PARTIE 3

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Le baptême eut bel et bien lieu sans que  la famille Diop n’y participe. Aucun d’entre eux n’y était allé. Et c’était tant mieux pour eux car la famille de Fily très énervée avait la ferme intention de ne pas leur donner à manger à cause de l’agneau qu’ils avaient apporté.
A cause de l’agneau Bouba voulu massacrer son frère mais par un téléphone il ne pouvait rien faire. L’exile de Bouba eut l’air de marcher jusqu’à ce qu’il revienne lors des 14 ans de Cathy…………………….
Du haut de ses 14 ans, on donnerait facilement à Cathy 16 ou 17 ans. On dirait qu’elle prenait des cm de jour en jour. Sous  l’ombre de sa tante, elle grandissait sainement. Cette dernière la surveillait comme du lait sur le feu. Badiène remarquant les regards persistants des amis de ses fils qui squattaient la plupart du temps chez elle, demanda à sa nièce de redoubler de vigilance et surtout d’autorité. 
A l’approche de son anniversaire, Cathy eut la surprise d’accompagner Tapha à l’aéroport. Pensant que c’était Talla qui rentré, elle s’était habillée d’une belle robe salopette en jeans qui laisser apparaitre ses longues belles jambes. Très excitée, elle était impatiente de revoir Talla. Depuis ses 9 ans, elle n’avait plus vu ce cousin dont elle ne manquait jamais l’occasion de taquiner. Depuis 5ans, elle n’échangeait que par téléphone avec Talla. Pourtant étant son ainé de 7ans, Talla avait toujours été un égal pour elle. Comme une petite puce, elle ne cessa de sautiller sur place en repensant aux cadeaux que ce dernier lui avait promis.  A leur dernière conversation, Talla lui avais parlé d’une surprise refusant de lui dire de quoi il s’agissait. En remarquant la bonne nettoyait la chambre qu’occupait Bouba, elle en déduit que Talla rentrait……….
_ Ils sont là…. Lui dit Tapha en indexant deux hommes poussant des charriots vers eux…………
Cela faisait trois ans que son père lui menait la vie dure à Mayfair le quartier ou ils habitaient à Londres. Bien que la première année fût dure, Bouba avait fini par s’habituer. Aux yeux de son père, il était devenu plus responsable. Il ne parlait plus de Fily à longueur de temps. Même s’il le voulait, il n’avait personne à qui en a parler. Talla son frère dont il est plus âgé de deux ans s’était toujours avéré être le saint de la famille : le plus responsable. Ce n’était pas pour rien que leur père l’avait amené s’expatrier le premier au détriment de lui l’ainé.  A chaque fois qu’il parlait à sa mère cette dernière ne lui parlait jamais de son enfant si ce n’est Cathy.
Oui malgré les tensions qu’ils existaient, Cathy avait pris le petit Manse sous son aile. Si le petit avait pu avoir accès chez ses grands-parents c’était en partie grâce à elle. Fily à sa grande satisfaction, profitait excessivement de la naïveté de Cathy à qui elle faisait parvenir son fils pour vaquer à ses occupations. Bouba en apprend cela par la bouche de Fily, commença à vouloir parler à Cathy. Ses appels devinrent plus fréquents. En vérité c’était Talla qui devait accompagner son père mais dès que sa mère lui demanda de laisser Bouba rentrer, il n’y vu pas d’inconvénient. Même si sa famille lui manquait, Talla était du genre à toujours se sacrifier pour sa famille.
Badiène remarquant les éclats de rires et le gêne de sa nièce lors des appels de Bouba, crut que son vœu était en train de se réaliser. Et depuis  elle avait fait tout son possible auprès de son mari pour plaider le retour de son ainé……
Depuis qu’ils avaient récupéré leur affaires, cette femme en robe jeans avait attiré son attention. Plus ils avançaient, plus il se disait que c’était impossible que ce soit elle.
_ Mon oncle cria Cathy avant de lui sauter au cou
T. Omar : Hey tu n’es plus un bébé je ne peux plus te porter
Tapha : Elle s’y croit trop
T. Omar : Oh toi ferme là c’est ma fille  …….
: Et moi je n’ai pas droit à cet accueil racla Bouba
Sans que Cathy ne bouge, il fut le premier à aller la prendre dans ses bras, une étreinte qui ne le laissa pas indifférent. Une étreinte que son père sépara en rigolant :
_ Attention toi quand tu touches à ma fille.
Bouba : Mais papa je suis ton fils en plus Cathy est ma cousine tu sais je ne fais rien de mal c’est ma sœur
Ma sœur, ce dernier mot sonna bizarre dans sa bouche. De tout le trajet, il n’avait cessé de jeter des regards furtifs à l’endroit de sa cousine qui avait toujours ce sourire angélique…………………
Depuis qu’il était là, Bouba semblait tomber sous le charme de Cathy. Badiène faisait le nécessaire pour les rapprocher. Même pour l’appeler à manger, elle envoyait sa nièce…………………….
Cela ne faisait que trois jours que Bouba était là. Fily devant aller à un baptême entendit la nouvelle dans le quartier. De là elle rebroussa chemin, pour aller prendre Manse qu’elle avait laissé aux soins de sa mère. Faisant semblant de ne rien savoir, elle amena Manse à sa tante.
Depuis 10 minutes, il était en train de parler à sa mère qui lui demandait d’aller en compagnie de Cathy saluer son oncle et sa tante quand la sonnerie retentit.
Dès que la porte s’ouvrit sur elle, son cœur se mit à battre à tout rompre.
Il l’avait dans la peau. Lorsque leurs regards se croisèrent, les angoisses, les doutes furent surfaces. Il ne pouvait guère apprivoiser cette passion folle qui l’envahissait? Il s’était brulé tant de fois les ailes dans cet amour fou. Durant ses trois ans loin d’elle, son cœur était aux aguets mais là tout lui était retombé dessus d’un coup. C’était mission impossible de ne plus revivre cet amour passionnel quitte à souffrir encore.  Il était accro, tellement accro à elle. C’était comparable à un toxico qui sortait juste d’une désintoxication faisant face à de la drogue. Il ressentait le besoin d’aller vers elle.
_ Fily laissa-t-il échapper
_ Bouba que fais-tu là ?
_ Je suis rentré et toi …..
_ Je viens apporter notre fils à Cathy…….
Face au petit qui était censé être son enfant, Bouba ne sut comment se comporter.  Il le regarda longuement avant d’entendre sa mère l’appeler.
_ Entrez donc dit-il à la mère de son fils
_ Non j’étais simplement amené Manse voir sa tante. Depuis quand es-tu là ?
_ Euh trois jours …….
_ Trois jours sans que tu puisses venir voir ton fils que tu n’as jamais vu de tes yeux …..
_ J’allais venir demain j’avais des choses à faire. Je passerai chez toi et on parlera….
Du reste de la matinée, Bouba essaya de faire connaissance avec le petit Manse qui refusait de quitter Cathy. Quand à tonton Omar, il essaya tant bien que mal de supporter la présence du petit Manse.
Le soir même  ce fut Bouba qui ramena son fils à sa mère en ne manquant pas de gratifier de billets de banque à la famille de celle-ci qui n’attendait que cela.
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Même ayant un fils ensemble depuis leur retour, à chaque fois que Fily mettait les pieds chez eux, tonton Omar la chassait encore à coup de bâton sans manquer de l’insulter. Bouba qui avait repris de plus de bel avec Fily, fut celui qui la rejoignait chez elle soit disant voir leur fils. Fily était chanceuse, très chanceuse. Bouba la suivait comme un chien, depuis qu’il était là, elle l’avait déposé de plusieurs milliers de francs CFA. Outre cela elle avait aussi la chance que Manse lui ressemble de plus en plus en grandissant.
Les bruits couraient dans le quartier ainsi qu’au sein de la famille de Badiène que le petit Manse Diop n’était point l’enfant de Bouba. Manse qui était seulement âgé de 3 ans ne ressemblait à aucun membre de la famille. Tout le monde savait mais personne n’osait l’affirmait et ni le proclamer haut et fort…….
En moins d’un mois Bouba avait carrément changé, l’ancien Bouba qui découchait avait refait surface. Cependant, Fily la cocufiait encore. Cette fois ci c’était sur un homme de la trentaine que Fily avait jeté son dévolu. Cet homme en question, Fily l’avait rencontré à l’arrêt de bus du quartier.  Alors qu’elle attendait le car qui tardait à venir, une belle voiture gara à ses pieds.
_ Ou allez-vous charmante demoiselle ? Lui chantonnant l’homme qui venait de baisser son vitre.
_ A grand Médine ce n’est pas tellement loin
_ Non montez je vous dépose. Laissez une belle étoile marcher sous ce chaud soleil serait un crime
_ Non je vais attendre le bus ………..
_ J’insiste en plus je travaille juste à coté
Sans se faire prier, Fily prit place à ses côtés.
_ Sarr…..
_ Comment ? Demanda Fily
_ Sarr mon nom est Galaye Sarr
_ Fily enchanté
À partir de ce jour ou Sarr lui donna 30.000, Fily garda contact avec lui. Un moment, elle commença même à fuir Bouba au détriment de son directeur d’agence de voyage.  Galaye n’était pas aussi beau que Bouba. Ce dernier lui avait démontré être plus riche que son Bouba. Avec Galaye elle se sentait intéressante. Ce dernier ne cessait de la convaincre à réaliser son rêve : s’expatrier en Europe. Pour Fily, Sarr représentait son billet de sortie de l’Afrique. Avec lui, Fily avait trouvé des points en commun, il la faisait rire mais physiquement il n’était pas son genre.
Galaye fut accueilli et traiter en roi ce premier jour où il passa la journée chez Fily pour la première fois. Du plus petit au plus grand, chacun eut droit à ses largesses. Durant tout son récit des voyages qu’il avait effectué un peu partout dans le monde son attention fut retenue par la ressemblance de Manse que Bouba venait de ramener et de sa bien-aimée.
_ Ah Manse……… bègue   Takana
Fily : Bouba puis-je te parler ?
Bouba : Bien sûr, descends Manse
Fily le traina hors de la maison le cœur battant …..
_ Qu’est ce qui t’arrive ? Demanda Bouba un peu méfiant
_ Je….. J’en ai marre de cette situation
_ Bébé je vais t’épouser je te le promets ….
_ J’en peux plus de tes promesses Ok. J’en ai assez d’attendre……
_ Je vois que tu es tendue je vais te laisser te reposer et on en reparlera après
Auprès de Galaye, Takana menti en disant que le petit Manse était son fils.
Délaissant Bouba, Fily se donnait corps et âmes à Sarr. A chaque fois qu’ils se voyaient à l’hôtel Fily en ressortait  le sourire aux lèvres grâce aux cadeaux qu’elle obtenait en retour. 
En deux mois de relation, Fily n’avait jamais mis les pieds chez Galaye ni même rencontré  sa famille ou des amis à lui.
_ Tu es la plus belle chose qui m’est jamais arrivé. Je suis une personne connue et surtout influente donc j’ai forcément des ennemis. Vivons cachés, vivons heureux. Mais rassure toi pour moi tu es déjà madame Sarr ce n’est qu’une question de temps. Ma famille est à Dubaï présentement dès leur retour je leur parlerai de toi.
Voilà le speech que Galaye sortait à chaque questionnement de Fily.
Depuis un moment Fily était tombé malade. Dès que sa mère la surprise en train de vomir, elle l’amena directement à l’hôpital. Les soupçons de mère Dab s’étaient avérés être juste : Fily était encore enceinte.
_ Ay Fily n’as-tu pas pitié de moi ? Que vont dire les gens ? As-tu pensé à ton père ? Ton fils Manse ne-t’a t-il pas servi de leçon ?
_ Yaye je suis désolée pleurnicha Fily
_ Désolée, étais tu désolée en faisant tes bêtises. Tu vas assumer et j’espère au moins que tu connais le véritable père cette fois….
_ Ay maman que veux-tu insinuer ?  
_ Je ne fais qu’affirmer ce qui est réel peu importe ce bébé ne naitra pas sans père.
_ C’est Galaye le père il sera ravi de cette nouvelle j’en suis sure………
Sa mère la regarda bizarrement avant de tourner la tête comme perdue. 
Voilà trois semaines que Fily n’avait plus de nouvelles de Galaye. Depuis ce fameux diner ou elle l’avait avoué attendre un enfant de lui, Sarr disparu de la circulation.
Sous les directives de Takana, elles se rendirent à l’agence de voyage ou le père de son enfant avait dit travaillé. Mais quel ne fut pas leur surprise ?
Après s’être présenté à l’accueil, la réceptionniste leur indiqua le bureau du directeur Sarr. 
_ Que puis-je faire pour vous mesdames ? Demanda le directeur
Fily : Nous voulons parler au directeur de cette agence
_ Je suis le directeur
Fily : Non nous cherchons le directeur Sarr
_ Je suis le directeur Galaye Sarr
Takana : Hey monsieur nous ne sommes pas là pour faire des blagues ou en rire
_ Mesdames il n’y a qu’un seul Galaye ici et c’est moi
Fily : Il m’a dit qu’il travaillait ici à chaque je le retrouvais à la porte de cette agence.
Takana : Es-tu sure ?
Fily : Oui sa voiture est même garée dehors 
_ Allons voir leur somma le directeur.
A la grande surprise de ce dernier, Fily indexa sa voiture. A partir de là, il eut une idée de ce qui se passait. Pour ne pas créer d’esclandre, il invita les deux femmes à regagner son bureau.
_ Alors dites-moi, pourquoi cherchez vous ce Sarr ?
Takana : En quoi ça vous regarde ?
_ Calmez-vous  d’abord ! Celui que vous cherchez n’est autre que mon ex chauffeur ………
_ Vous mentez cria Fily
_ Je l’ai licencié il y’a une semaine pour des trucs de ce genre. Apparemment vous êtes une de ses victimes. Son nom est Claude Badji mais il usurpait mon identité en se faisant passer pour moi ……….
Fily : Je veux mourir ……….
Takana : Ou peut-on trouver ce salopard ?
_ Tout ce que je sais c’est qu’il est retourné en Casamance auprès de sa famille…..
Takana : Comment le savez-vous si l’avait licencié
_ Mon jardinier est un ressortissant de son village c’est lui qui me l’a confié, pour éviter de finir en prison, il a pris la fuite….
Sans attendre leur reste, les deux sœurs sortirent énervées. Durant tout le chemin, Takana ne cessait de l’embrouiller. Une fois l’histoire parvenue aux oreilles de leur mère, elle mit une gifle magistrale à Fily.
Takana : Ne la bat pas, tu risques de la blesser ou le bébé
Daba : Oui son batard n’a qu’à mourir dans son ventre comme ça le problème sera réglé
Takana : Ce n’est pas la solution maman personne ne doit savoir que Galaye est père ……  Comme avec Manse, Bouba sera le père de ce bébé
Daba : Comment ? Crois-tu ce garçon si fou pour accepter un autre bébé qui n’est pas de lui ? Et sa famille dans tout ça déjà qu’il n’accepte toujours pas Manse comme l’un des leurs….
Fily : Oui maman il acceptera, Bouba me mange sur la main…..
Daba : Tu as intérêt et à ce qu’il t’épouse aussi par la même occasion.
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Un beau matin alors que Cathy arrosait les plantes de la cour, elle vu Fily précédait de sa mère entrer au pas de course dans la maison demandant après Badiène.
Depuis que Cathy l’avait prévenu, Badiène su que cette visite ne présageait rien de bon. N’empêche elle eut la délicatesse de les recevoir gentiment. Durant toutes les salutations Fily avait gardé la tête baissé, seule Daba sa mère répondait aux salamalecs.
_ Ah Adja Cathy  débuta mère Daba, notre visite chez toi n’est pas du tout de gaieté de cœur. On est des femmes et toutes les deux sommes mères alors tu es en mesure de comprendre ce que je vis. Je ne vais pas y aller par quatre chemins car nous connaissons tous la relation de Fily et de ton fils. Peut-être que le destin en a voulu ainsi après tout. Il est vrai qu’ils ont eu un fils ensemble, c’était sans doute un accident de jeunesse. Et depuis nous n’avons rien dit. Fily dit que Bouba lui avait promis le mariage après la naissance de l’enfant puis il a voyagé. Durant tout ce temps ma fille est restée à l’attendre et à s’occuper seule de leur fils. Et depuis que Bouba est rentré il est tout le temps chez moi. Au début je croyais qu’il venait simplement voir son fils mais non. Il y a deux jours j’ai surpris ma fille entrain de vomir et je l’ai forcé à aller à l’hôpital. De là je suis tombée  des nus car ils m’ont dit qu’elle était enceinte d’un mois.
_ Daba ce que tu me dis là me surprend tout autant que toi. Il n’y a jamais été question de mariage entre eux ni même après la naissance de Manse. Alors je ne comprends pas pourquoi Fily est restée à l’attendre. Et aussi à ce que je sache Bouba aussi s’occupe de Manse, il prend en charge tous ses frais. Et si Bouba vient chez vous c’est peut-être pour voir Manse. Alors je ne comprends pas pourquoi tu viens me dire que ta fille est enceinte de nouveau….
_ Si je suis là c’est parce que ton fils est l’auteur de sa grossesse …
_ Comment cela ? Tu sais il est bien facile d’indexer quelqu’un comme ça
_ Eh bien quand une femme pointe un homme en disant que c’est l’auteur de sa grossesse alors elle doit avoir raison. En plus ma fille ne connait et ne côtoie que Bouba.
_ Ça c’est vous qui le dites…….
_ Il y’a assez eut de problèmes le mieux c’est de les marier ….
_ Les marier ?
_ Oui ton fils a déshonoré ma fille et notre famille par la même occasion. Alors Bouba se doit de l’épouser c’est le minimum….
_ Daba laisse-moi te dire que seule ta fille vous a déshonoré. C’est elle qui a toujours couru derrière mon fils cela bien avant la naissance de Manse. Demande la combien de fois lui ai-je dis qu’une fille qui se respecte ne devait point venir à tout bout de champ voir un homme. Demande-lui ! Tu te rends compte mon mari à chaque fois qu’elle met les pieds ici mon mari est obligé de la chasser dès fois même à coups de bâtons. Alors si ta fille ne sait pas cadenasser ses jambes ce n’est pas de la faute de mon fils ………
_ Toi-même tu l’as dit vous la chassiez mais votre fils lui courrez après. Alors  ne blâmez pas ma fille….
_ Tu as raison seule votre fille n’est pas à blâmer dans l’histoire mais en tout cas elle est le plus à blâmer…….
_ Elle a eu sa part, son père a failli la mettre dehors mais il ne veut plus voir votre fils chez nous à moins qu’il n’épouse Fily…..
_ Je ne peux rien vous promettre, avant tout je dois en parler à mon mari et écouter ce que Bouba à dire……..
Dès qu’elle regagna sa chambre, Badiène tomba sur le lit comme malade.
Elle commença à respirer sourdement en pensant à son ainé qui ne cessait de les couvrir de honte. Et dire qu’elle s’apprêtait à appeler son frère Malik pour lui demander la main de sa fille pour son fils Bouba. Quel honte ça aurait été !
Sans s’en rendre compte des larmes perlèrent ses yeux. Bouba était son fils, la chair de sa chair mais en vérité, il ne méritait pas une femme comme sa nièce. Etait-ce un signe  après tout ? De ne plus poursuivre ce rêve de faire de sa nièce sa belle-fille. Que ne donnerait-elle pas pour voir cela se réaliser ? Hélas la crainte l’habitait, la peur de la honte ou du refus de ses autres fils d’épouser son homonyme.
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Quelque chose n’allait pas et cela Cathy s’en était rendue compte au comportement de son oncle qui ne cessait de demander après son ainé. Ce dernier ayant découché, son père ne le vu qu’au lendemain en pleine petit déjeuner avec ses frères.
_ Ou étais tu depuis hier ? Hurla leur père
Tapha : Qui moi ? J’étais là
Moctar : Moi aussi
T. Omar : Je parle à Bouba
Bouba : J’étais avec des amis je suis rentré tard vous dormiez tous. Qu’y a-t-il encore ?
T. Omar : Tu oses me demander ce qu’il y’a encore vermine hier ta mère m’a dit que cette Fily et sa mère étaient là
Badiène : Allons parler en haut
T. Omar : Non pourquoi faire ? Laisse-les entendre ce qu’il a fait vu qu’il n’a honte de rien. 
Bouba : Maman de quoi parle-t-il ?
Badiène : Bouba tu revois toujours Fily hein ?
Bouba : Oui bien sûre c’est la mère de mon enfant……….
Et là sa mère lui mit une gifle très retentissante apeurant les autres. Plus que quiconque Bouba fut le plus surpris se tenant la joue droite. C’était la première fois que sa mère levait la main sur lui.
Badiène : A cause de toi sa mère est venue me manquer de respect sous mon propre toit et Dieu sait que j’ai pris ta défense….
Bouba : Je l’aime mère ………
Badiène : C’est tout ce que tu as me dire que tu l’aimes ? C’est parce que tu l’aimes que tu te permets de me couvrir de honte Bouba ?
Bouba : Si vous m’aviez laissé l’épouser depuis le début on n’en serait pas là à l’heure qu’il est

T. Omar: Tant que je vivrais cette fille ne sera jamais ma belle-fille, elle est mauvaise, tant que je serai en vie, elle n’entrera jamais dans ma famille
Bouba : Mais elle attend encore un enfant de moi……….
Badiène: Ferme-là ! Qui te dit qu’il est de toi. Cette fille ne fait que trainer et venir te pointer du doigt à chaque fois qu’elle se retrouve enceinte.
T. Omar : Tu me couvres de honte à chaque fois, si tu avais laissé cette fille comme on te l’avait dit, tu n’en serais pas là aujourd’hui….
Bouba : Je compte reconnaitre mon enfant papa…..
T. Omar : Comme tu l’as fait avec Manse, tu comptes encore reconnaitre l’enfant d’autrui mais je te défends fondamentalement de l’épouser
Bouba : Que lui reprochez-vous hein ?
Badiène : Nous sommes tes parents crois nous cette fille n’est pas bien pour toi…….
Bouba : Dis-moi qui est bien pour moi ? Laisse-moi devinez Cathy ?
T. Omar : Ferme la sale con, moi-même je ne permettrai pas de te donner Cathy après tous les bêtises que tu ne cesses de faire….
Bouba ne voulant plus entendre se leva en frappant violemment la table avant de partir marmonnant dans sa barbe en claquant fortement la porte d’entrée.
Bouba en avait sa claque et pourtant depuis son retour tout semblait aller pour le mieux. Pourtant à Londres, il avait rencontré une jolie brune avec qui il semblait bien. Mais il avait suffi qu’il revoie Fily pour avoir envie d’elle plus que jamais et oublier la fille de Londres ….. Fily il l’avait tout simplement dans la peau.

Dans un excès de colère, son père se dirigea dans sa chambre pour ressortir le passeport de son fils et d’autres papiers. Il en avait marre à chaque fois qu’il se disait que Bouba changeait, il le décevait encore plus. Et le plus dure était qu’il ne pouvait dévoiler ce qu’il savait de Fily ni même à son épouse qui partageait depuis plus de 20 ans sa vie. Que n’avait-il pas fait pour Bouba ? Que n’avait-il pas envisagé pour son ainé ? Il avait toujours espéré que Bouba change et soit un exemple pour ses frères. Ce n’était pas pour rien qu’il amena Talla s’expatrier avant lui en décrochant avec brio son bac G.
_ Va me ramener un briquet  dit-il à Cathy avant qu’elle ne s’enfuît à la cuisine le chercher sous le regard ébahi de Moctar, Tapha et leur mère.
Tapha : Papa que fais-tu ?
T. Omar : J’en ai marre je brule ses papiers et sa carte de séjour
Moctar : Ne fait pas pareil chose….
Badiène : Ce n’est pas la solution …….
T. Omar : Ne le défend pas, surtout pas après tout ce qu’il a fait. Bouba ne me cause que des problèmes combien de fois  lui ai-je  demandé de laisser cette fille ?  Je l’avais prévenu mais il n’a que faire de mes menaces, il me défie sous mon propre toit en nous ramenant que des enfants illégitimes…… Je le jure sur le Saint Coran que tant que je vivrais cette fille n’entrera jamais dans ma famille ça je le confirme devant vous tous …..
Ainsi avait-il brulé les papiers de Bouba et repartit sans lui. Ce dernier devenu fou rage quand son père lui montra ce qu’il restait de ses papiers. Mais aussi mélancolique qu’il puisse être ne manqua pas de rires son père au visage en lui disant :
_ Tu peux faire tout ce que tu voudras mais je ne laisserai jamais tombé Fily ….
Bouba n’avait cessé de voir Fily au contraire cela même malgré les remontrances de Pa. Thierno le père de Fily à qui il promit d’épouser sa fille……….

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COUP DU SORT TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant