*Chapitre 12*

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Je me fis réveiller par les rayons du soleil qui passaient à travers des rideaux qui se trouvaient devant ma fenêtre. L'envie de me rendormir était présente, mais lorsque je vins pour poser ma tête sur mon oreiller, un détail qui j'avais oublié me reviens à l'esprit. Une nouvelle motivation me fis me lever de mon lit et je commençai à me préparer en vitesse. J'étais tellement excitée qu'au moment même où j'ouvris la porte, je ne remarquai même pas Virgo qui se tenait devant celle-ci, mon déjeuner dans ses mains, que je me précipitais déjà dans les multiples corridors de ma maison, en direction de la chambre de mes parents.

Je me revis enfant, lorsque je me réveillais de bonne heure le matin et que les servantes commençaient à ouvrir les lourds rideaux sombres qui se trouvaient devant les immenses fenêtres du manoir pour laisser enter le soleil. Je me faufilais entre les jambes de domestiques qui débutaient leur travail, courant toujours avec impatience dans la même direction. Lorsque j'étais plus jeune, j'étais plutôt turbulente et j'avais tendance à m'attirer facilement les ennuis, mais à cette époque, mon père n'était pas aussi méchant que maintenant. Il me grondait gentiment, puis me disait de retourner jouer dehors. Une seule et unique larme de tristesse coula doucement sur ma joue. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour que mon père change autant?

J'étais arrivées devant la porte de la chambre de mes parents, mais je n'osais pas tourner la poignée. La dernière fois que j'étais rentré dans leur chambre, mon père m'avait hurlé de ne plus jamais rentrer dans leur chambre sans leur permission. J'avais tourné les talons et j'avais commencé à pleurer toutes les larmes de mon corps, bousculant les domestiques qui se trouvaient sur mon passage et qui m'empêchaient de retourner à ma chambre. Pourtant, je n'avais rien fait de mal, mon père était debout devant sa fenêtre et ma mère était assis à son bureau, écrivant une lettre. Habituellement, je rentrais dans leur chambre telle une petite tornade et sautais dans leur lit pour les réveiller. Aujourd'hui encore, je n'ai aucune idée de pourquoi le comportement de mon père avait autant changé en si peu de temps.

Je cognai timidement à la porte et lorsque j'entendis un "entrer", je pris mon courage à deux mains et ouvris la porte et pénétra dans la pièce. Ma mère était assise à son bureau en train d'écrie quelque chose sur un morceau de papier, surement une lettre à l'une de ses amies. Mon père, lui, n'était pas dans la pièce, mais je n'étais pas tellement surprise. Il devait déjà être dans son bureau, à travailler ou à essayer de trouver un nouveau moyen de réclamer des taxes au peuple.

- Maman... Il faut que je te parle.

- Ah Lucy, ma chérie! Qu'est-ce que je peux faire pour toi?

- Te rappelles-tu l'autre soir ce que tu m'as dit lorsque tu m'as convaincue d'aller au bal qu'organisait le roi?

- Oui, je m'en souviens, mais j'aurais espéré que tu attendes encore un peu avant de sortir. Après tout tu n'as que 18 ans, tu as encore le temps avant de sortir à l'extérieur de l'enceinte du manoir...

- Non maman! Cela fait 18 ans que je suis enfermée dans cette maison, mais là s'en est trop! J'ai besoin de sortir, de voir d'autres personnes de mon âge, je veux me faire des amies, être une adolescente normale!

- D'accord, j'ai compris, rien ne te fera changer d'avis à ce que je vois. Dans ce cas, je vais demander à Virgo de t'accompagner et de te faire visiter la ville, me dit-elle en se levant de sa chaise. Va te préparer, mais Lucy s'il te plaît, fait très attention.

- Oui, je te le promets, lui dis-je avant de lui faire un câlin. Merci maman!

Je partis vers ma chambre en courant, j'avais tellement hâte! Je vais enfin pouvoir visiter la merveilleuse ville de Magnolia! Une fois rendu dans ma chambre, j'engloutis rapidement mon déjeuner que Virgo avait laissé sur mon bureau et pris un bon bain avant d'enfiler une robe bleu marine qui me permettra de passer incognito dans la foule. De plus, vu que mon père n'a jamais averti le peuple de ma naissance et qu'il ne sait pas à quoi je ressemble, je ne saurai pas obliger de porter une cape pour cacher mon visage. Une fois prête, je descendis les escaliers et sorti à l'extérieur. Virgo m'attendait devant le carrosse qui devait nous amener en ville.

Durant le trajet, nous n'arrêtions pas de parler de tout et de rien, mais principalement sur les endroits qu'elle me ferait découvrir. Le carrosse nous laissa à quelques mètres l'entrée de la ville pour éviter que le peuple ne puisse nous voir. Une fois arrivé à l'intérieur de la ville, Virgo devait presque me traîner de force tellement j'étais absorbé par la beauté de cette magnifique ville. Elle me montra quelques endroits peu fréquentables et d'autres où je ne courais aucun risque. Elle me guida sur la grande place où avait eu lieu la petite fête le soir où moi et Yukino étions sortis. Ce que je n'avais pas remarqué ce soir-là, m'époustoufla. Chaque bâtiment était de couleurs différentes, les boutiques des marchands ajoutaient une autre touche de couleur à cet endroit déjà splendide. Boulangeries, pâtisseries, forges, échoppes, stands, cafés, restaurants, tout était à disposition pour les citoyens qui se promenaient d'une boutique à l'autre, faisant leurs courses ou prenant simplement du bon temps.

- Lucy, j'aimerais vraiment continuer de te faire visiter la ville, mais ma sœur Aries est malade et je dois aller m'occuper d'elle.

- Ne t'en fait pas, je comprends parfaitement! Allez, va t'occuper de ta famille et prends également cet argent, je sais que les temps sont durs ces temps-ci.

- Je ne peux pas accepter Lucy...

- Tu n'as aucunement le droit de refusé, lui dis-je en prenant ma bourse et de verser une partie de l'argent qui se trouvait dedans dans ma main et de le lui donner. Elle me remercia, puis parti en direction de chez elle. Comme je commençais à avoir un peu faim, je rentrai dans une petite pâtisserie que Virgo m'avait montrée un peu plutôt. Je me pris un fraisier et parti m'asseoir à une petite table. Je pris le journal de la semaine et commençai à le lire. Je n'avais pas encore pris une bouchée de mon gâteau qu'une voix retentit dans toute la boutique:

- Non mais, sérieusement! Qu'est-ce que je vaisfaire moi sans mon fraisier! 

Fille de noblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant