Rebéllion

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« Pardon ? » « Je ne pourrais jamais être libéré comme les autres du centre, j'ai trop de valeur. Je suis destiné à finir ma vie entre leurs mains. Je leur appartient depuis la naissance, je suis l'être parfaitement crée. Je suis une naissance non prévue mais je suis le résultat de l'amour des deux plus belles personnes qu'ils ont possédé et les plus rentables. Ils m'ont donné naissance, ils me prendront la vie. » Le jeune médecin était figé de stupéfaction. « De toute façon où irais-je et que ferais-je ? J'ai toujours été au centre, c'est que ça doit être ma place. » Finissait-il avec un petit sourire. Il se frottait légèrement les yeux. «Endors-toi, on en parlera une autre fois. » « Bonne nuit Docteur Kim Wonshik. » « Bonne nuit Jung Taekwoon » Le jeune médecin le regardait s'endormir puis il se tournait sur le dos, croisant ses bras derrière sa tête.Tu mérites d'avoir une vie normale Taekwoon. Puis il s'endormait.

Quand son téléphone sonnait pour lui dire de se lever, il se dépêchait de couper le son avant que ça ne réveille le jeune homme à ses côtés. Il lui jetait un coup d'œil et découvrait la représentation même de l'innocence : ses longs cils sombres caressaient ses joues pleines, ses lèvres pulpeuses, légèrement ouvertes. Ses mèches de cheveux balayaient son front, frôlant par moment ses sourcils fins. Sa peau avait une teinte parfaite, légèrement ambré. Le soleil qui pénétrait légèrement dans la pièce caressait sa peau et donnait envie de la toucher. Le jeune médecin luttait pour ne pas le faire. Il se levait et allait s'habiller. Quand il ressortait de la salle de bain, il voyait que le jeune homme était toujours endormi, il avait juste bouger du côté de Wonshik, il avait le visage enfoncé dans l'oreiller sur lequel Wonshik avait dormi. Ce dernier souriait légèrement, il attrapait sa carte dans sa veste et allait dans l'accueil de l'hôtel dans lequel il avait repéré un distributeur. Il retirait la somme qui lui manquait et remontait auprès du jeune homme.

Il prenait un papier et écrivait un rapide message pour le jeune homme qu'il mettait sur le lit, à ses côtés puis il laissait la somme sur la table. Il prenait ses affaires et quittait la chambre.

Quand le jeune homme se réveillait, il était déjà assez tard. La première chose qu'il remarquait c'était qu'il n'était pas au centre. Puis il se rappelait qu'il était venu là avec Wonshik. Alors il remarquait qu'il était seul. Quand il se redressait il voyait sur la table, la pile de billets puis en voulant se lever, il mettait la main sur un papier, il le prenait et lisait :

« Bonjour, Taekwoon, je suis parti au travail. Je te laisse mon numéro, n'hésite jamais à m'appeler peu importe le sujet et l'heure. Le jour où tu veux t'échapper de tout ça, même si c'est que pour quelques heures dis-le juste et je viendrais. Prends soin de toi. Wonshik :) »

Cet attention tirait un léger sourire au jeune homme qui se dépêchait d'enregistrer le numéro dans son téléphone. Il hésitait à lui envoyer un message. Il était déjà tard, il devait être en train de soigner ses premiers patients de la journée. Un autre sourire voyait le jour sur les lèvres du jeune homme à la simple pensée du médecin dans sa blouse.

Mais son moment de joie était vite coupé quand son téléphone sonnait. Rien qu'à la sonnerie customisée il savait qu'il s'agissait d'elle. Il prenait son téléphone et décrochait : « Allô ? »« OU TU ES MERDEUX ?!!! » « A l'hôtel, vous avez pas vérifier la puce ? » « Qu'est-ce que tu fous encore là-bas ? » « Je viens juste de me réveiller. » « Dépêche-toi de rentrer avec ta rente !!Tu te crois en vacances ? » « J'arrive c'est bon pas besoin de faire chier le monde, vous allez être bien content de récupérer l'argent. » « Tu vas voir quand tu vas arrivé !! » « Ouais on verra. »

Le jeune homme savait qu'il jouait avec le feu mais il en avait marre. Il s'asseyait au bord du lit, observant la pile d'argent. Il ne voulait pas donner à ses esclavagistes son argent. Il s'habillait et mettait l'argent dans un sac avant de quitter l'hôtel après avoir déposé la clé à l'accueil.

Quand il arrivait au centre, elle et son chien l'attendait de pied ferme, il leur balançait le sac aux pieds. « Espèce de petit con, tu vas nous montrer plus de respect où tu vas retourner dans ce trou. » « Pourquoi je devrais vous respecter ? Vous n'êtes pas digne de mon respect. » La rage montait dans le regard de la mac et avant même que Taekwoon n'ai plus esquissé le moindre geste il se retrouvait plaqué au sol par le gorille qui l'étranglait consciencieusement. Le jeune homme essayait de repousser les mains de sa fine gorge mais il était trop frêle face à cet homme. De plus, ses blessures récentes n'arrangeaient rien. Quand ses dernières forces le quittèrent, sa dernière pensée fut pour le médecin.

Il s'était réveillé quelques heures plus tard dans le « trou », mot qui désignait juste une pièce d'un mètre sur 1 m de 1 m de haut dans lequel ils enfermaient les désobéissants. Taekwoon connaissait que trop bien cette « pièce », il y avait passé une grande partie de sa vie. Avant il avait peur quand il venait ici car il y faisait un noir complet, l'air était renouvelé par une machine, aucune lumière n'entrait dans la pièce. Il n'était pas venu ici depuis plusieurs années, il s'était calmé car il n'avait plus rien lui donnant envie de se rebeller contre ces tortionnaires. Mais maintenant, quelque chose avait changé. Il l'avait changé.

Le seul truc qui le dérangeait désormais, c'est que le « trou » n'était pas vraiment adapté à sa physionomie de jeune homme de 18 ans. Il était assis, les jambes repliés contre le torse, les bras enroulés autour, la tête posé sur ses genoux. Il ne portait qu'un caleçon, ce qui voulait dire que d'ici quelques temps, ils allaient lui balancer de l'air froid pour le faire craquer. Son estomac commençait de manifester sa présence, il devait être midi, il n'avait rien mangé depuis les barres chocolatées de Wonshik. Il ne savait pas combien de temps il allait resté là mais il savait déjà qu'il n'en ressortirait pas en bonne santé. Il caressait du bout des doigts l'espace entre ses côtés où se trouvait cette puce de géolocalisation. Tout partait de là, de cette puce qui l'empêchait de s'enfuir. Je dois trouver une solution.

ProxénétismeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant