*Chapitre 8*

207 13 2
                                    


Nous étions sur le chemin du retour, mais personne n'osait briser le silence qui nous entourait. Je savais que Sting mourrait d'envie de savoir pourquoi j'avais agi ainsi, pourquoi j'étais allé aider ces gens qui n'étaient que de simples paysans. Voilà la différence entre Sting et moi. Pour lui, nous sommes supérieurs au peuple et celui-ci doit nous glorifier comme si nous étions d'anciennes divinités. Pour moi, les humains sont tous égaux et ont tous droits à la liberté sans devoir obéir ou payer de taxe à une autre personne. Le peuple ne devrait pas avoir à nous servir simplement car notre rang nous élève au-dessus d'eux. C'est souvent mon point de vue différent de celui des autres qui cause la plupart des disputes entre moi et mon père, mais il faut dire que mon père de m'a jamais vraiment aimé.

Depuis que nous avions quitté le village, je n'arrêtais pas de tourner et retourner dans ma tête la conversation que j'avais eue quelques heures plus tôt.

#Flashback#

- Une vie humaine est bien plus importante qu'une simple robe, dis-je en jetant un léger coup d'œil par-dessus mon épaule pour voir qui me parlait quand j'aperçus...

Derrière moi se trouvaient les trois personnes portant des capes qui nous avaient suivis du village jusqu'ici. Ils portaient tous leurs fameuses capes noires qui cachaient leur visage nous empêchant du même coup de connaitre leur identité.

- Pourquoi avoir aidés ces villageois? Tu ne viens visiblement pas de ce village, me demanda la personne qui se tenait entre les deux autres personnes. Dans le ton délicat et aigu de sa voix on pouvait deviner que c'était une fille qui m'avait posé la question.

- C'est simple, peu importe d'où nous venons, de quel sexe nous sommes ou quelles sont nos croyances, nous restons tous des êtres humains. De plus, ces personnes avaient besoin d'aide. Je ne pouvais simplement pas attendre tranquillement que le feu s'éteigne comme si ne rien ne s'était passé.

- Je vois, tu n'es pas une personne comme les autres. Tu ne te laisse pas influencer par l'opinion des personnes qui t'entourent.

- Et c'est bien ou mal d'être différent selon vous?

- Eh bien, disons que de notre point de vue c'est positif, me répondit la personne qui se trouvait à droite de la femme. D'où nous venons, très peu de personne pense comme toi, plusieurs nobles cause de nombreux problèmes dans notre ville car ils se pensent plus important que le peuple.

- D'accord, mais comment saviez-vous que je ne venais pas de ce village au juste?

- Facile, le tissu de ta robe est différent de celui des citoyens de ce village. Le tissu de leur tenue est beaucoup plus rude, tandis que le tien est de la soie. De plus, des paysans parlaient de toi. Ils se demandaient qui était la gentille petite inconnue qui avait été d'une grande aide pour leur communauté, dit celui qui se trouvait à la gauche.

- Vous aviez raison, je ne viens pas d'ici. J'habite à Magnolia, mais maintenant si vous voulez bien m'excuser, je dois aller rendre ce bébé à ses parents et ensuite retourner voir mes amis qui m'attendent pour rentrer, dis-je en m'éloignant de leur groupe.

#Fin du Flashback#

Maintenant que j'y pense qu'est qu'ils voulaient dire par « de notre point de vue »? Et ils avaient dit « les nobles de notre ville » donc soit ils étaient des bourgeois, soit des paysans. Et qui sait, peut-être que la mystérieuse personne qui m'a rattrapé hier soir était parmi le groupe de personnes encapuchonnées qui étaient venus en aide aux villageois. Avec un peu de change, ils vivent aussi à Magnolia, mais comment je vais faire pour les reconnaître je ne sais même pas qui ils sont. Ah! Je réfléchis trop! Si ça se trouve, je ne les reverrais jamais et mes questions resteront sans réponse pour toujours. Calme toi Lucy, tout va bien aller tu verras ce que l'avenir te réserve plus tard. Et voilà maintenant je me parle toute seule! Je suis en train de devenir folle!

- Lucy! LUCY !!, hurle Sting pour que je sorte de mes pensées.

- Ahh !!, crais-je en sursautant. Non mais ça ne va pas la tête! Qu'est qui te prend de hurler comme ça imbécile!

- Calme-toi Lulu. Cela faisait cinq minutes que l'on t'appelait et que tu ne répondais pas. Alors ton cousin a décidé d'employer la manière forte, me dit Rogue.

- Mais j'étais bien moi dans mes pensées. En plus j'étais en train de devenir folle.

- Tu sais que je m'inquiète vraiment sur ta santé mentale quelquefois Lucy, me répond Yukino. De toute façon nous sommes arrivés. Il va donc falloir que tu rentres dans le château pour que tu puisses te changer avant que quelqu'un te voit dans cet état.

Je ne comprenais pas ce qu'elle voulait dire, dans quel état j'étais. Je me regardai de la tête aux pieds et remarquai que en effet ma robe était couverte de sang des blessés et était déchirée à plusieurs endroits. De plus, mon corps était recouvert d'égratignures et de sang séché. Je pensais à la réaction de mes parents si j'arrivais ainsi devant eux. Lorsque je relevai la tête pour voir où nous étions je vis que nous étions presque arrivés mais également quelque chose qui me déplu énormément.

- Eh merde, qu'est qu'ils font ici...

Fille de noblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant