PARTIE 12

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Sur la pointe des pieds elle s’était introduite dans la pièce qui lui servait désormais de chambre. Cette chambre malgré les nouveaux meubles qui retenait son admiration, elle lui rappelait de mauvais souvenirs. Il y’a deux jours, elle avait amené tous ses bagages ici. De l’eau coulant dans la salle de bain alors elle en déduit que son mari y était. Profitant de son absence, elle s’était presque ruée sur le lit. Malheureusement pour elle au même moment Talla sortit une serviette autour de la taille des gouttelettes d’eau ruisselant sur ces tablettes de chocolat qui ne laissa pas Cathy indifférente pour autant …..
_ Tu es là ? ….  Souffla tout doucement Talla
Question bien idiote puisqu’il l’avait en face de lui. Prenant place à ses côtés, il lui prit doucement la main qu’il se mit à caresser.
_ Cathy écoute je sais que tu n’as pas eu vraiment le choix pour ce mariage mais moi je trouve notre union merveilleux. C’est vrai je n’avais pas le droit de réagir comme ça mais je suis amoureux de toi Cathy. Je crois que je l’ai toujours été………..
_ Ecoute je……..
_ Non j’ai besoin de te le dire. Je sais que tu crois que c’est juste pour réparer  le mal que je t’ai causé mais je t’aimais bien avant tout ce malheureux évènement. Et chaque instant que je passe avec toi, chaque chose que je connais sur toi ne font que renforcer mon amour. J’ai fait plein d’erreurs dans ma vie mais me marier à toi été ma meilleure décision.  A vrai dire je veux passer le reste de ma vie à tes cotés me réveiller chaque jour à tes cotés parce que je t’aime et aime tout ce que tu es. Je ferai tout pour te rendre heureuse et je ferai tout pour que notre mariage marche. Je sais  que je ne peux te forcer à m’aimer mais j’espère que tu  m’aimeras.
Face à une Cathy silencieuse, il eut le courage de l’embrasser. Au début Cathy ne réagit pas. A vrai dire c’était le premier baiser qu’elle recevait même avec Lamine, elle ne s’était jamais laissée aller ainsi. Il a suffi que Talla feigne lui enlever son pyjama pour qu’elle retrouve ses facultés et inflige une gifle bien retentissante à son mari. Talla choqué stoppa net pour la regarder.
_ Oui regarde-moi bien dit sa femme les larmes aux yeux. Crois-tu que j’accepterai de me donner à toi ? Jamais je ne serai tienne à moins que tu me violes encore….
_CATHY hurla Talla
_ Quoi ? N’est-ce pas la vérité. Tu as détruit ma vie et maintenant tu veux recoller les morceaux en m’épousant et effacer d’un trait tout ce qui s’est passé. Si j’ai accepté de t’épouser c’est pour ne pas décevoir ma famille plus que je ne l’ai déjà fait par ta faute. Ta mère, la mienne, tante Dior, Bintou, Fily tout le monde m’attend pour voir si la petite Cathy est innocente ou pas….. Et ce n’est pas en couchant avec toi que je retrouverai ma virginité. Je suis sans doute ton épouse mai je ne serai jamais tienne. Crois moi je ferai tout pour que ça marche devant les autres.
Talla croyait rêver en écoutant sa cousine déverser ainsi sa haine sur lui. A vrai dire c’était trop beau pour être vrai pensa-t-il. Voir ainsi Cathy avec tant d’amertumes lui  pinça le cœur mais pas plus que lorsqu’elle se laissa tomber pour pleurer. Il voulut la consoler mais n’eut plus le courage de la toucher…..
_ Cathy ne pleure pas je t’en prie…….
_ Je veux mourir Talla, comment prouver aux autres que je ne suis pas mauvaise……
Talla partit ouvrir sa valise pour en sortir un sachet qu’il déversa sur le lit.
_ Vois-tu Cathy la voilà la preuve de ton innocence dit-il en indexant le drap
_ Qu’est-ce que c’est demanda sa femme les yeux bouffis
_ C’est sur ce drap que je t’ai pris ton innocence et je ne l’ai jamais lavé
_ Mais ça fait  un an et le sang a séché ne vois-tu pas ?
Sous un oreiller, Talla sortit une lame de rasoir que Cathy lui prit des mains avec l’intention de se taillader.
_ Non lui cria Talla. S’il y a ne serait-ce qu’une égratignure sur ton corps alors tu installeras les doutes. Je vais le faire ….
_ Non Talla il doit y avoir mon sang je crois …
_ Il y a déjà ton sang. Fais-moi confiance 
Sous ses yeux, Cathy le regarda s’inciser la cuisse sur le drap.
_ Ça y est. Sache que mon sang importe peu sur ce drap. Sois fière de toi car c’est la preuve de ton innocence que je remettrai à ma mère. Maintenant il faut que tu cris pour faire semblant.
En boitant Talla partit dans la salle de bain pour se nettoyer la plaie pour ressortir habiller d’un jogging noir appeler sa mère.
Quand son fils toqua à sa porte, Badiène cru qu’il avait un problème mais quel ne fut pas sa surprise en entendant Talla lui dire :
_ Ça y est mère. Sache que je suis très fier et content de mon épouse 
_ Quoi déjà ? Ay Talla tu étais si impatient à ce point. Comment va Cathy ?
_ Elle est faible, je lui ai fait prendre un bain…..
_ Allons la voir ?
_ Mère je veux qu’elle dorme pour se reposer
Sans l’attendre sa mère se rua vers leur chambre d’où elle croisa au seuil Bintou et Dior …….
_ Est-ce bien ce dont je crois ?
_ Oui Dior Dieu merci répondit Badiène
Une Cathy aux yeux enflés à force d’avoir pleurer, couchait sur le lit feignant de dormir les accueillis. 
_ Elle dort on dirait murmura Dior. En tout cas mon neveu est un vrai homme en moins d’une heure il a fait d’elle une femme….
Bintou : Ou est le drap ?
_ Le voilà dit Talla en le brandissant fièrement devant elles
Bintou : Et le pagne ?
Badiène : Je ne lui ai pas donné de pagne …
Bintou : C’est……
Dior : Quoi pagne ou drap n’est-ce pas la voilà la preuve de son innocence ?
Talla qui avait  pris le soin de déchirer la robe de Cathy le remit à sa tante Bintou pour lui dire :
_ Tant bien même si elle avait eut un pagne je crois qu’il aurait vécu le même sort.
Bintou : Sale fripouille tu n’as pas honte ?
Talla : Honte de quoi, il s’agit de ma femme non. Maintenant allez dormir ne la réveiller pas elle doit se reposer ….
Dior : Mais et ses massages
Talla : ça attendra demain
Badiène : Laisse la se reposer ne la touche pas
_ Il s’agit de ma femme et tu ne veux pas que je la touche maman
_ Je ne joue pas ou sinon je viens dormir avec elle
_ T’en fais pas je ne faisais que blaguer …..
Dès que Talla se coucha, Cathy se tourna lui dire Merci.
Le lendemain, les rumeurs allaient de bon train, partout avait circulé que Talla avait fait de Cathy une femme en moins d’une heure. Cathy depuis bien longtemps ne s’était jamais sentie aussi apaisée. Au petit matin ses parents l’avaient appelés tout fiers et heureux. Quant à Badiène elle lui chanta ses louanges tout au long du massage qu’elle lui fit.
Au beau milieu de son lit entourer de Yacine, Fily, Mado et Aida, elle dégustait jovialement sa soupe.
_Ah Cathy je ne t’ai jamais vu aussi heureuse ? Débuta Fily
Yacine : Elle a toutes les raisons d’être heureuse
Aida : Wallah il y’a de quoi c’est l’effet Talla qui se lit sur son visage
A cette phrase, Cathy avala de travers et se mit à tousser. 
Mado : Petite cachotière va! on veut les détails
Fily : Quand j’ai entendu Cathy crier je me suis dit c’est fait
Cathy : Tu m’as entendu ?
Fily : Tu oublies que nos chambres sont côte à côte en plus tu as crié super fort. Tout le monde t’a entendu
Yacine : En tout cas Talla a fait vite. Et il t’a bien honoré même moi il m’a donné de l’argent mais tu as eus le gros lot.
Fily : Quel gros lot ?
Mado : Talla lui a offert une voiture !
Fily : Quoi ? Mais tu ne sais même pas conduire ….
Aida : Son mari l’apprendra ……
Oui Talla avait acheté une voiture que beaucoup croyait l’appartenir mais c’est pour sa femme qu’il l’acheta en réalité. Cathy avait refusé son présent mais n’empêche il ne dit rien aux autres.
Depuis l’annonce de la voiture, Fily ne discuta plus et préféra sortir lorsque les cousines et tantes paternel de Talla vinrent remercier Cathy pour les présents qu’elles reçurent et se dirent hâte de fêter un évènement heureux qui laisser bien entendre un baptême. Elles ne manquèrent pas de rabaisser Fily par la même occasion lui rappelant qu’elle n’avait rien apporté pour sa belle-famille.
Si on lui avait dit que cette journée se passerait ainsi il y’a quelques jours, elle l’aurait pris pour une mauvaise blague. La réalité en été toute autre, elle était heureuse et surtout très fière.  Quelle ironie du sort, celui qui lui enleva son honneur venait de l’honorer !!!
Voilà des jours que le mariage était passé…. Plusieurs jours que nos jeunes mariés dormaient sur le même lit mais restaient toujours aussi éloignés, distants. Talla dans son coin, espérait que sa femme lui pardonne mais cette dernière restait toujours sur le pied de guerre. Depuis leur union, Talla faisait face à une Cathy insensible à lui, froide  cela étant dit ne signifiait rien à ce qui l’attendait. 
Il est dans les coutumes sénégalaises que la mariée commence la cuisine et les travaux domestiques à sa sortie de  chambre. Cela ne fut pas le cas de Cathy. Au contraire, elle menait toujours sa vie d’avant en faisant la chambre de sa belle mère en plus de la sienne. Même si avec Talla ce n’était pas l’amour, elle prenait quand même le soin de lui laver ses sous-vêtements. Et cela grâce à Fily !
Chez Badiène, une femme passait chaque deux semaines faire le linge. A chaque veille de sa venue, il était chargé à Fily de regrouper les habits sales. Comme d’habitude dès qu’on toquait à leur porte, ils jouaient le rôle de parfaits amoureux. Lorsque l’un allait ouvrir, l’autre l’appelait par des noms doux.
Sans aucune forme de convivialité dès que sa belle-sœur lui ouvrit, elle lui lança :
_ Votre linge !
Elle était encore énervée comme toujours soupira Cathy intérieurement avant d’aller chercher les habits. Alors qu’elle s’apprêtait à refermer la porte, Fily jeta rageusement les habits par terre pour hurler à gorge déployée.
_ Donc tu me prends vraiment ta boniche hein Cathy Cissé ? Pour qui est ce que tu me prends ?
Cathy : Fily qu’est ce qui t’arrives ?
Fily : Doule la wakh (Merde je te dis) 
Cathy : Ne t’avise plus de m’insulter
_ Hey que se passe-t-il ici ? Intervenu Talla avant que sa mère ne les rejoigne
Fily : Tu n’as qu’à demander à ta femme ….
Talla : Cathy lane la (qu’y a-t-il)
Cathy : Rien je lui ai juste donné le linge sale avant qu’elle ne les jette et m’insulte
Fily : Ya mena fène (quelle menteuse tu es)
Badiène : Fily ça suffit ! Ne peux-tu pas parler calmement sans insulter. On entend que vous dans cette maison.
Pour toute réponse, Fily ramassa des caleçons qu’elle remit méchamment à sa belle-mère qui les jeta en retour sous un Talla gêné.
Badiène : As-tu perdu la tête Fily ? 
Fily : Cette question tu devrais plutôt la posée à ta fille chérie.
Badiène : Fily je ne suis pas ton égale…..
Fily : Et moi suis-je l’égale de Cathy pour qu’elle me remette les sous-vêtements de son mari et surtout sales de surcroit ….
Talla : Bon Fily pas besoin d’en faire tout un plat, tu peux y aller maintenant elle amènera les habits
Fily partit sans pour autant ne pas les tchiper très fort.
Badiène : Talla que t’avais je dis la dernière fois quand la lingère m’a appelé pour dire qu’elle ne lave pas de sous-vêtements. 
Talla : Mère je n’ai pas l’habitude de les laver moi-même…..
Badiène : Et à Mayfair comment fais-tu ?   
Talla : Euh j’utilise une machine ce n’est pas pareil
Badiène : Tes petits frères Moctar et Tapha lavent eux-mêmes leurs propres sous-vêtements même Bouba le faisait lui-même avant de se marier. Cathy c’est à toi de prendre soin de ton mari y comprit de laver ses sous-vêtements. Tu ne devais pas attendre qu’on te le dise et surtout que Fily en face tout un plat. Que ça ne se répète plus d’accord ? Ne donne plus aux gens l’occasion de t’indexer du doigt.
Cathy hocha la tête pour ramener les sous-vêtements de son mari à sa salle de bain et  leurs vêtements au rez de chaussée. En regagnant sa chambre, elle essaya de déverser toute sa colère que Fily avait engendré sur Talla. Mais malheureusement pour elle, ce dernier aussi avait les nerfs tendus : Et ils eurent leur première dispute !
_ Pourquoi as-tu mis tes sous-vêtements dans le linge sale ? Lui jeta Cathy à la figure.
_ Oh Cathy faut savoir ce que tu veux à la fin. Quand je t’ai dit pour la lingère que m’as-tu dis ? Que je ne devais pas m’attendre à ce que tu le fasses. Et maintenant tu me reproches de le mettre dans le linge sale….
_ Oui car tu peux les laver toi-même
_ Ça je ne peux pas. Tu es ma femme non alors tu n’as qu’à les laver.
En pleurs, elle accourue exécuter. Les jours qui suivit-elle n’adressa plus la parole à son mari. Talla se sentit mal d’avoir agit ainsi mais cela constituait bien un mal nécessaire………

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COUP DU SORT TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant