Et moi, j'ai dû rester...

Chapitre 27

P°108 : Bonjour Aude... Oui effectivement, ça fait longtemps que je n'ai pas écrit. Tu dois te douter pourquoi. Je te remets dans le contexte. Nous sommes le premier février 2016. Oui, tu es venue il y a deux jours. Je n'ai pas réussi à t'écrire avant. J'aimerai ne pas penser ça... mais je te déteste Aude... Pourquoi faut-il que tu sois aussi belle ? Aussi attirante ? Aussi parfaite ? Aude, s'il te plaît, arrête d'être aussi parfaite. Je vis dans ton ombre. Tu auras au moins pu me laisser mon petit ami, non ? Ça a été tellement difficile quand j'ai du l'avouer à Maxence ( comme je te l'ai expliqué dans les pages précédentes), et toi, tu débarques à l'hôpital avec tes longs cheveux, ton sourire chaleureux, ton beau cul et ta joie de vivre. J'ai tellement contente de te voir. Ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu, hein ? Et bien, il suffit que tu arrives dans le service, et pouf, les yeux de me copain se braquent sur toi... Tu me diras que ce n'est pas ta faute. Oui, c'est vrai, je ne peux pas le nier. Mais je suis jalouse Aude ! Terriblement jalouse ! Tu peux avoir tous les garçons que tu veux ! Tous ! Mais s'il te plaît, laisse s'en au moins un... Même Théo est complètement sous ton charme... Qu'est ce que je vais devenir moi hein ? Je vais récupérer les mecs avec qui tu auras fini de jouer ? Je sais, c'est méchant ce que je dis, mais mets toi à ma place... Aude, je ne veux plus que tu reviennes à l'hôpital. Même si j'ai tellement besoin de toi... Je sais que tu fais semblant, mais ça me fait du bien. Sauf que je te demande de stopper. Je ne veux plus que tu viennes pour me dire que tout le monde m'aime alors que je sais que c'est faux. Je sais que Maxence doit faire des rumeurs sur moi, et doit essayer de trouver le meilleur moyen de me pourrir la vie quand je reviendrai... J'imagine que tu me défends comme tu peux... Je ne peux pas te reprocher quoique ce soit, puisque tu es parfaite. Oui, exactement. Ça faisait longtemps que tu voulais l'entendre ce mot hein ? Et bien moi je te l'écris : tu es PARFAITE. Et quand tu lis ça, tu trouves que c'est positif ? Moi, je ne pense pas. Tu veux te faire des amis ou pas ? Tu veux avoir une vie ou pas ? Si oui, alors arrête de vouloir être parfaite. Ce n'est pas en étant parfaite que tu vas te fondre dans la masse. C'est débile comme raisonnement Aude, puisque c'est l'inverse qui va se produire. Tout le monde va t'admirer, déjà que là... Et moi, il ne me restera plus rien, déjà qu'à la base, je me contente des miettes que tu me laisses, mais si en plus tu deviennes parfaite... Réfléchis ! Tu veux être parfaite au détriment de ta pauvre sœur malade ? Si tu es parfaite, tu répondrais que tu préfères que j'aille bien...
Voilà, tout ça pour te dire que je t'en veux horriblement... Je te le pardonnerai bien vite, puisque tu es parfaite...

Et n'oublie pas, même si tu dois déjà le savoir puisque tu es PARFAITE : « L'espoir fait vivre. »