*Chapitre 35*

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Je me tenais dans le haut de l'escalier menant à la salle de bal. La musique parvenait à mes oreilles et j'apercevais de temps à autre des nobles qui valsaient sur celle-ci lorsqu'ils passaient près des marches. Ma respiration était irrégulière et le stresse m'empêchait de faire le moindre mouvement. À mes côtés, un homme entendait calmement que je lui fasse un signe pour lui signifier que j'étais enfin prête à ce qu'il m'annonce. Mais là était le problème. Je ne le serai probablement jamais. Si je le pouvais, je resterais percher au début ces marches et j'attendrai patiemment que la soirée se termine, sans jamais montrer un signe de vie. Mais, je savais que mon père ne me laisserait jamais ainsi gâcher cette soirée avec mon caprice d'enfants. Mon paternel se ferait même surement un plaisir de me hurler dessus de me dépêcher de descendre et je ne tenais pas particulièrement à affronter sa colère habituelle ce soir. J'avais d'autres chats à fouetter. En vérité, mes pensées étaient tournées vers ces individus clandestins qui devaient très certainement s'être déjà incrusté dans la pièce plus bas. Encore une fois, quelle serait leurs réactions? Quelle serait sa réaction? Aucune idée. Et la seule façon de le savoir était de descendre à l'étage inférieur.

Tremblante de la tête aux pieds, je fis un signe de tête pour annoncer à l'homme pour lui dire que j'étais prête. Il s'avança de quelques pas et d'une voix forte et préviens les invités de l'entrée de la cause principale de cette réception. Aussitôt, la musique s'arrêta, les voix se turent et tous les regards se tournèrent vers l'escalier.

Prenant une grande inspiration, je plaçai un pied devant l'autre et commençai enfin la descente. Je me concentrais sur mes pieds voulant à tout pris éviter de chuter avec disgrâce devant autant de personnes. Je ferais une entrée théâtrale et c'est sans aucun doute que je peux affirmer que ma mince fierté en prendrait un coup.

Relevant dignement la tête, je ne pus m'empêcher de remarquer que tous les regards étaient braqués sur moi. Chacun me jugeait, analysait mes cheveux et ma tenue dans l'espoir d'y trouver une imperfection qui serait le principal sujet le reste de la soirée. Les quelques femmes présentent me regardaient avec haine et jalousie alors que les hommes m'observaient avec envie et désir. Je balayai la salle du regard, voulant trouver les seules personnes qui m'importaient réellement.

Je remarquais en premier mon père et ma mère qui discutaient avec le roi et mon oncle. Puis, ce fut ensuite le tour de Loki, Sting et Rogue, qui discutaient tranquillement dans un coin, d'attirer mon regard. Ensuite, ce fut la chevelure blanche de Mirajane qui capta mon attention. Celle-ci était en compagnie de Juvia et Levy et elles m'adressaient toutes trois un énorme sourire. Je fus immédiatement rassurée, elles ne m'en voulaient pas. Au contraire, elles semblaient même très contentes de me voir, même si c'était dans ce genre d'événement. Pas très loin d'elles, il y avait Erza et Grey. Leur regard était indéchiffrable et cela m'attrista plus que prévu. J'aurais aimé savoir ce qu'ils ressentaient à mon égard. Je poussais un léger soupir, j'étais presque arrivée à la fin de l'escalier. Et peu avant que je parvienne à la fin, une chevelure qui se démarquait particulièrement des autres attira grandement mon attention. Une magnifique chevelure de couleur rose. Natsu. Il était là, il me regardait. Mais une chose me frappa. Il était en colère, il se sentait trahi. Et j'étais malheureusement la raison de ses émotions négatives. Mais, quelques secondes avant que mon pieds ne se posent sur la dernière marche, j'eus le temps de voir, pendant que quelques brèves secondes, une légère étincelle d'émerveillement.  

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Ennuyant. Inintéressant. Interminable. Trois mots décrivant parfaitement cette soirée. De moins, de mon point de vue. Je crois que je n'avais jamais vu mon père aussi souriant, même si je ne serais pas surprise d'apprendre qu'il joue la comédie. Depuis le début de la soirée, je suivais mes parents comme une gentille enfant docile. Moi, je me voyais plutôt comme un petit chien en laisse qui est forcé d'obéir à son maître. Mais bon, il faut croire qu'avec le temps, je commence à être habituée. 

Présentement, je conversais avec un jeune homme de mon âge nommé Alexandre. Le vingtième garçon narcissique avec qui j'étais obligée de parler depuis le début de la soirée. Autrement dit, le temps était long, très long. Mon père et ma mère me traînaient d'une famille à l'autre et les seules fois où j'ouvrais la bouche, c'était pour réponde aux questions que l'on me posait. Autrement dit, je me trouvais à la limite de l'impolitesse, mais je m'en fichais complètement.

Il y a de cela quarante-cinq minutes, j'avais aperçu Erza et les autres en train de quitter la salle. Et puisque aucune alerte n'avait été sonner ou d'intrusion déclarée, je supposais qu'ils avaient réussi leur mission. Un immense soulagement s'empara de moi. Ils y étaient arrivés. Avec la grosse somme qu'ils venaient de voler, ils pouvaient enfin commencer à faire changer les choses. Un air de changement allait débuter et cela se serait grâce à eux. Cependant, j'avais encore parlé trop vite.

Peu de temps après, les portes de la salle de réception s'ouvrirent à la voler en un grand fracas. Une personne pénétra rapidement dans la pièce, seulement celle-ci eut à peine le temps de faire trois pas pour continuer sa fuite qu'elle fut violemment plaquer au sol par deux gardes. Tous s'approchèrent pour voir qui avait interrompu la réception. L'individu se fit remettre sur ses deux pieds par les gardes qui continuèrent de la maintenir fortement par les deux bras. Mes yeux croisèrent deux perles onyx qui m'étaient beaucoup trop familières. Natsu.  Non.  À ses pieds se trouvait un sac et je n'avais aucune difficulté à deviner ce qu'il contenait. Faites que je sois en train de rêver, s'il vous plaît. Néanmoins, le destin se fit rapidement un plaisir de me rappeler que ce qui se déroulait devant moi était bien réel, lorsqu'ils entrèrent eux aussi. Erza, Mirajane, Grey, Levy et les membres de la guilde. Tous les membres entrèrent dans la salle, maintenus fermement par des gardes.Maintenant rendu au premier rang pour assister à ce cauchemar, je vis mon père, mon oncle et le roi s'avancer dans la direction de mes amis.

- Eh bien, qu'avons-nous là? questionna mon père, un sourire vainqueur accrocher aux lèvres. Vous nous pensiez vraiment si stupide?

- Il y a peu, dit mon oncle, nous avons remarqué que vous agissiez toujours lorsqu'une personne importante organisait une soirée. C'était le moment parfait, là où presque personne n'était aux aguets. Et quelle magnifique opportunité de voler Jude Heartfilia lors de sa réception. 

- Mais vous étiez prévisibles, beaucoup trop prévisibles, continua mon père. Il a donc été aisé de deviner ce que vous prévoyiez. Et maintenant, on vous tient. Les héros du peuple, les apporteurs de tant d'espoir qui sont enfin entre nos mains. Et vous comprendrez bientôt que vous avez fait une énorme erreur en vous opposant à nous. De plus, en vous savant déjà coupable, il est inutile de vous faire un procès. Cela va sauver du temps.

- Pour avoir commis le crime de vol et d'avoir désobéi aux lois, commença le roi, je déclare ces individus coupables. Pour payer leurs crimes, ils seront soumis, dans deux jours sur la place du marché, à la guillotine! Que cela serve de leçon à tous!

Et le verdict tomba. Sec, ravageur, impensable, mais pourtant bel et bien vrai. Cette annonce me fit l'effet d'une douche froide. Mes amis avaient échoué. Et le pire dans tout ça, c'est qu'ils allaient désormais en payer le prix.  


Fille de noblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant