PDV Lucy
Des bruits inhabituels me parvenaient. Plusieurs sons se mélangeaient ensemble. Parfois j'entendais des cris, beaucoup de cris ainsi que des pas. Les personnes, si cela en étaient. semblaient se déplacer vivement. Peut-être étaient-ils entrain de courir? Aussi, de temps à autre, j'hallucinais des bruits de combat. Des épées se rencontrant, des ordres lancés çà et là, etc. Malheureusement, je n'avais aucun moyen de savoir l'origine de ce qui parvenait à mes oreilles.
Tout ce que j'étais capable de dire était qu'ils semblaient provenir de l'extérieur, au-dessus de ma tête plus précisément. En ce moment même j'aurais tout donné pour pouvoir me lever sur mes deux jambes et de me mettre sur la pointe des pieds pour me mettre à la hauteur des minuscules barreaux qui recouvraient ma fenêtre afin de jeter un coup d'œil à l'extérieur pour voir qu'elle était la raison de tout ce vacarme. Mais tout ceci n'était qu'un rêve, qu'un désir, car il m'était tout simplement impossible de réaliser ses actions. Mon corps en serait incapable.
Si j'essayais de me mettre debout et de me tenir sur mes jambes plus de cinq secondes, celles-ci commenceraient alors à trembler violemment. Par la suite, je me retrouverais sur le sol et dans l'incapacité de me remettre sur mon lit. Mes forces m'abandonnaient plus les heures passaient. J'étais si faible, tellement faible. Même un nouveau-né aurait présentement plus d'énergie que moi. J'étais devenu une loque humaine.
Mes vêtements n'étaient que lambeaux, me protégeant que très peu du froid ambiant. Ma peau, autrefois dorée par les rayons du soleil, était aujourd'hui noire de saleté. J'avais l'impression que la dernière fois que j'avais pris un bain remontait à une éternité. Ma gorge était sèche, pire qu'un désert où il ne mouillait jamais. Également, un soupçon de douleur irradiait de la moindre parcelle de ma peau, rendant le tout insoutenable. Chacune de mes plaies, sans exception, me faisait souffrir le martyre. J'en avais vraiment marre de tout ce bordel.
Peu à peu, l'étincelle d'espoir que l'on pouvait retrouver dans mon regard, c'était éteinte apportant avec elle ma joie de vivre. À ce moment précis, je ne souhaitais qu'une seule chose : que la mort vienne enfin me cueillir. Certes j'allais partir avec des regrets, mais rien ne pouvait être pire que cette prison. Et heureusement pour moi, je sentais que l'instant que j'attendais maintenant impatiemment allait bientôt arriver.
Je resserrai mes maigres jambes autour de mon corps. J'essayais du mieux que je le pouvais de réchauffer mon corps beaucoup trop amaigri. Le temps se rafraîchissait à l'extérieur et le vent frais d'automne se promenait librement dans ma cellule, me frigorifiant sur place. La très légère couverture remplit de trous qui avait recouvert ma personne pendant la nuit se trouvait maintenant sur le sol. Mais, je n'osais même pas entamer un seul mouvement afin de la récupérer.
Mes blessures me faisaient beaucoup trop mal alors que j'étais parfaitement immobile. Seule ma poitrine se levait péniblement, seule preuve que je n'avais pas encore quitté ce monde. J'avais peur de même bouger mon petit doigt, trop craintive que des éclairs de souffrance parcourent mon être. Je n'avais pas changé de positions depuis trois jours maintenant.
Trois jours où je n'avais pas rien mangé ou bu quelque chose. Trois jours que je dépérissais à vue d'œil. J'avais l'impression que la terre entière avait oublié mon existence. Personne n'était venu me rendre visite non plus. Même pas des gardes ou mon tortionnaire habituel. Et s'ils m'avaient laissé seule ici, dans cette cellule, jusqu'à ce que la mort accueille mon âme à bras ouverts? Est-ce qu'ils nous avaient abandonné moi et les autres prisonniers. Car oui, ils restaient d'autres vies entre ces horribles murs. Seulement ils étaient tous dans la même situation que moi : blessés et enfermés. La prison semblait avoir été laissé à elle-même. Plus aucune vie ne parcourait les couloirs, excepté les rats.
VOUS LISEZ
Fille de nobles
Fiksi PenggemarQu'est-ce cela fait d'être à l'extérieur et de pouvoir voler au gré du vent? C'est ce que Lucy Heartfilia se demande. Car depuis sa naissance, elle n'a vu que les murs de sa gigantesque maison. Elle ne connaît que la richesse que lui profère son tit...