PARTIE 24

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_  C’est un est très bon ami et dans bien d’autres aspects nous formons une famille. Du coup je suis là pour lui.  La famille c’est important n’est-ce pas ?
Lala perçu de l’ironie dans sa dernière phrase.
_ Je t’ai déjà vu quelque part 
_  Vous étiez venus manger chez moi. Et je t’ai aperçu une ou trois fois ici. Tu sors avec Talla Diop non ? J’ai entendu dire qu’il avait craqué pour une doctoresse….
_ On ne peut pas vraiment dire qu’on sort ensemble. Il y’a rien de sérieux. Disons qu’on est amis afin je crois. C’est vrai qu’il est très séduisant et donc je devrais me sauver en courant…..
_  De nos jours il y a que des relations vouées à l’échec
_ C’est les pires de tous, tu t’accroches en sachant qu’ils te feront du mal. Pourtant on les repère à des kilomètres.
: Le roi est prêt à retrouver son royaume admit Amdy en sortant aidant Talla à marcher prenant appui sur lui.
_ Dit plutôt que le roi a hâte de retrouver sa reine. Dès qu’il verra sa femme, il volera plutôt que marcher. Répondit Aida faisant un beau sourire à Rebecca. La thérapeute comprit alors la discussion étrange qu’elles eurent. Cette femme voulez savoir si elle était la maitresse de Talla. 
Talla, Talla me boude encore depuis maintenant une semaine. J’ignore ce qu’il me reproche mais il veut que je rentre. A son arrivée il ne voulut pas qu’on partage la même chambre.
_Nous ne sommes pas à la maison et on a plus besoin de sauver les apparences. M’avait craché froidement.
J’occupai l’autre chambre sans brocher. Pour ses bandages, il n’avait autre choix que de me laisser m’en occuper. Bien sûr, il espéra que sa thérapeute l’aide mais cette dernière avait été claire.
_ Je ne suis pas douée avec les blessures physiques mais plutôt ceux de l’âme.
Sans le vouloir, je pouffai de rires pour déposer lui déposé ses médicaments sur la table de chevet.
La plaie n’avait affecté que le bas de son dos. Il avait commencé à bien cicatriser. D’après le docteur sa cicatrice ne sera pas inesthétique, sa peau ne rétractera lors de la cicatrisation. Vu que sa plaie était profonde et avait endommagé certains tissus situés sous l’épiderme, les médecins lui firent des points sutures : ce qui permet à la peau de cicatriser plus vite et d’obtenir une cicatrice plus jolie. Ayant des douleurs musculaires au dos, je l’aidais chaque matin à entrer dans la baignoire et le laissai seul pour bain. Quand il terminait, il se mettait à crier mon nom pour venir rincer sa plaie à l’eau et le ramener. Heureusement nous étions tous les deux élancés sinon j’ignore comment je ferai pour le soutenir à prendre appuie sur moi. Devant l’armoire, il me hurlait quoi lui sortir comme vêtement.
_ Diaroul gua may youhou Talla teuhouma (pas besoin de me crier dessus Talla je ne suis pas sourde)
_ Bou beuguoul koula youhou gua gnibi (si tu ne veux pas qu’on te crie dessus alors tu n’as qu’à rentrer)  
Dès lors je compris qu’il faisait tout pour je rentre alors je subis en silence. Une fois la plaie nettoyée, j’y appliquais une crème hydrante   pour maintenir la surface humide diminuant les douleurs musculaire pour y poser les compresses.
Durant une semaine, je ne reçus jamais de merci de sa part ni même de mots gentils. Il ne me parla gentiment que lorsque sa mère appela. Je regardais la télé quand le téléphone sonna.
_ Allo
_ Hi légui dagua am accent (maintenant tu as un accent) plaisanta Moctar.
J’étais soulagée d’entendre cette voix qui me remontait toujours le moral sans le savoir. Depuis un mois, seules Tapha, tante Dior, oncle Talla, Mado, Yacine et lui m’appelait pour prendre des nouvelles.
_ Moctar sois mature un peu 
_ N’oublie pas aussi que je suis âgé que toi alors comment vas-tu ?
_ Bien
_ J’imagine surtout que Talla est sorti maintenant
_ Et Badiène ?
_ Euh elle est là passe nous Talla
_ D’accord à plus tard
J’apportai le téléphone sans fil à mon mari dont les traits énervés se radoucirent quand sa mère lui parla.
Badiène évitait de me parler je le savais. Moi aussi par la même occasion j’avais peur de lui parler. Mon père avait été clair je leur avais fait honte.
Ce jour où je l’appelai Badiène pour lui annoncer que Talla était de nouveau conscient, mon père y été. Celui qui décrocha fut Bouba reconnaissant ma voix je l’entendu dire en parlant du loup avant de me faire passer pour un démon.
Bouba : Tu appelles encore pour me narguer Cathy ? Ça ne t’a pas suffi d’avoir piqué mon voyage. Après tout ce tu nous as fait tu continues encore. Cathy tu es ma cousine, ma belle-sœur. Pourtant malgré ces statuts je te considère comme ma petite sœur que je …..
J’étais perdue, il semblait comme vouloir pleurer avec le ton qu’il employa. Je compris son manège quand j’entendis la voix de mon père.
_ Papa énonçais-je hâte de lui parler…
_ Ne me dis pas papa après ce que tu as fait. Tu me fais honte Cathy Cissé. Comment as-tu pu ? Tu es la honte de la famille. Ta pauvre mère est anéantie. Malgré ce que tu as fait ta tante nie en bloc prenant ton partie mais Bouba m’a tout raconté heureusement car sinon je ne saurai jamais le vrai visage de ma fille….
_ Mais papa……
_ Ne couple plus la parole tu as de la chance d’être loin de moi sinon mariée ou pas je t’aurais bien corrigé. Comment oses-tu parler à Bouba de la sorte ? Le pauvre est sur le point de pleurer tu as du le blesser encore. Je te préviens n’appelle pas ta mère tu ne feras que l’agiter plus qu’elle ne l’est. M’as-tu comprise ?
_ Oui père
_ Sale idiote. Lança-t-il avant de raccrocher……
Le temps passe y compris quand cela semble impossible, y compris quand chaque tic-tac de la grande aiguille est aussi douloureux que les pulsations du sang sous un hématome. Il s’écoule de manière inégale, rythmé par des écarts étranges et des répits ennuyeux, mais il passe…..
Voilà presque deux mois ou j’étais loin de ma famille. Celui qui était supposé être ma famille me traitait comme une abominable étrangère.  Entre Talla et moi rien n’allait plus……………….
Mon mari s’était éloigné de moi. Plus j’essayai de faire en sorte qu’il s’ouvre plus il se renfermait. J’avais l’impression qu’on était à dix mille kilomètre l’un et l’autre. Je ne savais plus s’il m’aimait encore. Je souffrais d’abandon émotionnel. Ne parvenant à ce que je le quitte physiquement, il s’était retiré émotionnellement. Devant Aida et son mari, nous donnions l’impression d’être une beau couple mais en réalité notre couple se détériorait tranquillement : la seule qui savait était Rebecca……
Oui Rebecca n’était pas étrangère aux problèmes de ce couple.   Récemment Talla tomba récemment malade. D’après le médecin ses douleurs musculaires étaient dues à la force de la décharge qu’il reçut et le fait qu’il soit resté couché deux mois. Pour s’en remettre un masseur professionnel passa chaque jour à la maison pour des massages intensifs durant trois semaines environ. Malgré les massages, ce dernier resta toujours au lit. Elle savait qu’il était guéri à présent mais Talla continuait de se sentir mal.  Alors elle sut que le problème était d’ordre plutôt psychique. Il arrivait que certains patients  continuent de s’enfermer dans leur maladie pour éviter une réalité, une situation déplaisante. La maladie malgré la douleur qu’elle incombe, malgré qu’elle soit inconfortable, gênante offre aussi une certaine sérénité d’où on n’est de problème, au contraire les problèmes nous sont cachés ou évités. 
Alors Talla serait-il dans cette situation ? Quelle réalité essayait-il de fuir ?  Sa femme certainement……..
Comment est-ce que leur relation pouvait-elle en arriver là ? Pourtant ils avaient toutes les cartes pour être heureux.  Amoureux ils étaient mais quelques fois les conjoints sombrent petit à petit dans la routine alors que d’autres fois, la rupture se manifeste brusquement. Cependant il n’était pas question de rupture entre eux mais d’une très mauvaise routine d’où chacun ne prenait en compte l’autre. Elle comprenait la réaction de Cathy au début de leur mariage, c’était normal. Après un viol, soit on a peur de son bourreau, soit on en veut à son bourreau, soit on s’en veut intérieurement. Et Cathy en voulait à Talla. Avec la réaction que Cathy avec elle, elle sut qu’elle avait pardonné à son mari. Comment ? Elle ne saurait le dire ?
Cependant le retrait soudain de Talla envers sa femme est souvent dû aux séquelles d’un évènement ou d’un incident fâcheux. En revanche si la détérioration s’est faite progressivement, il y’a donc des petits problèmes qui n’ont jamais été résolus et qui ont ébranlé leur relation…….

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COUP DU SORT TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant