les yeux fermés.
Frédéricca Slone. Comment te tuer, alors que je voudrais que ton sourire illumine chacune de mes journées ?
Ayant perdu trop de temps, je me met à courir dans la nuit glaciale. Mon souffle givré transperce mon bandeau, mon écharpe volant au vent.
Mes pieds chancelent parfois, manquant de me faire voler dans une chute fracassante. Je vois enseigne de la boîte se dessiner au loin, je ralentis alors ma course effréné, ne voulant pas arrivé dans les premiers clients, essoufflé. Cela serai bien trop flagrant. Je m'arrête alors face à une vitrine, fixant mon reflet fantomatique. Mon teint pâle est couronné de cerne, mes joues sont creuses, mon écharpe recouvre suffisamment la marque de strangulation encore bien présente sur mon cou. J'enlève mon bandeau, le rangeant soigneusement dans ma poche. Je profite de cette courte pause pour me recoiffer et me remaquiller. Ce soir est le grand soir.
Je vérifie que mes lames sont belles et bien présente dans mes poches intérieurs de Jean, prette à l'emploie. J'en sort une, passant un doigts dans le trou situé sur mon genoux, sortant la lame de son fourreau. Pas plus grande que mon index, brillant à la lumière de la lune. Je la fais doucement glisser contre la peau de à cheville, dénudé pour l'occasion. Le sang imprègne la plaie rapidement, avant de s'écouler par petite goutte le long de ma peau, pour venir imbiber ma chaussette.
Parfaitement aiguisé.
Alors imaginez ce que cela donnerai sur un poignet, bien placé, avec une plus grande force et vitesse... Une mort douce, quelqu'un peu irritante au début. Mais rapidement sont corps se trouvera endormis. Pour un sommeil éternel.
Des larmes s'écoulent le long de mes joues.
Il est temps. Je met mes lunettes de soleil, me dirigeant vers l'entrée de la boîte.La soirée bat son plein. Les corps transpirent d'alcool et de sexe. Les respirations sont haletante, les peaux chaudes.
Une main caresse mon ventre, remontant allègrement jusqu'à ma poitrine. J'ai bus deux verres de vodka, la jeune femme a côté de moi en a pris le double. Elle a beau ne pas cesser de me caresser et de me murmurer des choses que je n'écoute même pas, mon regard est indecolable du visage de Frédéricca. Un homme s'approche d'elle, agrippe ses fesses de ses grandes mains. Je me redresse, le sang se retournant dans mes veines. Elle le repousse, il l'attrape par les bras. La serre. Lui fais mal. Elle veut crier. Il l'embrasse de force. Il la retourne et la colle contre lui, embrassant voracement son cou. Il est complètement saoul. Frédéricca tente de se défaire de son étreinte, son visage plissé sous la peur. J'arrive en face d'elle. La première fois que ses yeux rencontré les miens, malgré les lunettes. Ils sont d'un bleus océan splendide, emplis de larmes douloureuse qui ne demande qu'à sortir. J'enroule ses hanches de mon bras, la tirant d'un coup sec à moi. Le type se redresse mécontent, je sort un billet de cent euros, lui montrant à vus, avant de le glisser dans la main de Frédéricca.
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The Mercenary
General FictionDu temps de sommeil, deviens un moyen de gagner sa vie. Terrifier, blesser, frapper... À 18 ans, voilà ce qu'est mon métier. La peur est un sentiment que je ne connais guère, et la mort est l'une de mes confrères.