*Chapitre 1*

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Plusieurs révolutions naissaient dans la grande ville de Magnolia. La pauvreté faisait des ravages du côté du peuple du royaume de Fiore alors que l'or coulait à foison dans les coffres du roi et des nobles. On ne comptait plus les énormes réceptions que le roi organisait auxquels seuls les gens d'une grande importance étaient invités. Le coût d'une telle fête n'avait que peu d'importance aux yeux de sa Majesté. Ses coffres-forts étaient pleins à craquer alors que dans la ville en contre-bas, des vies s'éteignaient à cause de l'absence de nourriture dans leur ventre. Mais cette injustice n'allait plus durer très longtemps. L'heure du changement avait sonné. Certains bourgeois étaient même prêts à se battre pour leur peuple afin que justice soit faite. Cependant, ce n'étaient pas tous les habitants du peuple qui étaient partants à prendre les armes. Certains préféraient essayer de continuer de vivre une vie normale, ignorant tant bien que mal les difficultés que vivait le peuple. Ils ne voulaient pas se retrouver mêler à une guerre. Ils souhaitaient la paix avant tout, même si cela devait entrainer la mort de certains. Malheureusement, il y avait bien pire que les inactifs comme se faisaient appeler ceux ne faisant rien. On retrouvait en ville des personnes prêtes à tout pour entrer dans les bonnes grâces de certaines familles riches. Une femme avait vendu sa fille comme servante pour obtenir en échange une seule bourse remplie de pièces d'or. D'autres allaient dénoncer leur voisin à la garde contre une certaine somme. De nombreuses personnes avaient donc été trahies par des proches uniquement à cause de tout le pouvoir que possédait l'argent. Heureusement, tous n'étaient pas comme les inactifs et les vendus. Tous n'étaient pas comme eux. Dans les tréfonds de la ville, cachés dans des bars, on retrouvait ceux qui n'avaient pas peur d'employer la manière forte : les guildes rebelles. Pour celles-ci, il fallait agir afin d'avoir ne serait-ce qu'un tout petit changement. Et tous les moyens étaient bons pour obtenir ce qui leur revenait de pleins droits.

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Tous à Magnolia avaient déjà entendu parler de la famille Heartfilia. Celle-ci étant connu pour être l'une des plus riches du royaume de Fiore, sa réputation était donc assez élevé. La présence de Jude Heartfilia au côté du roi en tant que fidèle conseiller aidant également. Cette famille dirigeait aussi l'une des plus grandes terres après celle appartenant au roi. Malheureusement, les villageois vivant sur le territoire des Heartfilia faisaient partis des personnes les plus pauvres de la ville. Les paysans avaient de la difficulté à joindre les deux bouts tellement les taxes qu'ils devaient payer étaient élevées. Rares n'étaient donc pas les fois où Jude ainsi que sa femme Layla se faisait insulter lors des soirées mensuelles où les fermiers se réunissaient. Cependant, le peuple avait de l'espoir : Jude n'avait pas de descendant. Sa tyrannie prendrait donc fin une fois la mort trouvée. Or, les Heartfilia avaient un secret bien gardé : l'existence de leur fille, Lucy. Une héritière dont personne ne connaissait l'existence puisque celle-ci était confinée depuis sa naissance dans le manoir familiale. Seuls quelques amis proche des Heartfilia comme la famille royale et les membres du personnel était au courant de la présence de la magnifique jeune femme se trouvant dans ce manoir luxueux. Heureusement pour Lucy, celle-ci s'était rapidement lié d'amitié avec la princesse Yukino, qui avait elle aussi très peu le droit de sortir du château. Les deux filles, habituées à entendre dire du mal du peuple, ne partageaient cependant pas l'avis de leur père. Au contraire, elles étaient persuadées que les paysans ne devraient pas payer des taxes aussi élevées. Lucy avait d'ailleurs quelques difficultés à se retenir de dire son opinion lorsque ce sujet fâcheux était abordé. Et cette fois ne fit pas exception lorsque son père aborda le sujet.

- Je n'en peux plus, dit un homme habillé d'un costume en velours vert d'une excellente qualité. Tous ces maudits paysans qui ne sont même pas capables de payer une simple taxe!

- Allons, mon chéri calme toi, répliqua calmement une femme dont l'élégance était sans bornes. Tu n'es pas obligé de t'énerver pour si peu. De plus, il y a des problèmes plus urgents à régler autre les taxes qui n'ont pas été payer.

- Si seulement tu pouvais t'entendre dire de telles absurdités Layla, répondit l'homme. Pour l'instant, le roi gère à merveille la petite révolution de ces bourgeois inutiles. La plupart ont trop peur des conséquences pour oser s'en prendre à sa majesté. Mais qui sait si cela ne va pas dégénérer d'ici quelques jours ? Nous devons donc être prêt ! Avoir assez d'argent dans nos coffres pour pouvoir payer des hommes pour nous défendre en cas d'attaque !

-Si vous le dites, Jude. Mais je crois qu'il tout cela soit nécessaire. Restons prudent et suivons de près les événements des prochains jours. Souhaitons tout de même qu'aucun accident ne se produise.

- Si vous me le permettez mère, fait une magnifique jeune fille pour attirer l'attention de ses parents, je crois que votre idée n'est pas mauvaise. Il est encore beaucoup trop tôt pour prendre des mesures aussi radicales. Rien ne garantit que les villageois viendront à nos portes. Et si je peux vous donner un conseil père, réduire un peu la taxe pour ce mois-ci ne nous empêchera pas de manger. De cette façon, les paysans auront le temps de mettre plus d'argent de côté et ils pourront la payer au complet la fois suivante.

- Il en est hors de question ! Ce n'est pas ma faute si ces villageois sont incapables de payer une simple taxe ! dit-t 'il en haussant le ton.

- Mais père, plusieurs ont de la difficulté à se vêtir et se nourrir ! Des personnes meurent sur nos terres et vous ne faites rien pour les aider ! Vous êtes censés les protégés, pas les tuer. Plusieurs sont malades, mais vous continuez de les appauvrir alors ils ne peuvent pas se soigner. Alors comment pouvez-vous continuer de leur faire payer une taxe aussi élevée sans même éprouver le moindre remord !

- Maintenant, ça suffit jeune fille ! crie son père en colère. Qui t'a permis de me parler sur ce ton ! Tu ne connais rien de ce monde et tu devrais m'être reconnaissante de t'avoir donné une aussi bonne vie. Je devrais peut-être t'envoyer à la rue pour que tu te rendes compte de ma générosité !

- Jude ! Arrête s'il te plait, ce n'est pas sa faute, s'écrit la mère de la jeune fille.

- Tu es égoïste ! Tu ne comprends même pas la douleur que vit ton propre peuple ! Tu es incapable d'être présent pour moi ! Tout ce qui t'intéresse, c'est l'or ! réplique la jeune fille avant de quitter la pièce en courant.

- Lucy, revient ! cria sa mère pendant que son père était occupé à démolir la salle à manger.

Fille de noblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant