Chapitre 49

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P°128 : Aude... Voilà, nous sommes le vingt-trois avril 2016, et je crois que le moment est venu ( on dirait un héros qui vient de se prendre une balle dans le cœur sur le front de je ne sais quelle guerre). Mes phrases vont être horriblement mal écrites et dénudées de tout sens, mais je sais que tu ne m'en voudras pas. Avant de partir, non pas d'euphémisme Margaux, de mourir, je veux te dire que :

Tu es la personne la plus importante à mes yeux, et je te le chaque seconde de chaque minute de chaque heure, de chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois, de chaque année, les mots ne seront pas à la hauteur de l'amour que je te porte (désolé, je dis n'importe quoi, ça n'a pas de sens, mais je n'ai pas la force d'effacer, donc, j'espère que tu comprendras ce que j'essaie de te dire).


Tu sais que c'est difficile ces derniers temps pour moi... J'ai perdu la trace de Théo, et même si Maxence est à mes côtés, je ne vais pas bien. Je suis désolée, j'aurai aimé gagner, j'aurai voulu gagner pour toi, pour Papa et Maman, pour Théo, pour Maxence, pour toutes les personnes qui me connaissaient et qui me soutiennent depuis toujours. Mais je sais que je n'ai pas réussi. On n'a pas tout de suite su que je ne m'en sortirai pas (on a dit pas d'euphémisme putain !) enfin, que j'allais mourir, sauf que j'ai fini par m'en douter. Par exemple, les infirmières, qui venaient de moins en moins souvent, ne me regardaient plus dans les yeux, tout comme les médecins, les internes, les externes. Je l'ai vu venir, mais, je n'ai pas pu m'y préparer. Peut-être que j'ai rendu les armes avant que la guerre ne soit finie, mais Aude, je déclare forfait. Je ne peux plus. J'espère que tu comprends la nuance entre ne pas vouloir et ne plus pouvoir...


Quoi qu'il arrive Aude, je suis désolée, et j'espère que tu me pardonneras. Je pense à toi chaque seconde, de chaque minute, de chaque... Non t'inquiète, je ne vais pas le redire encore une fois ! Alors, voilà, les derniers mots que tu liras, certes, mais les plus importants, sont les suivants :


                                                                         JE T'AIME AUDE.










Et moi, j'ai dû rester...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant