Je ne sais trop par quel miracle cela a été possible, mais Mirajane et moi avons réussi à soigner tout le monde avant le retour du gardien des cellules. Je venais justement de quitter la cellule de cette dernière après lui avoir donné le couteau que j'avais apporté avant de quitter ma chambre. J'avais également pris le temps de lui expliquer chaque détail du plan que j'avais imaginé quelques heures plus tôt. Plan que Mirajane devra répéter aux autres membres de la Guilde avant que ne montent sur l'estrade pour subir leur châtiment. J'avais ensuite verrouillé la porte de son cachot avec un pincement au cœur. Même si j'avais la foi en nos maigres chances de réussite, je ne pouvais m'empêcher d'être effrayé. Et si les dernières heures que je venais de passer en soignant mes amis se révélaient être en réalité les derniers instants que j'ai pu passer avec eux avant leur mort?
Non! Je devais garder espoir. Tout allait bien se passer. La seule chose que je pouvais faire maintenant était de retourner dans ma chambre et de récupérer les heures de sommeil qui me manquait. Si jamais quelque chose ne se passait pas comme prévu, je devais être en mesure de pouvoir réagir et aider mes amis. Celui qui essayera de me retenir devra en assumer les conséquences.
Je remis à leur place les clefs ainsi que la lanterne que j'avais préalablement éteinte pour ensuite chercher à tâtons l'escalier que je remontai donc ensuite tout en essayant de faire le moins de bruit possible. Le seul problème restait les gardes qui devaient normalement garder la porte qui menait au sous-sol. Sous-sol dans lequel je me trouvais toujours. J'eus beau tenter de coller mon oreille contre la porte de bois, je ne parvenais à rien attendre. Même pas le chuchotement d'une conversation entre les deux gardes ou un raclement de gorge de l'un des deux hommes.
Je croisai les doigts et priai silencieusement que tout que ce j'avais fait jusqu'à présent n'ait pas été vain. Cela serait stupide que les gardes voient la fille du propriétaire du manoir revenir de la cave où étaient enfermés les plus dangereux criminels de cette ville, non? Enfin bref, je retenus ma respiration et entrouvris la porte. J'attendis quelques instants et comme aucun homme vêtu d'une armure avec une épée à sa taille se posta devant moi, je devinais que la voie était libre. J'ouvris un peu plus le battant afin de pouvoir faire passer mon corps dans l'ouverture. Je me mis alors à courir dans les couloirs du manoir, n'ayant qu'une hâte : celle de retrouver mon lit douillet.
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Le lendemain matin, ou plutôt quelques heures plus tard, je fus tirer de mon sommeil par Virgo et d'autres domestiques qui entrèrent dans ma chambre avec une bassine de bois et des pichets d'eau chaude. Pendant que les servantes s'occupaient de remplir mon bain, je m'extirpai difficilement de mon lit. Il me manquait officiellement du temps de repos. Puis, je me rappelais que ces heures de sommeil manquantes avaient été utilisées pour la bonne cause. Cause qui devait avoir lieu dans deux heures.
Une fois que toutes les femmes qui s'occupaient de l'entretien de la maison furent sorti de ma chambre, Virgo s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Elle connaissait le lien qui me reliait avec les criminelles de Magnolia et c'est pourquoi elle me murmura un : « Je suis désolée » à l'oreille avant de sortir pour me laisser mon intimité.
Les trente minutes qui suivirent furent nécessaire pour laver mon corps des saletés qui s'étaient accumulées dessus, m'habiller ainsi que de me coiffer d'une simple queue-de-cheval haute que j'attachai avec une lanière de cuir. Il ne me restait qu'une demi-heure pour me remplir l'estomac, car je savais que mon père voulait partir tôt pour avoir de bonnes places pour regarder ce spectacle. J'avais roulé des yeux à l'entente de cette phrase. Mon père était un noble, celui qui avait capturé les bandits qui plus est. Il était alors évident, même pour le plus fou des individus du pays, que mon père allait avoir un bon siège.
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Fille de nobles
FanfictionQu'est-ce cela fait d'être à l'extérieur et de pouvoir voler au gré du vent? C'est ce que Lucy Heartfilia se demande. Car depuis sa naissance, elle n'a vu que les murs de sa gigantesque maison. Elle ne connaît que la richesse que lui profère son tit...