*Chapitre 17*

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- Alors, comment ça se passe?, me demanda Erza en me donnant l'une des trois capes.

- Difficile à dire, Monsieur Eucliffe commence à perdre de plus en plus patience, mais je ne peux pas prévoir quand il va ordonner aux gardes de l'arrêter, dis-je en enfilant la cape.

- Autrement dit, il faut agir maintenant avant qu'il ne soit trop tard.

- Exactement, mais on ne peut pas simplement surgir sur la grande place, récupérer ton ami et ensuite nous enfuir. Les gardes auraient largement le temps de nous rattraper avant que l'on puisse sortir de la grande place.

- Nous avons donc besoin d'une diversion...

Nous nous trouvions sur la grande place qui avait été construit pour faire en sorte que toutes les boutiques soient placées en cercle l'une face à l'autre. Les deux seules entrées de la place principale se trouvaient à l'est et à l'ouest tandis que la prison de la ville se situait au sud. La scène avait été construite au nord, juste en avant de l'endroit où les nobles condamnent les villageois et où ils prennent toutes les décisions concernant la ville. Mon oncle se trouvait à gauche de la scène, regardant les pitreries de l'ami d'Erza, encadré par plusieurs gardes.   

Nous nous regardâmes en silence, réfléchissant chacun de notre côté à une solution-miracle qui pourrait nous aider à sauver l'ami d'Erza. Je jetai de temps à autre en regard en direction de l'inconnu qui n'avait prononcé aucun mot depuis qu'il était arrivé. Plus le temps passait et plus le temps de sauver leur ami s'écoulait. Quand tout à coup Erza s'écria:

- Ça y est, j'ai trouvé!

- Qu'est-ce que t'as trouvé, demanda l'inconnu qui ouvrait la bouche pour la première fois. 

- Écoutez-moi bien, je n'ai pas l'intention de répéter. Lucy va à droite de la scène et surgis de la foule en hurlant d'aller voir les deux hommes qui se battent dans la ruelle, moi je vais arriver juste en avant de la scène et hurler la même chose que toi pour inciter les gens à aller ou simplement leur faire détourner le regard le temps que l'on attrape l'imbécile et que l'on parte d'ici. 

- Toi, dit-elle à s'adressant à l'inconnu, tu devras aller te placer juste derrière Eucliffe et ses gardes et dès qu'ils regarderont ailleurs, fonces en direction de l'attardé, donne-lui sa cape et partez en direction de Lucy, Nous allons partir par l'entrée est et à partir de là vous me suivez. Compris?

Je hochai simplement la tête et partis à l'intérieur de la foule pour me mettre en position. En même temps de traverser la foule, je mis le capuchon de ma cape pour éviter qu'une personne aperçoive  mon visage. Certes le plan de mon amie avait été trouver à la dernière minute et il pourrait être grandement amélioré, mais avec le peu de temps qu'il nous restait pour sauver l'ami d'Erza, nous n'avions pas le temps de le perfectionner. Je me plaçai à quelques mètres de l'endroit où se terminait la foule. Je me préparais mentalement et physiquement. D'un, je détestais attirer l'attention et de deux, courir avec une robe ainsi qu'une cape n'était pas la chose la plus facile à faire. Je pris une grande respiration et me précipitai vers la scène en criant:

- Venez-voir, vite! Il y a un combat dans la ruelle par là-bas!

- Venez vite!, hurla Erza en sortant de la foule et en pointant en direction de la sortie ouest, on a commencé à prendre les paris! 

Je vis du coin de l'œil mon oncle tourné la tête dans la direction que mon amie à la chevelure écarlate pointait. Tous les paysans qui se trouvaient sur la place principale se précipitaient en direction du combat. Les villageois se trouvaient dans le champ de vison du père de Sting ce qui permit à l'inconnu d'aller sauver le jeune garçon déguiser en clown. Peu de temps après, je fus vite rejoint par trois personnes encapuchonnées. Erza prit les devants en commençant à courir en direction de la sortie, nous devions faire vite avant que les gardes ne se rendent compte du subterfuge. 

Erza tourna à droite, nous amenant dans une petite ruelle quand j'entendis du bruit qui provenait de derrière moi. Je me retournai pour me rendre compte qu'une dizaine de garde nous pourchassaient. Erza le remarqua surement , car elle accéléra, nous amenant dans plusieurs ruelles, tournant à gauche et à droite pour essayer de semer les gardes. Elle nous guida vers un des petits marchés qu'il y avait un peu partout dans la ville, traversant une foule de personnes, les gardes toujours sur nos talons. Je continuais de courir, suivant Erza qui continuait de nous entrainer dans divers passages. Je courrai côte à côte avec l'un des deux amis d'Erza quand soudainement, une douleur lancinante se propagea dans mon épaule. Je sentis un liquide chaud et poisseux me couler sur mon bras et le long de mon dos. Je regardai mon épaule et j'aperçus qu'un poignard était planté dans celle-ci. L'ami d'Erza s'approcha de moi et me dit:

- Ça va faire un peu mal d'accord?

Je fis oui de la tête et avant que je ne puisse rajouter quoi que ce soit d'autre, il tira d'un coup sec sur le manche de l'arme. Je pinçai mes lèvres et retiens un cri de douleur. Je repris ma course en me tenant l'épaule qui me faisait de plus en plus souffrir. Mon amie à la chevelure écarlate jeta un regard par-dessus son épaule et je vis pendant un court instant de l'inquiétude dans ses yeux, mais il fut vite remplacer par de la colère lorsqu'elle remarqua ma main ensanglantée  qui tenait mon épaule ainsi que ma cape qui était pleine de sang.

Erza me rejoignit à l'arrière, me dit de tenir bon et m'emmena à l'avant, laissant ses deux amis à l'arrière. Plusieurs minutes passèrent et nous étions toujours en train de courir dans la ville, tentant d'échapper à nos poursuivants. Je m'appuyais de plus en plus sur Erza qui m'aidait à continuer d'avancer. Je perdais de plus en plus de sang et la fatigue se sentait de plus en plus sentir. Si ça continuait comme ça, je perdrais connaissance avant que l'on soit hors de danger.

Je ne sais par quel miracle, mais après encore quelques minutes de course-poursuite, nous réussîmes enfin à échapper aux gardes qui voulaient nous attraper. Nous étions arrivés dans une petite ruelle qui menait à la basse-ville. Mon amie à la chevelure écarlate m'avait fait enlever ma cape pour pouvoir examiner ma blessure de plus près. Ma force diminuait de plus en plus quand j'entendis soudainement une voix m'appeler. J'ouvris difficilement les yeux pour voir Virgo approcher rapidement, une expression inquiète sur le visage.

- Oh mon Dieu, Lucy! Est-ce que tout vas bien?

- Non, elle est en train de se vider de son sang et elle a besoin de soin le plus rapidement possible, répondit Erza à ma place.

- Lucy, est-ce que tu es capable de te lever? Je vais t'amener chez moi pour te soigner.

- Ça devrait aller pour le moment, dis-je en me levant difficilement.

Virgo s'approcha de moi pour m'aider à marcher. Nous avions à peine eu le temps de faire quelques pas qu'une voix nous arrêta:

- Attends Lucy! Je voulais simplement te remercier, dit le garçon aux cheveux d'ébène en enlevant sa capuche.

- Tout le plaisir était pour moi, lui répondis-je en souriant.

- Au fait, je m'appel Grey. Enchanté de te rencontrer!

- Moi de même Grey!

Je vis du coin de l'œil Erza s'approcher de nous en enlevant sa cape, libérant ses longs cheveux écarlates. Son autre ami la suivait de près. Jusqu'à ce qu'il s'approche de moi en enlevant sa cape et en me disant:

- Salut! Moi c'est Natsu! Enchanté de te rencontrer!



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