Elle allait fêter ses 14 ans ! Pour son anniversaire contrairement aux autres adolescentes de son âge elle ne voulait pas de fête. Seule dans sa chambre, plonger dans un livre son passe-temps favori elle n’entendit même pas Bouba l’appeler. Il a suffi que ce dernier lui arrache le livre des mains pour qu’elle revienne à la réalité.
_ Mais que fais-tu ? Dit-elle sous un ton faussement boudeur
_ C’est ton anniversaire Cathy et toi tu restes là à lire.
_ Et alors c’est un jour comme les autres
_ Crois-moi cousine ta vieillesse mérite d’être célébrer aller debout….
Devant son gâteau au chocolat prête à souffler ses bougies, Cathy pensa à la chance qu’elle avait d’être tant aimée de cette famille. Oui depuis ses 12 ans elle vivait avec eux. Et en deux ans elle ne regretta jamais avoir quitté sa famille. Non dans cette famille, elle n’a jamais été considérée comme une nièce mais plutôt comme un enfant de la maison.
Cathy Cissé pourtant étant l’ainée d’une modeste famille de trois enfants toutes des filles, était à présent traiter tel une cadette dans sa nouvelle maison.
Ses pensées s’envolèrent à Rufisque la vieille ville coloniale ou elle vu le jour. Dans cette ville, elle avait toujours vécu avec ses parents. A ses 12 ans, elle les quitta pour aller vivre aux parcelles assainies unité 15 chez la sœur de son père, son homonyme Cathy Cissé : sa Badiène. A l’époque, elle venait juste de décrocher son certificat d’entrée en sixième à l’école élémentaire Ousmane Socé Diop………….
_ Souffle tes bougies avant qu’ils ne fondent ma fille. Lui souffla badiène l’extirpant de ses pensées.
Badiène n’ayant pas de fille, a toujours voué un amour immense pour sa nièce. Ayant une situation financière plus aisée que son frère, elle demanda aux parents de Cathy à ce qu’elle vienne continuer ses études chez elle. Et ce fut une opportunité que son frère et sa belle-sœur ne manquèrent de saisir. Penda, la mère de Cathy travaillait comme guichetière à la gare de Rufisque tandis que son mari Malik excellait dans le domaine de l’éducation en tant qu’enseignant : un professeur de mathématique. Malgré leurs travails respectifs ils parvenaient tant bien que mal à joindre les deux bouts.
Après avoir déguster le gâteau et profiter de la petite fête improvisée, Cathy regagna sa chambre pour reprendre sa lecture. Ainsi était Cathy, pleine de joie de vivre mais cependant très studieuse. Comme tout enfant d’enseignant de l’époque, ses sœurs et elle avaient reçu une éducation très stricte. Elle ne sortait pas beaucoup et était très assidue à l’école.
Monsieur Cissé comme l’appelaient ses élèves, gardait chaque soir ses filles éveiller à parcoeuriser leurs leçons ou faire leurs devoirs.
Terminant le dernier chapitre du livre, Tapha venu l’appeler pour répondre au téléphone.
_ Alors C.C lui disait l’interlocuteur au bout du fil
Elle rigola un bon moment avant de reprendre la conversation
_ Talla arrête de m’appeler ainsi réprimandait-elle faussement son cousin
_ Mais c’est ton nom ….
_ Ose appeler ainsi ta mère alors …
_ C’est bon tu as gagné ça été ton anniversaire Bouba m’a dit que tu ne voulais pas faire de fête
_ Bouba exagère avec ses fêtes ………
_ Scène de ménage lol ton futur mari
_ Oh arrête c’est mon grand frère
_ Je rigole sinon je voulais juste te souhaiter un joyeux anniversaire
_ Merci mais tache d’envoyer mon cadeau
_ Tu ne changes pas maman t’as trop pourri gâté
_ Et alors tu es jaloux que je puisse prendre ta place fils à maman
_ Wallah Cathy tu sais que je suis loin sinon tu n’aurais jamais osé…
Ils restèrent encore un bon moment au téléphone à se chamailler et à rigoler avant de raccrocher. C’était toujours ainsi lorsque son cousin Talla appelait.
Ce même jour elle échangea aussi avec ses sœurs qui ne cessaient de lui répéter à quel point elle était plus chanceuse qu’elles.
Oui, ses deux petites sœurs n’avaient que ça à la bouche à chaque fois qu’elles se voyaient ou se parlaient. Et cela même quand leur mère leur informa du départ de Cathy pour vivre désormais chez leur tante. Ce jour-là Cathy sauta tellement de joie que ses deux sœurs en devinrent jalouses. Cathy avait l’habitude depuis toute petite d’aller chez Badiène durant les grandes vacances. Et depuis toujours, là-bas on l’a traité comme une princesse. Si ses sœurs et elle adoraient tant aller chez leur tante, c’était surtout à cause de la liberté qu’elles y trouvaient, liberté qu’elles n’avaient guère chez eux. Parcelles, constituait un véritable havre de paix pour elles, le lieu idéal pour passer d’agréables vacances.
La maison de Badiène se trouvait qu’à quelques mètres de la plage, une belle et grande maison à étage qui retenait à chaque fois leur admiration : une maison très différente de leur petit appartement de deux pièces des logements enseignants qu’ils disposaient à Rufisque.
Là-bas Cathy avait une chambre rien qu’à elle contrairement à celle qu’elle partageait avec ses sœurs. Cependant elle n’avait profité que de quelques jours de vacances pour que la rentrée scolaire pointe son nez. Badiène l’avait inscrite dans une école privée non loin de chez elle. C’est ainsi que débuta sa nouvelle vie là-bas …………………
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Ce weekend Cathy l’avait passé chez ses parents. Comme à chaque fois qu’elle s’apprêtait à rentrer, sa mère l’appelait dans sa chambre pour la conseiller. Cela même au jour de son départ, durant toute la route sa mère n’avait cessé de lui prodiguer des conseils : de bien se comporter, d’écouter tout ce que Badiène lui dira et surtout d’avoir de bonnes notes.
_ Cathy j’espère que tu te comportes bien chez ta tante ?
_ Oui mère …
_ En tout cas tu te dois d’être exemplaire et irréprochable ma fille. Ta tante fait tant pour nous.
_ Je sais mère à qui le dis-tu. Moi qui suis, là-bas ils me traitent tous très bien
_ Tant mieux alors ta tante et ton père ont toujours été très proches. Il n’y a jamais eu de problème ni de mal entendu entre eux. Redouble d’efforts ma fille, je sais que tu travailles bien à l’école, et ta tante m’a confié que tu ne sors pas beaucoup et que tu n’as pas d’amis là-bas.
_ Non je n’ai pas d’amis là-bas si ce n’est mes cousins sinon j’ai des camarades de classes
_ N’oublie jamais que tu te dois d’être exemplaire ma fille, tu es notre ainée et tes sœurs copient sur toi….. Alors pas de petit ami ni quoi que ce soit
_ Mais maman…..
_ Quoi maman ? Tu es une jeune fille belle et naïve et je m’inquiète pour toi. De nos jours on voit du n’importe quoi. Et toi tu as intérêt à rester sage. Je ne cesse de le répéter à tes sœurs et toi. Une fille doit rester sage jusqu’au mariage. C’est la plus grande fierté d’une fille et de sa famille. Et dans le cas contraire cela constitue le plus grand déshonneur et honte ……….
_ Je sais mère …. Ne t’en fait pas je ne parle à aucun garçon soit tranquille
_ Je te fais confiance mais n’empêche je ne serai tranquille qu’après vos mariages.
_ Je te jure que je n’ai pas de petit ami ça ne me traverse même pas l’esprit. Comment pourrais-je en avoir je ne sors pas et mes cousins sont tout le temps sur mon dos. Lol c’est sure qu’ils me tueraient en me voyant avec un garçon …
_ C’est tant mieux alors et en plus tu es leur femme de droit ….
_ Lol maman je ne me vois pas marier avec eux je les considère tous comme mes frères……..
Oui Cathy considérait ses cousins comme ses frères, de la classe de 6ième à la cinquième elle n’avait jamais eu à se plaindre d’eux. Pourtant petite, elle fut totalement amoureuse de Bouba. Oui comme toute fillette de 7 ans Cathy avait jeté son dévolu sur son cousin. Il lui arrivait même de pleurer lorsque les camarades ou copines de Bouba venait à la maison le voir……
Mais c’était-il y a longtemps tout ça, pour Cathy ce n’était qu’un amour d’enfance. Et puis les choses avaient évolués, en Bouba elle ne voyait désormais qu’un frère même si les autres persistent à la taquiner.
Quant à Bouba, il s’entendait merveilleusement bien avec elle. Il existait une réelle alchimie entre eux, alchimie que Cathy avait avec tous ses frères. Oui Cathy s’entendait aisément avec les fils de Badiène qui étaient aux nombres de quatre : l’ainé Bouba, suivi de Talla, Tapha et Moctar le cadet. Seuls Bouba et Talla étaient expatriés en Angleterre au côté de leur père tonton Omar Diop.
C’est à ses quatorze ans que Bouba et son père rentrèrent. Ce fut à cette époque que les tensions à la maison commencèrent à devenir pesantes très pesantes.
Il y’avait cette fille qui habitait dans leur quartier non loin de chez eux et venait souvent voir Bouba.
Fily était la petite amie de Bouba, ils sortaient ensemble avant même que Bouba ne commence à voyager. Depuis qu’ils s’étaient rencontrés lors d’une soirée dansante ils ne s’étaient jamais séparés. Comment Bouba pouvait-il la laisser Fily a été la première qu’il connaisse même s’il n’a pas été le premier homme que connaisse Fily. Fily n’avait jamais froid aux yeux, elle se donnait aisément à Bouba quand il le voulait ou il le voulait. Il arrivait même que ce dernier ne demande rien, mais ne refusait jamais les avances de sa petite amie quand l’initiative venait d’elle. Et pour dire vrai ça ne lui déplaisait pas. Fily était tout sauf une fille sage et ça tous le savaient même les amis de Bouba qui ne cessaient de conseiller à leur ami de laisser cette fille.
Fily étant la cadette d’une famille très nombreuse, a toujours eut la liberté qu’elle voulait. Chez eux il n’y avait pas de sens interdit, ses parents étant très vieux n’avaient guère le temps de se préoccuper d’eux. Oui ses parents avaient l’âge d’être ses grands-parents et à l’école Fily amenait toujours sa grande sœur Takana la faisant passer pour sa mère quand elle était convoquée. Fily arrêta tôt ses études. Elle n’en avait ni l’envie ni les moyens de les continuer alors elle fit comme ses ainés. Chez elle, garçon comme fille arrêtèrent tôt l’école. Tout le monde les connaissaient dans le quartier leur maison était surnommé « Keur Kani » (Maison du piment) car il ne pouvait se passer une journée sans qu’un des leurs ne se bagarre.
Fily n’était pas belle comme une perle mais cependant avait un charme qui lui était propre et surtout beaucoup de feeling.
Les parents de Bouba ne pouvaient l’encadrer, Badiène étant de la vieille école ne pouvait respecter Fily qui venait à tout bout de champ rendre visite Bouba pour se cloitrer dans la chambre de son fils. Bien qu’elle en ait touché deux mots à Bouba, ce dernier lui rétorquait qu’ils ne faisaient rien de mal à chaque fois. Fily ne lui était pas du tout sympathique surtout la sachant très belliqueuse. Il ne pouvait se passait deux jours dans le quartier sans que l’on attende Fily se battre ou se disputer. Elle avait la bouche très salée et était très vulgaire.
Bien que Badiène gardait son mal en patience. Ce fut le contraire de son mari qui n’hésitait jamais à renvoyer Fily de chez lui dès fois même à coups de bâtons.
Il détestait au plus haut point cette fille et ne s’en cachait pas du tout. Pourtant au tout début, c’était lui qui conseillait à son fils de respecter Fily jusqu’à ce qu’il la voit en pleine ébat avec un autre homme dans un bâtiment en pleine air alors qu’il se trouvait sur sa terrasse. Depuis ce jour il ne put plus supporter de la voir et demanda à son fils de ne se plus s’approcher d’elle.
Bouba n’avait jamais vu son père ainsi. Il le connaissait très bien pour savoir qu’il est plus que sérieux. A vrai dire son père n’était pas la première personne qui lui demanda de mettre fin avec Fily.
Bouba voulait la quitter mais ne savait pas comment s’y prendre. Envers Fily, il ne ressentait pas de l’amour mais s’était attaché à elle. Et le jour où il décida à la laisser enfin cette dernière l’abattit par la nouvelle qu’elle lui donna.
Il resta un long moment immobile avant que l’information ne puisse atteindre son système nerveux.
_ Tu es vraiment sure ? Redemanda-t-il une troisième fois
_ Oui Bouba je suis enceinte mes parents vont me tuer pleura Fily
_ T’es enceinte, t’es enceinte de qui, de qui ? Ne cessa-t-il de répéter
_ Comment oses tu me demander cela j’attends ton enfant Bouba…..
_ Je ne sais pas j’ai le droit de te le demander non vu que tu n’as pas été qu’avec moi
_ Je ne suis pas une pute Bouba et surtout pas ta pute. Tu ne doutais pas de moi quand nous faisions l’amour alors pourquoi maintenant c’est parce que j’attends ton enfant c’est ça
_ Ok calme toi t’es sure d’être enceinte ?
_ Oui ça fait presque trois mois que je n’ai pas vu mes règles et à l’hôpital j’en ai eu le cœur net
_ Donc tu es à 3 mois là ….. Mais ça ne fait que deux mois qu’on a repris …. Et je ne t’avais pas touché un mois avant…..
_ Donc tu comptes renier ton enfant et me laisser dans la merde. Tu as menti Bouba. Cet enfant on l’a fait à deux et je n’hésiterai pas à aller voir ta famille pour ça…….
_ Du calme ok. J’ai besoin de temps pour réfléchir. Qui est au courant chez toi ?
_ Ma sœur Takana …..
_ Rentre maintenant je t’appellerai………
_ Bouba je t’aime plus tout et tu le sais si jamais tu m’abandonnes je me suici…
_ Arrête de dire des bêtises tout va bien se passer……….
Fily savait en âme et conscience que Bouba n’était pas le père : ce dernier avait eu raison de douter. En compagnie de sa sœur Takana, Fily était allée accuser plusieurs de ses amants qui nièrent tous en bloc y compris le père de l’enfant qui manqua de la tabasser. De retour à la maison, elle raconta à sa sœur que seul Bouba ne l’avait pas menacé en l’indexant comme l’auteur de sa grossesse.
_ Tu as bien fais de l’accuser maintient tes propos et soit ferme ne flanche pas la conseilla sa sœur
_ Takana, Bouba n’est pas bête. Il a voulu nier mais je ne l’ai pas laissé poursuivre …
_ Qu’a-t-il dit ?
_ De lui donner du temps qu’il me rappellera
_ Il n’y a plus à attendre soit il accepte soit tu avortes. Tu n’as pas les moyens d’éduquer ton enfant ici il y’a assez de batards dans cette maison…….
_ Bouba a les moyens, sa famille est riche il faut à tout prix qu’il accepte…….Votez, partagez, laissez moi vos avis😘
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COUP DU SORT TOME 1
General FictionComme toute personne elle crut aux rêves...... Comme toute femme elle rêva d'un grand et beau mariage....... Comme toute femme elle voulut d'un bonheur immense ............... Comme toute femme elle crut au mariage ............. Comme toute femme...