Chapitre 35

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Que faire lorsque la vie nous trimballe de la sorte, attaché par des cordes, traîné contre le sol terreux par un puissant cheval lancé au galop.
Voilà à quoi je pense. Ce que j'imagine en regardant le feu crepiter dans la cheminée.
Frédéricca est assise sur mes jambes, alimentant une discussion mouvementé avec Dashi.
Je n'aurais jamais crus que les deux pourrait se supporter et encore moins parler comme elles le font. De manière simple, amicale et joyeuse. Échangeant fréquemment des sourires et des rires.
Je voyais Frédéricca plus Possessive que cela, mais c'est avant de m'apercevoir que ses mains serrent la peau de ma cuisse, lorsque Dashi fais allusion à moi ou me parle. Je glisse mon bras autour des hanches de ma brune, la tirant d'un coup sec jusqu'à moi. Je colle ma tête dans son dos, soupirant de fatigue.

"Bon sinon ! Je doutes fort que vous soyez là en vacances quelques semaines avant les partielles. Et compte tenus du nombre d'armes qu'habrite le chalet... Est-ce que je suppose bien en disant que vous êtes ici pour le travail ?"

Bien que Frédéricca affiche un air enjoué, les autres membres de l'équipe échanges des regards inquiet.
Effectivement, la présence des armes disposé me dans l'ensemble du bâtiment risque de poser problème. Je laisse donc échapper un rire avant de m'enfoncer dans le petit canapé.

"Tu es très perspicace dit moi. Bravo madame l'inspectrice." Je ne cesse de sourire, tachant de détendre l'atmosphère.
Je croise le regard amusé d'Adrien, lui faisant un clin d'œil. Je sais très bien que le garçon pourra me suivre dans n'importe quel mensonge. Il est un redoutable menteur, et un très bon coéquipier.

"Je suppose que ce n'est pas aujourd'hui que je serai ce que vous faites ? Ma belle se retourne vers moi, une moue boudeuse affiché sur son joli visage.

- Malheureusement non. Je soupire.

- Et bien Esmée, ne soit pas si dure avec notre charmante invité. Il ne cesse de sourire à Frédéricca. On peut bien lui donner quelques infos tu ne crois pas ?"

Il me lance un air tout à fais assuré, alors que Maxens se gratte la gorge depuis la cuisine.
Je me contente de soupirer, en voyant mon amie sautiller sur mes jambes.

"Bon alors. Ce que tu peux savoir, c'est que nous sommes plus ou moins issus de services secrets.

Je ris face à Frédéricca qui s'étonne de surprise. On dirait une enfant, à qui on raconterai une histoire fantastique.

- Comme la CIA ? Vous êtes au service du gouvernement ?

- Pas exactement. On est au service de la société.

Je suis étonné face à la repartie de mon collègue. Ce qui est tout de même fabuleux, c'est qu'il arrive à ne pas mentir. Juste à modifier le nom des informations ou ne pas les donnés en entier.

- Pourquoi des armes ? Lâche subitement la belle brune.

- Hé bien ! Quelle gourmande tu es. Ris Adrien. En fait, nous allons devoir accomplir des missions plus élaboré maintenant et on dois s'entraîner tout simplement. Mais elle ne servirons pas à tuer, soit rassuré, ta copine n'est pas une meurtrière."

Il lui lance un clin d'œil, alors que Frèdericca baisse la tête, les joues d'un jolis rouge. J'en profites pour la tirer en arrière, venant l'allonger contre moi. Je pose ma tête contre la sienne, la bloquant afin qu'elle ne puisse pas se relever. J'approche ma bouche de son oreille, me retenant de rire en la voyant s'empourprer encore plus.

"Alors, madame la curieuse est-elle rassuré ?" Je lui sussure avant de déposer un baiser sur sa joue.

A quoi est-ce que je joue ? Une nausée me prends soudainement. J'ai peur de reprendre les habitudes de ces petits geste affectifs. Mignon.
J'en ai envie.
Je ne sais pas si je peux me le permettre, mais j'en ai envie.
Mais j'ai peur.
Pourtant, l'expression d'innocence qu'affichait le visage de la belle brune, vient être remplacé par une plus vicieuse. Frédéricca vient pincer mon menton, avant de m'embrasser délicatement dans un bref baiser.
C'est à mon tour de rougir. Prise dans mon propre piège. J'ai laissé mon coeur à découvert. Et cupidon ne s'est pas gêné pour le toucher en plein dans son centre. Je soupire alors que nos bouches se séparent.

" J'ai aveuglement confiance en toi. Et ce depuis le jour où tu m'a accosté en boîte pour me sauver la mise."

Elle me souris si tendrement, ses yeux ne cessent pas un seul instant de m'hypnotiser. Je les fixe si intensément, que lorsque ma belle se lève, je limite aussitôt, voulant rapprocher mon corps du sien.
Une boule se forme dans ma gorge. Je ressent alors une étrange sensation d'insécurité, les larmes perlant au bord de mes yeux.

"Frèd..." je murmure avant de me blottir dans ses bras sans réellement réfléchir.
La brune annonce que nous sommes fatigué avant de me tirer jusqu'à l'étage.
Une fois seule, elle ne perd pas une seconde et viens m'enlacer tendrement, cherchant de façon désespéré à m'apaiser.
On fini alors par s'allonger lune contre l'autre, Frédéricca me caressait lentement le crâne ce qui, comme elle l'a très bien remarqué, me calme rapidement.
"Je n'ai jamais eu le temps de te remercier pour tout ce que tu as fais pour moi... Elle murmure.

- C'est normal. Je n'aurais pas pus te laisser comme ça. J'avais besoin de t'aider.

- Besoin de m'aider ? Elle se redresse, venant me surplomber.

- Je sais pas vraiment pourquoi... Je soupire. Mais à force j'ai commencé à avoir besoin de toi."

Elle me souris alors que je viens gentiment replacer une mèche de ses cheveux derrière l'oreille. Mon ventre se noue. Mes lèvres me brûlent atrocement. Je ne peux retenir un fâcheux grognement, alertant Frédéricca qui s'allonge à nouveau.
Elle dois penser qu'elle a fait quelques chose de mal, mais en réalité, c'est moi qui ai fauté. J'ai osé parlé de mes sentiments. Grosse erreur qui pourrait me nuire.

"Ce n'est pas parce que tu avoue des choses sur toi, que tu t'expose à un quelquonc danger. Tu devrais arrêter de vivre dans la crainte, Esmée. Ouvre toi au monde, il ne sera que plus beau."
Et bien, une chose est sûr, elle lit en moi comme dans un livre ouvert. Je me retourne dos à Frédéricca, fixant les ombres devant moi. La fatigue me les montre en train de danser, m'épuisant encore plus à chercher une vue plus clair. Je ferme alors les yeux, mais les reouvre aussitôt, lorsque ma belle viens m'enlacer de ses bras.

"Jamais je ne te laisserai tomber."

Elle soupire dans un murmure presque silencieux. Je viens enrober ses mains dès miennes, venant les positionner sur mon cœur, reculant pour me sentir plus proche d'elle. Je soupire un long trait, me sentant si bien, que j'en tombe aussitôt dans les bras de morphée.

🌒 🌕 🌘

Un courant d'air me sort de mon paisible sommeil. Les draps glacée me donne l'impression d'être enrober dans la neige. Je me tente à poser un pieds au sol, mon torse presque nu aussitôt traversé de frisson. J'enfile une veste avant de me diriger lentement vers les escaliers. Je m'arrête net, paralysé par un éclat de rire. Je reconnais alors la voix de Frèdericca, tordu dans une voix dégoulinante de sarcasme.

"Amoureuse ? D'Esmée ? Vous rigolez ? Elle glousse et mes collègues aussi. Évidement que non, j'ai fais ça pour vous, pour pas que vous perdiez votre meilleur élément. Ça aurait été bête qu'elle se suicide alors qu'elle vous ferez gagner des milions. Et puis votre chef me paie cher pour ça, après je disparaîtrait. Exactement comme les autres personne qu'elle a connus. Qui voudrais l'avoir dans les pattes jusqu'à la fin de sa vie ? Dites moi !"

Alors qu'ils rient aux éclats, moi, c'est mon coeur qui vient à exploser. Je tombe sur les genoux, faisant grincer le parquet. De lourdes larmes roulent sur mes joues. Qu'ai-je donc fait ?
Combien de fois vais-je faire l'erreur avant de comprendre ?
Personne ne veut de moi.
La vie n'est-elle pas asser clair ?
Je dois m'en aller.
Je ne peux pas survivre seule.
Et je suis seule.

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