PARTIE 11

20.6K 3.1K 20
                                    

_ Laisse-moi t’expliquer. Ce mariage a été une véritable surprise pour moi je te le jure. Lamine tu me connais si j’avais le choix alors demain c’est avec toi que je me marierai……
_ On a toujours le choix Cathy regarde-moi ne te marie pas. Je t’aime ….
_ J’ai essayé mais je ne peux pas ……
_ Tu m’aimes ?
Pour toute réponse elle hocha la tête les larmes aux yeux
_ Alors aujourd’hui je te donne le choix. Si tu m’aimes et ne veux pas de ce mariage alors enfouie toi avec moi. Et aujourd’hui même tu deviendras ma femme !
……………………………………………………………………………………………………………
Des larmes, de la douleur elle avait l’impression que sa vie n’était faite qu’épreuve, épreuve dans laquelle elle crut mourir mais en réalité ces épreuves l’aidaient à grandir en l’éclairant sur ses capacités de résistance.
Submergé par la peine, dévastée : elle était perdue !

_ Lève toi ? Depuis que je t’ai laissé tu es toujours au lit……
Elle avait l’impression d’avoir dormie que quelques minutes. Elle se rappelle avoir appelé sa meilleure amie pour qu’elle vienne dormir avec elle. Et pour avoir plus d’intimité, elles eurent une chambre pour elles toutes seules.
_ Oh mon Dieu ! S’exclama-t-elle en se tenant la bouche Cathy tes yeux
En se mirant, elle vu ses yeux complètement bouffis. Elle qui avait de nature de grands yeux la voilà ressemblant un boxeur descendant du ring d’un combat ardu. Stupeur et tremblements, l’heure était grave pour elle.
_ Je t’avais dit d’arrêter tes pleurs voilà le résultat ….
_ Yacine j’ai mal à la tête
_ En es-tu surprise d’avoir la migraine après avoir déverser un océan de larmes. Maintenant lève-toi. Allez ! 
Sous la douche, l’eau qui coulait sur elle effaçant les dernières traces de savon. Elle aurait tout donné pour que cette même eau efface aussi les évènements de la veille de sa mémoire et cette tristesse dans son cœur.
Apprêtée d’une taille basse en bazin saumon, elle ne voulait qu’une chose être seule en compagnie de sa meilleure amie. Quand elle s’y attendait le moins du monde débarqua dans la chambre de Tapha qu’elles squattaient. Ses sœurs, ses cousines et deux jeunes belles qu’elle n’avait jamais vue en compagnie de Talla. 
_ Cette chambre ne peut pas tous nous contenir alors nous reviendrons plus tard. Dirent  les cousines en compagnie de ses sœurs pour ressortir.
Avec Talla, ils se regardèrent longuement. Tandis que l’un se demandait à quoi ressemblera désormais sa vie, l’autre projetait déjà le bel avenir qu’il se voulait. 
_ Que fais-tu là toi ? Apostropha Yacine
Talla : Et toi que fais-tu là ? J’habite ici je te rappelle
Yacine : Et moi je suis la meilleure amie de ta femme je te rappelle
Talla : Cathy ça va qu’est ce tu as aux yeux ?
Elle ne savait que dire alors elle bafouilla une réponse incompréhensible. Et aussi elle n’avait pas trop envie d’échanger avec celui qui allait devenir son mari d’ici quelques heures.
_ Nous avons dormi tard, elle manque sans doute de sommeil. La secouru Yacine
Talla : Je suis certain que tu l’as gardé éveiller rien que pour papoter ….
: C’est elle ta femme ? S’enquit l’une des deux femmes
Talla : Oui et dire qu’à la base j’étais venu pour faire les présentations. Cathy voici Aida la fille de tonton Tapha l’ami de mon père. Elle est une très bonne amie à moi. En plus c’’est la femme de mon meilleur ami. Son mari et moi travaillons dans la même boite à Londres et elle, c’est Mado une vielle amie…..
Mado : En bon vielle amie ?
Talla : Tu me laisses terminer ? Merci. On a été à l’école ensemble, une très bonne amie également elle est comme ma sœur ….
Yacine : Et vous avez toujours été amis ou bien il y’a plus?
Mado : Cette question je l’attendais de ta femme …..
Talla : Elle, c’est Yacine comme vous l’avez vu
Aida : La meilleure amie de ta femme lol on a saisi
Talla : Mado a toujours été dingue de moi mais elle ne m’intéressait pas …..
Mado : Mdrr ah quel grand menteur ! Je n’ai jamais été amoureuse de toi
Talla : C’est vrai elle n’était pas amoureuse de moi mais plutôt de Bouba.
Mado : En parlant ou est-il ?
Yacine : Tu sais qu’il est marié ?
Mado : Oh ça va en plus c’est un musulman il a droit à 4 femmes
Yacine : Tu connais sa femme c’est un animal sauvage ….
Mado : Je la connais moi les animaux sauvages je les dompte
Yacine : Toi je t’aime déjà mais Talla pour toi la polygamie c’est mort
Talla : Polygamie jamais de la vie ta meilleure amie me suffit largement
Aida : Bon maintenant on va discuter avec notre belle femme Cathy si tu nous le permets
Mado : Vraiment allez Ouste maintenant !
Talla : Chérie j’ai oublié de te dire Aida et Mado sont te belles sœurs.
Mado ne laissa même pas terminer pour le pousser dehors et fermer la porte. Cathy restait toujours silencieuse un peu surprise par cette scène. Mais surtout chamboulée lorsque Talla l’appela chérie.
Aida : Tu es très timide dis donc Cathy je suis ta première Njeuké (marraine). Ton mari est quelqu’un de bien franchement, moi je le connaissais bien avant de me marier à son meilleur ami. C’est grâce à lui que j’ai rencontré, mon doux moitié Amdy ….
_ Amdy est ton mari ? Cria Mado choquée
Aida : Le connais-tu ? 
Mado : Mais bien sûr nous étions tous dans la même classe on a fait les 400 coups ensemble. Avant j’étais un garçon manqué alors ……..
Aida : Que le monde est petit ?  Alors Cathy considère moi comme ta grande sœur. Je suis là si tu as besoin de quoi que ce soit. Je suis arrivée hier je ne pouvais manquer le mariage de Talla. Il a le cœur sur la main. Tu as beaucoup de chance de l’avoir comme époux.
_ Ça c’est vrai. Talla est un véritable frère. Le fait de s’expatrier ne l’a pas changer. Il est toujours resté le même. Rigolo, très  sociable, aimant et surtout le cœur sur la main. Il fait tout dans la discrétion, il n’aime même pas que les gens révèlent ses bons actes.  Moi par exemple en arrêtant les études je voulais faire du stylisme et de la coiffure. Et Talla m’y a beaucoup aidé. Ma première machine à coudre c’est lui qui me l’a acheté et maintenant si j’ai mon établissement c’est grâce à lui Avoua-t-elle  très émotive les larmes aux yeux
Touchée par ses dires Cathy l’a pris dans ses bras avant de lui tendre un mouchoir.
Mado : Occupe-toi bien de lui, rend le heureux. Il m’a fait un véritable honneur en faisant de moi ta deuxième Njeuké. Il aurait pu choisir beaucoup d’autres personnes que moi mais il m’a choisi. Bon aujourd’hui n’est pas un jour de tristesse… Alors comment t’as fait pour lui mettre le grappin dessus. Faut avouer que tu es très belle et surtout naturelle et jeune. Mais moi j’ai toujours cru que Talla ramènerai une blanche comme femme…. 
Aida : Mado, notre femme est très timide mais je suis certaine que Talla va y remédier. Bon voici cadeaux tes cadeaux ma chérie.
Comme si elles s’étaient données le mot, elles lui apportèrent pleins de tenues aguichantes, des ceintures de perles, des pagnes et plusieurs pot de thiouraye. Sans compter les draps les deux bazins qu’elles lui donnèrent chacune. 
_ C’est trop il ne fallait pas…..leur dit Cathy émue de tous ces présents
Aida : Tu mérites plus et ça ce n’est que le début. Toi aussi il faut bien t’occuper de notre ami
Cathy : Merci beaucoup
Mado : Pas de remerciement entre nous. En plus je suis venue te chercher pour aller à mon salon je vais m’occuper personnellement, de toi.
Dans d’autres circonstances, elle en profiterait au maximum, dans d’autres circonstances, elle en serait tellement heureuse. Durant toute la matinée, elle eut l’impression d’avoir une boule dans la poitrine qui obstruait à sa respiration. Devant le miroir en train de se pouponner par Mado qui la maquillait, elle souriait tristement aux blagues de cette dernière n’ayant point la force de répliquer.
