*Chapitre 21*

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Je jetai un coup d'oeil de côté et je crus apercevoir une mèche de cheveux écarlates. Je sentis alors deux mains m'agripper les épaules. La personne qui m'avait sauté sur le dos me tourna dans sa direction et je me retrouvai en face de mon amie à la chevelure rouge. Un soupir de soulagement s'échappa d'entre ses lèvres avant qu'elle ne m'étreigne dans ses bras. Elle me chuchota à l'oreille:

- Si tu savais à quel point je me suis inquiétée pour toi. Cela fait trois jours que je n'ai eu aucune nouvelle de toi et j'avais vraiment peur qu'il te soit arriver quelque chose de grave.

-   Tu vois que tu t'es inquiété pour rien, lui répondis-je en riant légèrement.

- Oui, mais comment voulais-tu que je sache moi si tu étais toujours en vie!?, s'exclama mon amie. Lorsque tu es partie avec la fille avec cheveux roses, tu avais déjà perdu énormément de sang et tu avais un teint de cadavre.

- Désolée que tu te sois inquiété pour rien. La prochaine fois, j'enverrai Virgo te donner de mes nouvelles.

- Ouais, enfin, espérons qu'il n'y aura pas de prochaine fois!

Nous nous dirigeons à l'inverse du petit café où je voulais entrer quelques instants plus tôt, pour aller en direction d'un autre petit commerce qu'Erza m'avait déjà mentionné auparavant. Mon amie nous pris chacune un petit gâteau et elle m'amena m'assoir sur l'une des nombreuses terrasses qui se trouvaient un peu partout dans la ville. Nous discutâmes gaiement, savourant la pâtisserie qu'Erza avait achetée. Mon amie m'apprit que sa mère voulait qu'elle commence à suivre des cours de piano, mais disons que j'avais de la difficulté à imaginer cette jeune femme à la chevelure écarlate en train de cet instrument. Faisant partie d'une des plus riches familles de bourgeois de Magnolia, la famille de mon amie était en quelque sorte l'ennemi de ma famille. C'est pour cette raison que je redoutais le moment où je devrais lui annoncer que je faisais partie de la famille Heartfilia. 

Je savais que mon père n'était pas vraiment aimé par les familles bourgeoises qui habitaient la ville. Alors, lorsque j'avais rencontré Erza pour la toute première fois, j'avais un peu déformé la vérité. J'avais commencé par lui dire que mon nom était Lucy, mais j'avais hésité un court instant avant de dire mon nom de famille. Étant donné que je ne savais presque rien d'elle et que je ne voulais prendre aucun risque, je lui avais alors répondu que je m'appelais Lucy Ashley. j'avais ensuite commencé à lui raconter une histoire qui était supposément la mienne. Je lui avais dit que je vivais depuis ma tendre enfance dans une famille de nobles. Je me rappelle l'avoir vue froncer les sourcils en entendant mes paroles, alors je m'étais empressée de m'enfoncer un peu plus dans mon mensonge. J'avais rajouté que j'avais perdu mes parents à l'âge de douze ans et que je vivais maintenant avec mon oncle Baislogia et mon cousin Sting. Nouveau froncement des sourcils de la part d'Erza. Je voyais dans les yeux de mon amie qu'elle commençait à se méfier de plus en plus, alors dans le but de la rassurer, je lui avais dit que je ne me sentais pas vraiment à l'aise avec eux et que je ne me sentais pas moi-même lorsque j'étais en leur compagnie. Eux parlaient comme si le peuple était inférieur à nous les nobles, tandis que moi je nous voyais tous égaux sans supériorité. Erza avait été sceptique encore un peu, mais au fur et à mesure que j'avançais dans mon récit, mon amie pouvait voir à  quel point je n'appréciais pas les membres de ma famille et au final, elle m'avait avoué que même si je faisais partie d'une famille de nobles et elle de bourgeois, qu'elle m'appréciait bien.

Une fois notre petit gâteau terminé, nous nous levâmes tranquillement de l'endroit où nous nous étions assise quelques instants plus tôt, continuant toujours de rigoler tout en nous dirigeant vers les marchés de la grande place. Une fois rendu à l'endroit où se situaient la plupart des boutiques de la ville, nous nous amusâmes à passer d'un étal à l'autre, contemplant les divers produits que vendaient les marchands. Pendant que j'observais les marchandises qu'une jeunes paysanne vendaient, Erza apparu soudainement en arrière de moi et me dit d'un ton surexcité:

- Viens avec moi!

  Une fois sa phrase terminée, mon amie à la chevelure écarlate m'agrippa le poignet et elle m'entraina dans son sillage. Mon amie se dirigea vers la sortie Ouest, m'entrainant au travers de la foule. Une fois sortie de la place du marché, Erza nous fis emprunté plusieurs petites ruelles, nous enfonçant de plus en plus dans les quartiers pauvres de la ville. Toujours en continuant de suivre Erza, je lui demandai:

- Où est-ce que tu m'amènes comme ça?

- Je ne le l'ai pas dit? Durant les trois jours où je n'ai reçu aucune de tes nouvelles, Grey et Natsu n'ont pas cessé de m'harceler pour que je leur donne de tes nouvelles. Ensuite, Mira a entendu que je parlais de toi et elle a voulu faire également ta connaissance.

- Mira?, lui demandais-je d'un ton septique.

- C'est mon amie Mirajane, mais tout le monde l'appelle Mira. Une fille vraiment gentille, mais vaut mieux ne jamais se la mettre à dos. Enfin bref!

- D'accord, mais où est-ce que tu m'amènes au final?

- À Fairy Tail!


Fille de noblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant