Chapitre 22

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Le vent fais vaciller mon corps d'avant en arrière, me donnant une vague impression de flotter dans l'atmosphère pollué de ma ville. Le soleil déjà couché, je fixe les ombres de l'horizon dessiné par les maisons.
Ne tenant plus sur mes jambes, je viens m'asseoir au coin de l'immeuble, les jambes dans le vide.
La ville s'active en dessous, illuminant la nuit de milions de petite lumières, chatoyante et pourtant n'aidant pas les gens à être rassuré. Dans cette foule lumineuse, il reste toujours des coins où les ombres sont gagnante. Grignotant à chaque minutes un peu plus de distance, faisant du règne de la nuit, une réalité.
Je met une cigarette sur le bord des lèvres, appuyant les mains derrière moi. Je m'apprête à me jeter dans le vide, lorsque j'entends la porte du toît s'ouvrir.
Pas besoin de tourner la tête pour savoir qui viens de me rejoindre. Je soupire.
J'ai encore un peu de temps avant d'être en retard, mais j'aurais aimé ne pas avoir à courir, afin d'éviter de sentir le fauve.
"Je pensai que tu dormais. Je lâche, sentant sa tête se coller dans mon dos.
- Je me suis réveillé, tu n'étais plus là alors je suis monté." Elle viens me prendre ma cigarette, la posant entre ses lèvres pulpeuses.
Le bruit aiguë de la pierre de mon briquet résonne dans le silence de la nuit. La flamme réchauffe brièvement nos visages, mais c'est le regard illuminé de Frèdericca qui réchauffe mon coeur. Elle inspire une longue taff de fumé, me souriant vaguement à travers à la nuit.
Mon amie viens glisser ses doigts sur mon visage, décidant de m'abandonner entièrement à ce contact, je suis sursaute lorsqu'elle prends la parole.

"Tu as rendez-vous ? Elle murmure, ayant peur de frustrer ce doux silence nocturne.
- euh, oui. Je ris doucement. On dirais que je grillé.
- Tu t'ai faites belle, c'est évident. Elle se force à sourire. Bien que tu sois belle chaque jour." Elle murmure à peine audiblement.

Je viens replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
La belle brune fini alors par poser la question que je redoutais.

"Puis-je savoir qui est l'heureuse élus ?" Elle siffle, un léger grincement bloqué dans sa gorge, faisant semblant de sourire.

Maintenant que je sais ce qu'elle ressent à mon égard, chacune de ses expressions me semblent bien plus claires. Je ris doucement avant de me risquer à lui répondre. Je ne peu pas me permettre de lui cacher des choses. Même si je le veux au fond de moi, je sais qu'elle me dechiffrera. Frédéricca à un don plutôt agaçant, qui fait qu'elle lit en moi comme dans un livre ouvert.
"Ce n'est pas vraiment un rendez-vous, et je te rappel que j'étais bien mieux apprêté lorsque nous sommes sortis l'autre soir. Je souris, essayant de détourner le sujet, tournant la tête pour regarder la rue.

- Je t'ai demandé l'objet de ton rendez-vous Esmée... N'essaie pas de m'avoir, tu sais que c'est peine perdu. Lance mon amie d'une voix tendre, me redressant la tête.

- Je vois Dashi." Je fini par soupirer, me grattant frénétiquement la nuque.

La belle brune se lève, me quittant sans dire un mot. Sans laisser naître aucune imagination sur son visage.
J'aurais aimé la rejoindre, l'arrêter. Mais je suis déjà en retard, et ma priorité de ce soir est ma Dashi.
Mes joues me brûlent au son de mes pensées. Je me faufile contre le murs de l'immeuble, m'egratinant dans ma précipitation.
Je décide de m'y rendre en voiture, gagnant du temps.
Alors que je me gare non loin du bar, je peux voir la silhouette aux courbes si parfaites de Dashi. Elle semble concentrée sur la musique qu'elle écoute, mais le vrombissement du puissant moteur de ma voiture lui fais lever les yeux. Après mettre rapidement recoiffé, je sort lentement de ma voiture, sous le regard curieux de mon ex-copine.
Elle s'approche de moi, me laissant l'admirer précisément. Toujours fidèle à ses cheveux bleus turquoise, qui lui demande un entretiens fou, quel à l'air d'avoir repris.
J'ai encore cette image si sombre d'elle lors de la dernière fois que je l'ai vus, ses cheveux ayant majoritairement repris sa couleur brune d'origine.
Sa tenue aussi à repris des couleurs. Un jean blanc remplace son jogging de sport noir. Un t-shirt mauve, son débardeur noir déchiré.
Un manteau en cuire.... Son manteau cuire. Quoi qu'il est agrémenté de motif et de clou.
Une larme roule sur ma joue. A-t-elle réellement changé ? Ou est-ce la même personne sombre et violente que j'ai quitté ? Est-elle MA Dashi seulement pour la soirée ou est-elle redevenu la même ?
J'aimerai me laisser à l'idée qu'elle est vraiment redevenu celle que j'ai aimé. Celle qui fut la seule à me comprendre. À m'aider et me soutenir lors de mes périodes de crises. Mes poings sont serrés, mes jambes tremblent alors que j'avance instinctivement.
Pour venir me blottir dans ses bras.
Je me met alors à pleurer toute les larmes de mon corps, me libérant de mes fardeaux douloureux qui se sont accumulé au cours de ces dernieres années. De petits gémissements frenchissent mes lèvres, exposant ma détresse qui vient être accentué par ma respiration saccadé.
"Tu me manques."

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