Sentiments

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Évidemment

* * *

Son corps appelait la lame, son âme criait de la libérer par quelques traits sur sa peau d'albâtre. Mais d'un autre côté son cœur lui disait qu'il avait Wonshik maintenant à ses côtés, pour l'aider à s'en sortir.

Il balançait le rasoir de l'autre côté de la salle de bain et se lavait, mais il se frottait tellement la peau qu'il en brûlait, certaines parties étaient à la limite du sang, notamment son dos, ses hanches, là où il l'avait touché, griffé.

Il pleurait silencieusement, il se dégoûtait, il voulait faire disparaître son corps énorme, sa graisse, ses formes, tout.

Une nausée s'emparait de lui, alors il sortait vite de la baignoire, tombant au sol après avoir glissé. Il se hissait jusqu'au cabinet et vomissait tout ce qu'il avait dans l'estomac. Sa bouche était attaqué par les relents acides de sa bile, de la douleur de son estomac qui se contractait, de son cœur qui se serrait, de son cerveau qui le tourmentait.

Quand il n'avait plus rien à rendre, il s'asseyait à côté de la cuvette, ramenant ses jambes contre sa poitrine, plongeant sa tête dans ses genoux, explosant en larmes. Il voulait mourir, disparaître, il était sale, gros, inutile.

Alors qu'il ruminait ses pensées, quelqu'un venait se glisser à ses côtés et le prenait doucement dans ses bras, sans rien dire. Taekwoon levait le regard et croisait les yeux de Wonshik. « Wonshik... » « Chut... Ne dis rien, j'ai compris. » Il n'y avait aucune trace de dégoût ou de colère dans son regard, et c'est ce qui faisait presque le plus de mal à Taekwoon. « Je t'ai promis de t'aider Taekwoon. » « Comment peux-tu continuer de vouloir m'aider alors que... » « Que tu as été obligé de coucher avec un connard dans les chiottes d'un restaurant pour ne pas qu'il te vende à eux. » « Qu-Quoi ? » Disait Taekwoon en se détachant des bras du médecin. « C'est moi qui suis rentré dans les toilettes pendant... » « Non... Non... C'est pas possible. »

Les larmes coulaient sans arrêt sur les joues du jeune homme. Il souffrait tellement, il n'avait plus de raison de vouloir se battre maintenant, tout ce qu'il voulait éviter venait d'arriver : il avait entendu. Il avait entendu Taekwoon se faire prendre comme la sale chienne, l'objet qu'il était.

Il se labourait le corps de ses doigts, griffant encore plus sa peau, il se sentait encore plus sale qu'avant. Il apercevait quelques instants son reflet dans le miroir et encore une fois la bile montait dans sa gorge, il se penchait de nouveau dans les toilettes et vomissait. Encore et encore.

« Taekwoon ?!! » Wonshik venait le maintenir alors qu'il vomissait. Sauf qu'il n'avait vraiment plus rien à recracher hormis ses propres organes. « Taekwoon calme-toi s'il te plaît. » Ce dernier se redressait, il était plus blanc que les murs d'un hôpital, ses yeux étaient injectés de sang, ses larmes creusaient ses yeux. Le cœur de Wonshik se serrait à cette vue. « Je suis sale. » « Non Taekwoon, tu ne l'es pas, laisse-moi te le prouver. » « C-Comment ? » « Tout d'abord, soignons tes blessures, tu ne t'es pas loupé. »

Wonshik le prenait en princesse et l'emmenait jusqu'à son lit ce corps nu, faible. Il le posait délicatement sur le côté et entreprenait de soigner ses griffures, il commençait par les bras,le torse. Taekwoon se laissait faire, il semblait sans vie, un pantin.

Quand le médecin le tournait pour faire son dos, il sentait que le regard de Taekwoon donnait sur sa fenêtre, sur le ciel, sur les nuages et les oiseaux qui volaient librement. Wonshik finissait et remontait le drap sur le corps allongé, caressant doucement son épaule.

« Je ne voulais pas que tu le vois... » « De quoi ? » « Ce... Ce que je fais... Ce que je suis réellement... » « Et que penses-tu être ? » « Un objet que l'on prend, que l'on utilise, que l'on jette, dont on ne prend soin que si l'envie nous ne prends. » « Moi ce n'est pas ce que je vois. » « Ah oui ? » « Oui. Pour moi tu es un jeune adulte qui n'a pas eu les bons repères pour grandir et qui a du apprendre à survivre par quelques moyens que ce soit. » « Il n'y a que toi qui pense comme cela... Tu serais étonné du nombre de gens pervers de cette ville, prêt à payer pour fourrer leur bite dégoûtante dans un enfant de 6 ans juste pour être sûr qu'il ne résistera pas ou pour lui prendre sa virginité et son innocence. » « 6 ans ? C'est... L'âge où... » « Où je me suis fait violé la première fois. » « C'est... » « Trop jeune ? Horrible ? Oui mais c'est plus courant que tu ne le penses, je n'ai pas été le premier et je ne serais sûrement pas le dernier. » « Si seulement je pouvais faire plus... Pour toi... Pour tous les enfants dans ton cas... » « Tu fais déjà beaucoup pour moi... Et je ne peux pas te rendre la pareil... » « Si tu le peux. » « Comment ? » « Reste auprès de moi, ne vas pas le voir, on trouvera une solution pour ne pas qu'ils te retrouvent mais n'y retourne pas. » « Ils me retrouveront... Un jour forcément... Ils connaissent beaucoup trop de monde, on va forcément en croiser un à un moment ou à un autre. Si je suis seul, ils ne me repéreront pas je les connais bien, je sais comment ils pensent, leurs repères et tout. Si je suis avec toi, ils vont te faire du mal et ça je ne veux pas. » « Pourquoi fais-tu tout pour me protéger, c'est moi qui le doit, pas toi, c'est mon rôle, pas le tien. Je suis ton médecin, tu es mon patient. » « Tu appartiens à la classe supérieur de la société, moi non, je suis un moins que rien. Certains enfants ont été enlevés dans des familles riches ou plus modestes, moi je suis né dans un tas de merde, je suis de la merde par définition. On n'appartient pas au même monde. » « Je ne suis pas d'accord... » « Que suis-je alors ? » « Tu es la personne qui m'est le plus importante. La personne pour qui je suis prêt à tout sacrifier. Je t'aime Taekwoon. »

* * *
LEO EST BLOND !!!

Et c'est une vraie diva 😂

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Désolé de ne pas avoir publié à minuit comme d'habitude mais je viens d'enchainer deux soirs de travail tard en plus de mes cours

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