_ Décidément tu n’en valais pas la peine. Je te souhaite d’être heureuse avec ton mari mais ne cherche plus jamais à me revoir ni même m’approcher. Pour moi tu es morte !
Ces mots que lui dite Lamine après avoir refusé de s’enfuir lui avait comme désintégré le cœur. En fin de compte sa mère avait raison de dire qu’elle ne connaissait rien de l’amour. Lamine avait été vraiment  odieux avec elle qu’elle douta même s’il l’avait vraiment aimé un jour. Une chose était sure elle détestait les hommes. Elle ne pourrait plus croire en l’homme finalement.
_ Tu es prête madame Diop !
Madame Diop elle allait devenir d’ici quelques heures mais depuis des jours on l’appelait déjà ainsi. Dans le miroir, elle vu le reflet d’une femme plus mature, plus confiante. Et à ce moment même elle se jura de devenir cette femme dans la réalité.
Dès la voiture atteignit la maison d’où trois tentes étaient déjà étalées remplies de personnes, Badiène, sa mère et bien d’autres femmes vinrent lui étaler des pagnes sur son passage en guise de tapis de rouge pour lui chantonner ses louanges. Le passage vers l’intérieur fut difficile. Chacun voulait la féliciter, la voir,  la saluer. Badiène qui avait invité beaucoup de griots  fit appelle à l’un deux pour donner à sa nièce une parure en or de la part de Dior. Puis les cadeaux commencèrent à fuser. Des choses elle en avait reçu beaucoup, des choses belles couteuses mais aussi luxueuses.  
Fily qui n’en rata pas une miette en devenue verte de jalousie. Avec tous ces cadeaux, elle ne pouvait que détester Cathy d’avantage. Tous firent un beau témoignage sur Cathy sauf elle. Même pour une photo ensemble, tante Dior lui avait  presque amené de force vers Cathy. 
Le soir venu, Cathy, sous les directives de sa mère alla s’assoir au beau milieu du lit de sa tante. Silencieuse, un voile sur la tête le temps que son union avec Talla soit scellé à la mosquée……
Il avait poussé un ouf de soulagement lorsque son homonyme lui dit qu’elle était enfin sa femme. Depuis qu’il l’avait vu ce matin, il savait que quelque chose n’allait pas.  Depuis des jours, la crainte l’habitait. La crainte que Cathy puisse refuser ce mariage.  Il avait été témoin ces derniers jours de la persécution de sa tante Bintou envers sa femme. A vrai dire il y avait bien pensé. Il n’aurait jamais cru que ce fameux drap lui servirait aujourd’hui. Il y’a de cela un an c’était pour avouer à sa mère son méfait qu’il avait pris ce drap. Seul, il fit plusieurs allers et retours avant qu’on lui dise de répondre à son oncle.
Dans la chambre de Badiène, la tension était palpable. Oncle Talla, Badiène, Malick le père de Cathy, mère Fama, Dior et les nouveaux mariés étaient tous présents.
Malick : Vous êtes tous les deux mes enfants. Alors je ne vais pas vous féliciter comme la coutume le veut mais vous encourager. Vous êtes jeunes et le mariage n’est pas chose facile. Cathy  je continuerai toujours d’être ton père mais aujourd’hui tu n’es plus sous ma responsabilité. Ce discours peut être j’aurais dû te le dire lorsque tu rejoindras ton foyer mais cependant tu y es déjà. Tu es sous la responsabilité de ton mari désormais. Talla n’est pas seulement ton mari mais aussi ton père alors respecte le, chéri le, et surtout soutient le toujours. Talla quand à toi je te fais confiance pour prendre soin de ma fille. La famille des deux côtés est présente dans cette pièce. Il n’y a jamais eu de problème entre nous alors ne les commencer pas. Faite en sorte de relier pour toujours et non de diviser la famille. Que le bon Dieu vous facilite et couvre votre foyer de bonheur.
O. Talla : Malick a tout dit. Le mariage n’est pas chose facile alors redoublez d’effort soutenez-vous mutuellement et vous vous en sortirez toujours. Talla mon homonyme, mon fils aujourd’hui Omar n’est plus mais je suis certain que de tout là-haut il est très fier de toi comme il a toujours été. Sache que tu as une femme maintenant et forcément les responsabilités augmentent. Traite la comme une reine qu’elle ne manque de rien, qu’elle ne regrette jamais ce mariage. Quand à toi ma fille, tu as grandi sous nos yeux. Je sais que mon neveu sera bien avec toi, tu lui apporteras beaucoup de bonheur. Alors on ne peut que vous souhaitez d’être heureux. 
Pour une troisième fois Cathy s’était changée de la journée. Cette fois elle porta une robe en brodée blanche pour aller à sa fête de réception. Elle avait soufflé de soulagement en découvrant Bouba comme son cavalier. Mais sa joie ne fut que de courte durée. Alors qu’ils effectuaient tranquillement leur première danse, les hôtesses les encerclant avec leur chorégraphie, Cathy entendu des sifflements et des cris de joie. Avant même qu’elle puisse regarder, des bras l’arrachèrent de Bouba.
_ Surprise lui sourit Talla avant de déposer un bisou chaste sur ses lèvres excitant toute la foule. 
Cathy ne dit rien et lui offrit son plus beau sourire en retour. Content était Talla de voir que Cathy ne lui en voulait peut être plus. Elle lui semblait plus détendue et réceptive. Alors en toute complicité ils dansèrent leur slow sous la voix douce et enchanteresse de Whitney Houston.
Sa fête ne dura qu’une heure et demi à peu près. Une fois la réception des cadeaux terminée, la plupart des invités étaient rentrés. La réception s’était déroulée sur la terrasse de leur maison tandis que dehors c’était à Badiène et Penda d’offrir des cadeaux à la famille Diop.
Juste après sa réception, elle avait pris une douche pour discuter avec Yacine jusqu’à ce que Dior la trouve dans la chambre de Tapha.
_ Mais que fais-tu là toi laisses ta copine dormir et va te coucher. Somma-t-elle à Cathy
_ Mais je m’apprêtais à dormir tata
_ Holal boulma yepp mouy nane (regarde ne te moque pas de moi et tu me dis)  je m’apprêtais à dormir viens avec moi immédiatement.
Sous les rires de Yacine qui la narguait, elle accompagna docilement Dior dans la chambre de Badiène.
_ Que se passe-t-il demanda cette dernière ?
Dior : Ah notre belle fille deh je l’ai trouvé avec sa copine pour dormir
Badiène : Je pensais que tu étais dans ta chambre. Cathy désormais tu dormiras avec ton mari.
Dior : Dépêche-toi de prendre tes affaires mon neveu doit surement t’attendre. Toi Cathy tu prends part pour ta nièce mais moi pour mon neveu.
Badiène : Cathy ce sera la première nuit que tu passeras avec ton mari….
Dior : Mais que nous chantes-tu là….
Badiène : Jusqu’à preuve du contraire je reste néanmoins sa Badiène et je dois lui parler 
Dior : Tu as raison je vous laisse. Je meurs de sommeil. Chère belle fille passe une bonne nuit : demain sera une longue journée …..
Cathy ne pouvait soutenir ce regard imposant de sa tante. Tête baissée, elle jouait avec les pans de son pyjama.
_ Cathy Cissé tu n’as pas à baissé la tête alors regarde-moi. Tu n’es plus une fille mais une femme désormais. Cette nuit, contrairement aux autres mères qui sont stressées moi je reste sereine. Sereine car je sais que tu ne me couvriras pas de honte. Ma fille sache que demain il n’y a pas que toi qu’on attendra au tournent. Beaucoup s’attende à ce que tu me couvres de honte mais cela n’arrivera pas car j’ai confiance en toi. Alors passe une bonne nuit.
Sur la pointe des pieds elle s’était introduite dans la pièce qui lui servait désormais de chambre. Cette chambre malgré les nouveaux meubles qui retenait son admiration, elle lui rappelait de mauvais souvenirs. Il y’a deux jours, elle avait amené tous ses bagages ici. De l’eau coulant dans la salle de bain alors elle en déduit que son mari y était. Profitant de son absence, elle s’était presque ruée sur le lit. Malheureusement pour elle au même moment Talla sortit une serviette autour de la taille des gouttelettes d’eau ruisselant sur ces tablettes de chocolat qui ne laissa pas Cathy indifférente pour autant …..
Votez, partagez, laissez moi vos avis😘

COUP DU SORT TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant