Décidément il fallait que son twin comme les appellent les autres apprenne à être égoïste à ne penser qu’à lui s’il veut réaliser ses projets et réussir. Après tout il gardait espoir : Cathy. Si cette femme avait pu être là sans se soucier de Bouba rien que pour son mari alors elle saurait surement l’aider dans ses finances. Sous son visage d’ange, son jeune âge, sa timidité se cachait une femme mature capable de se battre pour ses droits. Il sourit en imaginant la tête que ferait son ami en découvrant comment sa femme est venue ? Lui qui ne jurait que par sa famille, lui qui appliquait à la lettre leurs désirs et décisions, il tombera des nus en sachant que sa Cathy est là dans leur dos. De toutes les manières ce n’est pas de sa bouche que Talla le saura, il préfère plutôt laisser ce privilège à sa douce moitié.
Malgré le bain moussant que je venais de prendre le stress ne me quitta pas. Devant la table à manger bien gourmande je ne pris qu’un croissant au beurre et du jus d’orange.
_ Mange me souffle Aida
_ Je n’ai pas faim
_ Alors vient qu’on passe un coup de téléphone soumit Amdy de l’autre côté de l’espace familial aménagé en salon.
_ Il est 10h là-bas ils doivent être debout à l’heure qu’il est. Murmure-t-il pour taper un numéro et le mettre sur haut-parleur.
Au bout de la quatrième tonalité j’entendis un allo :
_ Moctar ?
_ Oui qui est ce ?
_ C’est moi Cathy
_ Cathy répéta-t-il comme si ce que je venais de dire une absurdité. Pourquoi m’appelles-tu de ta chambre ?
_ Qui te dit que je suis dans ma chambre ?
_ On n’est en train de prendre le petit déj, j’ai cru que tu faisais la grâce matinée…..
_ J’aimerai parler à Badiène passe la moi
_ T’as qu’à descendre si tu veux lui parler
: A qui parles tu ?
: Maman c’est Cathy au téléphone elle veut te parler.
: Cathy ou est-elle pour me parler au téléphone ? Répliqua cette dernière avant de me parler.
_ Cathy qu’est ce qui te prends de vouloir me parler au téléphone alors qu’on est sous le même toit ?
_ Non Badiène je ne suis pas à la maison
_ Ou es-tu alors ? Je me suis levée la première et je ne t’ai pas vu sortir de cette maison.
_ Je suis à Mayfair
_ Lane Mayfair Holal Cathy boule ma fonto (regarde ne te fiche pas de moi)
_ Badiène je suis actuellement à Londres chez Amdy et Aida je suis arrivée ce matin….
Sans me répondre elle somma à Moctar d’aller me chercher sans doute dans ma chambre. Pourtant à des milliers de kilomètres d’elle, mon cœur battait à rompre.
: Cathy n’est pas dans sa chambre
_ Cathy Cissé fo nekk gua nii ? (ou te trouves tu dis-tu ?)
_ Badiène je suis chez Amdy ….
_ Wa mane damay diomi wala lane ? (Suis entrain perdre la raison ou bien)
_ Tata elle a raison. Cathy est chez moi. Elle est arrivée ce matin intervenu Amdy en voyant au bord des larmes
Badiène : Amdy tu dis que Cathy est avec toi
: Que se passe-t-il demandaient ses trois fils dont je reconnu les voix.
_ C’est Cathy elle est chez Amdy ?
_ Amdy est rentré ? Demanda la voix grave de Bouba
_ Non elle est chez eux, elle est partie Angleterre
_ Quoi hurla ce dernier avant de reprendre l’appel
Bouba : Cathy tu n’es qu’une chienne une véritable sorcière. Tu es la plus abominable personne que je connaisse. Heureusement que je n’ai jamais voulu de toi comme épouse. Je plains vraiment mon frère. Comment as-tu pu nous faire ça ? Attend que je t’attrape. Tu es bien mauvaise tu cachais ton jeu depuis le début. C’est ainsi que tu nous remercie sale arriviste de merde, imbécile…….
_ Ça suffit intervenu sa mère. Cathy comment as-tu pu faire ça ? Nous cachais pareil chose ? Qui sommes-nous pour toi afin que tu agisses de la sorte ? Yow ya niakk kilifeu degeu nékété (Toi tu n’as pas de parents)
Moi : Badiène si je l’ai fait c’est parce que je n’avais aucune autre issue ….
Badiène : Bouma né (ne me dit pas) Badiène si tu me considérais en tant telle alors do deff li gua deff (tu n’allais pas faire ce que tu as fait)
_ Tu m’as bien surpris Cathy. Dit-elle avant de raccrocher
Aida tout comme son mari me regardait à tour de rôle comme s’ils s’attendaient à ce que je m’effondre mais le mal était déjà fait seul revoir Talla, lui parler me consoler.
_ Je veux voir mon mari. Dis-je d’un trait avant qu’ils n’accèdent à ma requête.
Chez Badiène l’ambiance était bizarre. Bouba devenu comme fou de rage cassant tout sur son passage. Ses yeux devinrent si rouges que l’on croirait qu’il allait pleurer. Moctar et Tapha devinrent muets de surprise tout comme leur mère.
_ Cette salope elle se prenait pour une sainte maintenant vous savez de quoi elle est capable. Je la hais elle n’est qu’une pute….
Choquée par tant d’insanités, sa mère sortit de son état de transe pour lui lancer sa chaussure.
_ Es-tu fou de l’insulter ? Hein Bouba. Tu es bien indiscipliné. De quel droit oses-tu ?
Bouba : Quoi n’as-tu pas vu ce qu’elle a fait ?
Badiène : Et alors ? Est-ce un motif de la traiter de tous les noms d’oiseaux je ne te le permets pas. Elle a mal agi très mal agi mais elle est loin d’être ce que tu dis ……
Bouba : Comment oses tu la défendre encore ?
Moctar : C’est vrai qu’elle a mal agit mais ce qui est fait est fait. Personnellement je ne lui en veux nullement. Elle est dans son droit après tout….
Bouba : De quoi je mêle ? Tu parles de droit. C’est moi qui devais y aller pas elle pour assister Talla ….
Tapha : Alors tu devrais plutôt être ravi après tout car Talla préfèrera sans doute la compagnie de sa femme pas besoin de te faire un dessin. Maman n’en fait pas tout un plat ok. Dans tous les cas ta nièce est avec son mari. Tu devrais être heureuse et rassurée qu’elle aime ainsi son mari et sois prêt à tout pour lui….
Les paroles de Tapha semblèrent apaiser leur mère avant que Bouba ne lui en dissuade.
Bouba : Et maintenant que comptes tu faire ?
Badiène : Que veux-tu que je fasse ce qui est fait est fait ?
Bouba : Tu devrais avertir oncle Malick de ce que sa fille a fait
Badiène : Pourquoi ameuter tout le monde de la manière dont elle est partie ?
Bouba : Si c’est ma femme tu ne te gènes jamais d’appeler ton frère pour te plaindre d’elle ……
Tapha : Ne manque pas de respect à maman au lieu de ça tu devrais appeler oncle Talla ton voyage ……
Bouba : Moi annuler à cause de cette Cathy jamais, j’irai qu’il pleuve ou qu’il neige …..
……………………………………………………………………………………………………………
Une semaine passa depuis les évènements………………
J’étais anéantie, bien que je commence à regretter ce voyage, je refusais de croire que c’est une perte. Telle une étrangère j’étais dehors à attendre que cette femme sorte.
Comment est-ce qu’elle s’appelle encore Rebecca…. Lala ?
Comment pourrais-je oublier son nom à chaque fois qu’elle venait rendre visite à mon mari, Talla s’enthousiasmait d’épeler son nom comme une prière. Depuis que Talla était admis en chambre, elle venait lui rendre visite deux fois par jour. Et comme toujours je devais les laisser discuter et poiroter dehors.
Ce premier jour où j’étais venue le voir, je l’avais trouvé là patientant, donnant à Amdy des informations sur l’état de Talla que je la pris pour son médecin. Amdy me l’a présenté comme une amie de Talla. Elle parut choquée un moment puis me tendit la main avec un beau sourire.
_ Je m’en vais à demain me dit-elle souriante en refermant la porte derrière elle.
Je suivis sa silhouette disparaitre le long du couloir pour oser encore le retrouver.
Couché sur le ventre, il ne me lança pas un seul regard. Cette position il devait encore l’adopté pour quelques semaines le temps que sa plaie cicatrise complétement
_ Talla……….
Silence
_ Talla je te parle
_ Je suis malade mais pas sourd. Me répondit-il froidement
_ Alors pourquoi ne me réponds-tu pas ?
_ Parce que je n’ai pas envie de parler
_ Et pourtant tu parles à cette fille quand elle vient te voir
Cette fois j’avais parlé avec un point d’énervement
_ C’est à toi que je n’ai pas envie de parler……..
Je me tus sans rien ajouter. Ce premier jour où il me vu, il eut cette même froideur. Son visage n’exprimait aucune expression. Il me salua simplement pour discuter avec ses amies. Ces derniers prétextèrent avoir une course à faire me promettant de venir me chercher d’ici une heure. En partant je vu Aida me faire un clin d’œil et je compris que c’était une ruse pour nous laisser seuls.
_ Cathy……..
Mon cœur faillit s’arrêter et se mit à accélérer en même temps. Jamais l’entendre appeler mon nom ne m’avait fait autant d’effets. Toute heureuse, je me retournais en sa direction avant que mon sourire ne se fige.
_ Que fais-tu là ?
_ Je suis là pour toi …..
_ Je n’ai pas besoin de toi
_ Talla je…..
_ Comme tu vois je suis malade mais je vais m’en remettre alors tu devrais penser à rentrer le plutôt possible.
Je le regardai plonger dans ses pensées. Depuis une semaine je restais toujours là sans nous parler vraiment. Chaque matin Aida me déposait et c’est son mari qui passait me chercher le soir.
_ Talla tu as mangé ?
Il sembla fixer le sol un moment pour enfin daigner me regarder.
_ Et toi tu as mangé ?
_ Oui répondis-je hâtivement heureuse qu’il se soucie de moi
_ Alors appelle Amdy qu’il vienne te chercher ……
_ Mais il ne passe me prendre que le soir
_ Je t’ai assez vu…..
Dans cette chambre, je passais mon temps à pleurer. J’étouffais mes sanglots quand j’entendis la voix d’Aida m’appelait à diner derrière la porte.
_ J’arrive m’exprimai-je à peine la voix morte…
En une semaine je perdu du poids, encore une fois mon appétit me quitta à table malgré la bolognaise appétissante devant moi.
_ Si tu continu ainsi Talla va me reprocher de ne pas prendre soin de toi. Sourit Amdy
Aida : Et Talla ne sera pas le seul à nous le reprocher regarde elle a perdu du poids
Moi : Mais non au contraire je fais gaffe pour ne pas grossir plus
Aida : Quoi ta ligne est parfaite. Tu es élancée, belle avec des formes que demandait de plus ?
Amdy : Machallah boul thiaatou sunu diabar (ne porte pas le mauvais œil à notre femme)
Aida : Tu vois même Amdy sait que j’ai raison alors mange
Amdy : Chérie Talla ici c’est ta maison alors ne soit pas timide avec nous. Tu peux tout nous dire si je te gêne et je n’en vois pas la raison alors parle à Aida. C’est ta grande sœur et ton amie aussi. Moi j’y vais sinon je serai en retard ce soir j’ai beaucoup de travail
Moi : Vous travaillez la nuit ?
Amdy : J’ai deux jobs ….
Aida : Il ne pense qu’au travail s’il pouvait en avoir trois ou plus je suis certaine qu’il serait encore preneur
Amdy : Pour payer cette maison prendre soin de toi et réaliser nos souhaits il le faut Darling en plus des impôts……
Aida : Tu peux bien t’en sortir avec ton boulot avec Talla
Amdy : Talla est mon chef au travail lui c’est un ingénieur en électricité Bâtiment. Il a ses diplômes alors que moi je ne suis qu’un simple électricien. Talla peut se permettre d’avoir qu’un seul boulot car je suis sure que sa femme est compréhensive pas comme certaine….
Aida : Bien sûr que je vais te demander de l’argent je nourris ta fille avec je te rappelle…..
Amdy : Ma fille n’a même pas un 1an et tu l’utilises pour me soutirer de l’argent ….
Aida : Au moins c’est mieux d’investir sur sa fille que …….
Avec le regard que lui lança son mari elle se tut. Amdy me souhaita bonne nuit pour partir.
_ Connard. Lança sa femme une fois Amdy dehors
Avec la tête qu’elle fit, je me tordis de rires.
_ Il fait quoi comme autre travail ?
_ Conducteur de camion nocturne de livraison. Il ne rentrer qu’au petit matin.
_ Le pauvre …. Il ne repose même pas
_ N’est-ce pas c’est ce qu’il veut ? Nous pourrions bien vivre de son salaire d’électricien mais avec sa famille de vautour là laisse tomber c’est lui qui prend en charge toute sa famille alors que c’est le cadet. De vrais parasites je te jure……..
_ A t’entendre on dirait que ce n’est pas l’amour fou entre vous
_ Non ils me détestent ils croient que je ne fais rien que bouffer l’argent d’Amdy et se croient tout permis en lui demandant tout. Mais je ne laisse pas de répit à Amdy concernant ses finances.
_ Toi aussi tu devrais l’aider et le comprendre
_ Tu ne sais pas encore ma belle si je le faisais alors je n’aurais rien de lui. Je te conseille de veiller sur l’argent de ton mari sinon il jettera tout par la fenêtre.
_ La situation de Talla est différente c’est lui le soutien de famille….
_ Pour cela tu as raison, Bouba ne travaille pas ni Moctar et Tapha contrairement aux frères et sœurs d’Amdy. Leur ainé Cheikh est en Italie mais ne contribue pas aux frais de la maison…. Assez parler de ses vautours alors dis-moi ce qui ne va pas.
_ Je ne sais pas si j’ai bien fais de venir
_ Comment ça ?
_ Talla, il est différent. C’est à peine s’il me parle quand je vais le voir ….
_ Il doit simplement être fatigué ce n’est pas facile ce qu’il traverse tu sais …
_ Je sais c’est ce que je me disais mais quand cette femme Rebecca vient il devient le Talla que j’ai connu envers elle. Alors je me demande si elle ne représente qu’une amie pour lui et rien d’autre…
_ Hey tu es jalouse on dirait ! Cette femme je ne la connais pas plus que tu ne sais d’elle mais je pense qu’il n’ya que de l’amitié entre eux. J’ai demandé à Amdy il m’a assuré qu’elle n’est que son amie. N’empêche marque ton territoire et fais lui comprendre que Talla t’appartient……..
Elle ne savait plus quoi penser mais cependant préféra suivre les conseils de son amie !
Votez, partagez, laissez moi vos avis😘
VOUS LISEZ
COUP DU SORT TOME 1
General FictionComme toute personne elle crut aux rêves...... Comme toute femme elle rêva d'un grand et beau mariage....... Comme toute femme elle voulut d'un bonheur immense ............... Comme toute femme elle crut au mariage ............. Comme toute femme...