A entendre l’intonation de la voix de Badiène, Cathy su qu’elle était très affectée par la décision de son fils. Tous quittèrent le salon pour les laisser seuls Talla et elle. Ce dernier semblait affecté par l’échange de sa mère et de son frère. En un bref instant, Cathy fut touchée qu’il ne soit le seul à penser à elle lors de la réunion. Bien qu’elle fût muette durant tout l’échange, elle avait souri intérieurement lorsque son bourreau trouva une solution unanime faisant le bonheur de sa tante.
Quand elle voulut partir, Talla qui sortit de ses pensées, l’appela :
_ Cathy attend ….
_ Je suis pressée, je dois parler à ma tante se dépêcha-elle de répondre mais c’était peine perdue. A peine était-elle arrivée dans la chambre de Badiène qu’il se pointa lui aussi………………….
Sans adresser un seul regard à l’endroit de son cousin, elle dit à sa tante qui regardait quelques documents:
_ Badiène je ne te dérange pas
_ Non ma fille entre. Qu’est ce qui ne va pas ?
_ Demain j’aurais besoin d’un accompagnant pour retirer mon bulletin du premier semestre
_ J’espère que tu as bien travaillé, à chaque fois que ton père m’appelle il me demande un compte rendu de tes notes en plus Moctar ne m’a rien dit
_ Peut-être qu’il a oublié. Je sais comment est papa mais rassure toi Badiène j’ai confiance……._ Ma belle qu’est ce qui ne va pas j’ai remarqué que ça n’allait pas ces derniers jours……
_ Ce n’est rien de grave c’est juste que j’ai du mal à m’habituer à l’absence de tonton Omar mentit-elle
_ Avec le temps ça ira et pour ton bulletin j’en parlerai à Bouba afin qu’il t’accompagne
_ Pourquoi déranger Bouba en plus c’est un lève tard j’irais avec elle à son école. Intervenu Talla sans ciller observant sa cousine se blottir dans les bras de sa mère comme un bébé.
Le lendemain Cathy se réveilla plutôt que coutume pour s’apprêter rapidement. Pour ne pas aller avec Talla, elle partit à l’étage dans l’espoir de convaincre Bouba afin de l’accompagner. Ce dernier dormant comme un loir ne l’entendit même pas toquer à la porte.
_ Cathy que fais-tu là à cette heure ?
Elle sursauta en entendant cette voix derrière son dos.
_ Je réveillais ….. Bou…. Bouba la voix tremblante
_ Si tu es déjà prête alors allons-y dit Talla troublé devant une Cathy resplendissante dans son ensemble en lin rose clair qui mettait en valeur son beau tient noir. Subitement il chassa les pensées qu’il commença à avoir à l’endroit de sa cousine. Il ne devait pas, il a toujours su ce faible qu’avait Cathy pour Bouba se dit-il intérieurement. Et c’était la seconde fois qu’il voyait Cathy dans la chambre de son frère à certaines heures. Contre son gré, Cathy le suivit jusqu’à la voiture de Badiène.
_ Entre lui dit-il en lui tenant la portière avant
_ Et Moctar ? Osa-t-elle demander pour ne pas à se retrouver seule avec lui
_ Il dort je prendrai aussi son bulletin
Sans accorder un seul regard à sa cousine, il fit rugir le moteur avant de démarrer. Il lui fallut toute la concentration du monde pour ne pas poser à sa cousine cette question qui lui brulait les lèvres. Pourtant tout lui disait le contraire mais certains signes le maintenaient toujours dans le tourment.
Il avait toujours su garder ce sentiment au fond de lui car rien ni personne ne lui avait donné la possibilité de l’extérioriser. Pourtant cette jeune fille à ses côtés, il l’aimait sincèrement. Mais comment dire à sa mère qu’il aimait la femme qu’elle destinait à son frère ? Comment dire à Cathy qu’il l’aimait alors que depuis petite elle a aimé son frère ?
Pourtant il était prêt il y’a quelques jours à lui dire ce qu’il ressentait pour elle, jusqu’à ce qu’il la voit sortir de la chambre de son frère la prenant pour Fily………..
Durant ce temps, Cathy ne faisait que trembler ce que Talla ne manqua pas de remarquer.
_ Tu es si stressée que ça de prendre ton bulletin à quoi dois-je m’attendre souffla-t-il pour la détendre
_ ……………………..
_ Cathy j’ai remarqué que tu ne m’adressais plus la parole depuis quelques jours. Et je voudrais bien savoir pourquoi ?
Quand il dit cela les larmes de cette dernière sortirent sans qu’elle ne puisse rien dire ………
_ Vas-tu me parler à la fin qu’est qu’il y a ?
Vue qu’ils étaient arrivés à l’école, il se tu et stationna. Après le tralala habituel, le directeur remit enfin à Cathy son bulletin d’où elle vu furtivement sa moyenne de 14/20 et 12/20 sur celui de son cousin.
Dans la voiture ils ne prirent point le chemin pour la maison. Ce chemin qu’il emprunta mené plutôt à une plage pleine de rochers.
_ Descend lui cria-t-il presque maintenant tu vas me dire clairement ce qui ne va pas.
Faisant face à son mutisme habituel, Cathy le vu sortir un sachet du coffre de la voiture qu’il déversa sous ses yeux. Elle reconnut immédiatement ce qui restait de son pyjama et un drap taché de sang.
_ Ou as-tu pris ça lui souffla-t-elle enfin en désignant son pyjama
_ Dans ton sac. Parle-moi Cathy je ne comprends pas ce que cela veut dire. Arrête de pleurer et réponds moi plutôt car, tes larmes ne vont rien arrangés …..
_ Plus rien ne pourra arranger les choses…. Plus rien ni personne tu as gâché ma vie Talla. Que t’ai-je fais pour mériter cela ? Rien…..
_ Tu ne m’a rien fais Cathy. Je ne comprends pas quand tu dis que j’ai gâché ta vie. On était si complice. On se disait tout mais un beau jour tu te réveilles et me considère comme un étranger. Tu es très importante pour moi. Explique-moi ce que ça veut dire. Je me suis réveillé avec un drap taché de sang et par la suite j’ai trouvé cet habit déchiré ensanglanté dans ton à sac à dos……
_ Tu veux vraiment savoir ? La vérité est que tu as abusé de moi lâcha-elle dans un énorme sanglot
_ Abusé, je n’ai jamais abusé de ta confiance …. Cathy je t’…..
_ De quel confiance me parles tu ? Tu m’as violé Talla
_ Non attend c’est impossible moi Talla je ne peux faire une chose pareil
_ Vraiment et pourtant tu l’as fait cet habit n’est autre que mon pyjama que tu as déchiré et ce sang sur ton drap n’est autre que mon innocence que tu m’as volé…
_ C’est impossible je ne me souviens de rien si ce n’est que tu m’as aidé à entrer dans ma chambre…..
_ Et ça été la pire erreur de ma vie. Je me suis levée en entendant du bruit et c’est là que je t’ai vu totalement ivre sur l’escalier. Ne voulant pas que ma tante te vois ainsi, je t’ai aidé coute que coute à te ramener dans ta chambre ……… et….. En voulant te pousser sur ton lit puisque je ne pouvais te soulever pour te coucher tu m’as attrapé pour abuser … de moi….. Je t’ai supplié, je t’ai imploré, j’ai pleuré mais tu n’as rien voulu entendre. Et le pire est que je ne pouvais crier pour qu’on me vienne en aide…… Tu as gâché ma vie, tu as réduit en néant les espoirs de mes parents et de Badiène qu’ils avaient placé en moi. Tu m’as sali je ne vaux plus rien. As-tu entendu Badiène hier en parlant de Fily lorsqu’elle a dit qu’une fille qui dilapide sa virginité comme bon lui semble et tombe enceinte de gauche à droite sans être mariée ne peut forcer le respect des gens. Qui me respectera en sachant cela ? Tu m’as détruit Talla. Fily au moins pourra se marier avec le père de ses enfants et moi qui voudrait d’une femme violée comme moi………….
_ Je suis vraiment désolé Cathy …. Mes mots ne pourront pas réparer ce que j’ai fait. Je me sens terriblement mal ça n’a jamais été mon intention de te faire du mal au contraire…. Si seulement je n’avais pas bu alors rien de cela ne serait arrivé. Toi tu ne voulais que m’aider et moi…. J’ai abusé de toi. Je peux te jurer que je ferai tout ce que tu voudras …. S’il le faut je parlerai à tes parents et à ma mère…….
_ Pour leur dire quoi que, tu m’as violé ? N’as-tu pas pitié de ta pauvre mère te savoir alcoolique lui déchirerait le cœur alors savoir que tu m’as violé l’achèverai simplement. D’abord le décès de ton père, le mariage de Fily et Bouba puis mon viol elle ne pourra pas le supporter. Tu veux le dire à mes parents veux-tu détruire une relation de frère et sœur bien solide. Veux-tu anéantir la famille. Rend moi simplement service en ne disant rien car ça n’engendrerait plus de mal que de bien. Ne cherche plus à me parler, laisse-moi tranquille, souffrir en silence c’est tout ce que je te demande.
Sans lui adressait un seul regard, Cathy ramassa les morceaux de son pyjama qu’elle jeta rageusement à la mer et voulu en faire de même avec le drap avant que Talla lui en empêche en le pliant pour l’enrouler dans son sachet et le remettre dans le coffre de la voiture.
Ce jour-là Talla ne prit pas le repas avec eux ni même le diner. Cathy ne le revu qu’au lendemain jour de son départ……………
Talla ne sut comment il parvenu à reprendre le volant et rentrer sain et sauf avec l’état dans lequel il se trouvait… Il était anéanti par toutes ses révélations et n’eut plus le cœur à rien.
Ce même jour enfermé dans sa chambre, il se jura de ne plus jamais prendre une seule goutte d’alcool de sa vie. Comment pouvait-il faire cela à sa cousine ? A sa Cathy ? Une fille si gentille, timide et innocente…..
Revoir le visage de Cathy qui auparavant était toujours angélique, embrouillé de larmes, de tristesse, de désespoir lui fendit le cœur. Plus il repensait aux paroles de la jeune fille, plus il avait l’impression que des milliers de dagues lui transperçait l’âme à la seconde. Tout comme Cathy il se sentit impuissant, coincé dans le même silence. Sa victime avait raison, parler aurait l’effet d’une véritable bombe au sein de leur famille mais aussi grandement pour eux. Parler ferait plus de mal que de bien.
Contrairement à Bouba qui était l’ainé de ses parents, Talla a toujours été le plus responsable de la famille. C’était le premier à qui ses parents faisaient toujours appel concernant les décisions familiales. C’était le seul à se dévouer corps et âme pour la famille. Tout le monde l’estimait en dehors de ses parents, ses deux petits frères surtout pour qui il représentait un véritable model…..
Incapable de dormir de toute la nuit, il prit des feuilles et entreprit d’écrire une lettre à Cathy.
Cathy qui était toujours partante lorsqu’il s’agissait d’aller à l’aéroport, à l’heure du départ de Talla, partit se coucher jusqu’à ce que Moctar vienne l’appeler :
_ Tu es là lui dit-il On attend que toi pour partir
_ Partir ou ?
_ A l’aéroport accompagner Talla
_ Non allez-y sans moi j’ai mal à la tête
En moins de cinq minutes Talla en personne venu la voir refermant la porte derrière lui pour s’assoir au près d’elle.
_ Que fais-tu là ? Je ne veux plus te voir……..
_ Frappe-moi si tu veux, hurle, crie moi dessus, insulte moi je mérite toutes les blâmes……… Calme toi Cathy essaya-t-il de la réconforter. Je voulais simplement te dire au revoir, te voir et te parler avant de m’en aller….
_ On n’a plus rien à se dire…. Va-t’en
_ Crois-moi Cathy si je pouvais revenir en arrière jamais cela ne se serait passé, j’espère sincèrement qu’un jour tu pourras me pardonner….
_ Comment y parviendrais-je ? Bien que je souffre de ce que tu m’as fait mais ma douleur se multiplie plus en pensant à Badiène et à mes parents à mes rêves que tu as réduit à néant.
_ Et pourtant je donnerai tout jusqu’à ma vie pour réaliser tes rêves. Je suis vraiment désolé dit-il sans la regarder et pour poser sur elle une enveloppe Kaki.
Une femme violée n’oublie jamais son viol. Il peut arriver qu’elle choisisse d’enfermer ce malheureux souvenir dans un coin de sa tête ou il arrive qu’un rappel puisse le faire ressurgir. Une femme violée n’oublie pas mais parvient à vivre avec et aller de l’avant……..
Cathy ne réussit qu’à retrouver gout à la vie presque 1 an après son viol………….
Elle avait changé grâce à cet homme qui sut lui redonner sourire. Voilà deux semaines, qu’elle était rentrée de Rufisque. Pour la première fois depuis qu’elle était chez Badiène, elle partit en vacance chez ses parents. Toute cette tension qu’elle accumula de son viol, elle l’avait recentré à travers ses études. L’absence de Talla l’avait aidé à ne plus se morfondre. Depuis qu’il était rentré elle ne lui avait plus jamais reparlé. Quand elle voyait sa tante au téléphone et savait que c’était lui, elle s’éloignait pour qu’elle ne le lui passe pas. Contre elle-même, Cathy mena un combat pour se débarrasser de cette faiblesse mentale qu’avait engendré ce viol. Et pour cela il fallait qu’elle change par rapport à son bourreau.
En passant en classe supérieur, là où ses cousins s’attendaient à ce qu’elle aille en sortie avec eux et d’autres amis, elle demanda à Badiène de la laisser passer les vacances chez ses parents : une première depuis qu’elle était là.
Très surprise par sa demande, Badiène changea de visage comme si elle était en colère :
_ Pourquoi voudrais tu rentrer chez tes parents t’a-t-on fais quelque chose ici ? S’enquit Badiène
_ Non on m’a rien fait Badiène. Je ne veux pas rentrer car c’est ici chez moi désormais. Depuis 4 ans je suis là, je ne vois que rarement mes sœurs et mes parents. Pour avoir passé en classe supérieur, je ne veux ni de fête ni autre chose. Je ne veux que passer quelques jours à Rufisque mais je reviendrai…..
_ Je comprends, tu dois te dire que ta tante est égoïste mais ce n’est pas le cas. Tu n’es pas seulement ma nièce je te le répète tout le temps mais ma fille. Tu es là depuis quatre ans et jamais tu n’es repartie chez tes parents en vacance bien qu’ils doivent te manquer. Comme tu as bien travaillé tu pourras rester là-bas durant les vacances et revenir à la rentrée. Mais tu vas beaucoup me manquer ….
_ Merci Badiène à moi aussi, vous allez beaucoup me manquer …..
_ Je me suis beaucoup habituée à toi que je n’ai même pas envie de te laisser partir. Tu es la seule à me tenir compagnie et à prendre soin de moi. Mais je devrai m’habituer car un jour tu me quitteras pour rejoindre le domicile de ton mari…
_ Non Badiène jamais je ne me marierai…..
_ Arrête de dire des bêtises petite sotte ! bien sûr qu’un jour tu te marieras et nous rendras très fière ta mère et moi : moi surtout qui suis ta tante paternelle. Ce sera alors à moi de chanter tes louanges…….
Avant même qu’elle ne termine les larmes de Cathy sortirent toutes seules sachant que jamais cela n’arriverait.
_ Pourquoi pleures-tu Cissé ma Dammel ?
_ Badiène je ne veux pas me marier et te quitter. Je resterai toujours à tes cotés……
Ainsi elle repartit à Rufisque chez mes parents. Retrouver sa famille lui fit du baume au cœur. Ses deux petites sœurs lui parurent plus grandes Maguette avait 13 ans et Codou 11 ans. Elles retrouvèrent leur complicité comme si elles ne s’étaient jamais séparées. Le soir lorsqu’elles étaient dans leur chambre, elles passaient des heures à essayer de raconter à leur grande sœur ce qu’elle avait raté durant ces 4 ans. Elles vouaient une si grande admiration à Cathy que cette dernière en devenait honteuse lorsque sa mère la prenait en exemple devant elles…….
Durant son séjour là-bas, Penda la mère de Cathy, remarqua un changement chez sa fille. Un silence qui n’était point l’habitude de son ainée. Malgré tout, elle se dit que c’était sans doute parce qu’elle grandissait….. Et mit cela sur le compte de la puberté.
_ Cathy un homme te cherche lui hurla Fily pour que tout le monde entende.
Oui Fily habitait désormais dans cette maison en tant qu’épouse de Bouba. Ils avaient attendus que Badiène termine son veuvage pour se marier. A la grande surprise de tous, Fily fit un mariage en grande pompe au frais de Talla que Bouba continuer d’emprunter de l’argent.
Ce même jour ou Fily et ses enfants aménagèrent à la maison. Badiène appela sa nièce dans sa chambre pour la mettre en garde :
_ Cathy je sais comment tu es. Je t’ai éduqué. Tu as grandi sous mes yeux et as reçu une très bonne éducation. Il n’y a jamais eu de problème ni de malentendus entre toi et les enfants mais désormais nous ne sommes plus seuls dans cette maison. Tu sais comment est Fily à chaque fois on l’entend se battre dans le quartier. Alors J’aimerai que tu gardes tes distances avec elle. Ne traine pas du tout dans sa chambre et réfléchis bien aux sujets de discussion que tu auras avec elle. Si tu fais cela je ne vois pas de raison à ce que vous vous disputiez. Fait attention à elle, Fily n’est ni une amie, ni une confidente pour toi.
Cathy exécuta les demandes de sa tante. Durant les deux premiers mois de sa première année à la maison, Fily se comporta bien envers tous. Dès son arrivée, elle avait commencé à faire toutes les chambres des garçons. Quand celle de sa belle-mère, c’était à Cathy uniquement que revenait le droit de la faire. Comme chacun garder ses distances envers elle, après deux mois Fily fit tomber son masque pour ne faire désormais que la cuisine, sa chambre et s’occuper sa petite famille.
La relation de Badiène et de sa belle-fille était des plus froides, tout comme Badiène, Fily était entrée dans la maison en se méfiant de sa belle-mère. Elles n’échangeaient que le strict minimum. Badiène ne la considérait pas comme sa belle-fille et elle non plus ne la considérait pas sa belle-mère. Et comme Cathy était la chouchoute de la maison, elle guettait le moindre faux pas de cette dernière pour jubiler. Et la visite de ce jeune homme fut une aubaine pour elle.
Comme Cathy semblait surprise, Fily s’écarta pour laisser apparaitre le jeune homme.
_ Lamine !!! Laissa échapper Cathy qui semblait agréablement surprise
Lamine était ce jeune homme qui avait su lui redonné le sourire. A Rufisque, Cathy avait comme loisir d’aller à la plage de Keury Kaw avec ses sœurs mais seule la plupart du temps. Après un mois là-bas, elle rencontra Lamine celui qui lui redonna de nouveau confiance en la vie.
A chaque fois, elle apercevait ce même jeune homme jouer au foot à la plage. Et le hasard fut qu’ils logèrent dans la même maison. Leurs appartements faisaient face l’un à l’autre. Et de fil en aiguille ils firent connaissance.
Le courant passait bien entre eux et comment pouvait-il en être autrement ? Lamine était de nature très taquin. Cathy riait en pleurer dès fois de ses blagues. Adorant lire, le père de Lamine étant professeur de français, Cathy allait souvent chez Lui emprunter des livres. Lamine était un mignon garçon qui avait comme passion le football. Cette passion lui empêchait en quelques sortes d’exceller dans les études cela faisait 3ans qu’il essayait toujours de décrocher son bac. Avoir le bac, était la condition de son père afin qu’il puisse intégrer son école de foot.
Il devenu le premier petit ami de Cathy. Entre eux c’était l’amour à l’état pur. Comment l’expliquer ? Cathy ne savait rien des relations amoureuses. Il est vrai qu’ils s’aimaient beaucoup. Lamine respectait amplement Cathy, jamais il n’avait essayé de déraper en sa compagnie. Et pour dire vrai sa belle dulcinée ne lui en laissait pas l’occasion. A chaque qu’il voulait ne serait-ce que lui faire un bisou, il se heurtait au refus catégorique de Cathy en plus d’une mélancolie de sa part qu’il ne parvenait à expliquer. Malgré tout il n’insistait jamais. Et secrètement était heureux d’être tombé sur une fille aussi chaste qu’elle.
Cathy se disait très chanceuse d’avoir quelqu’un comme Lamine. Un homme qui n’essayait jamais d’aller loin avec elle. Comme tous les jeunes, ensemble ils faisaient des projets d’avenir surtout professionnel. Mais à chaque fois que Lamine parlait mariage Cathy se braquait aussitôt. Comme il le lui disait à chaque fois, ses projets à lui, étaient d’avoir son bac, percé dans le foot et ensuite de faire de Cathy sa femme.
_ Décroche ton bac d’abord et aussi il y’a pleins d’autres choses auquel tu devrais penser avant le mariage lui rétorquait toujours Cathy sous le ton de la rigolade._ Cathy qui est ce jeune homme ? demanda Badiène
Cathy : C’est Lamine un ami à moi
Bouba : Prenez place
Badiène : C’est la première fois que je vois cet ami
Cathy : Il habite à Rufisque avec mes parents
Badiène : Ah tu vas bien mon enfant
Lamine : ça va très bien
Cathy : Et mes parents ?
Lamine : ça fait 15 jours que je suis à Dakar ….
Cathy : Ah bon pourquoi ?
Lamine : Papa a été affecté à l’école Martin Luther King et du coup j’ai été transféré.
Badiène : Cathy sert lui quelque chose à boire.
Après avoir servi de l’eau fraiche à son invité, Cathy alla retrouver Fily en cuisine.
_ Fily ou en est le repas ? Osa-t-elle demander
_ Pourquoi tu as faim ?
_ Non Fily je voulais juste te demander de me faire une assiette pour mon invité et moi ……
_ Ah Cathy tu n’es plus une fillette mais une femme. Et que ce soit la première et la dernière fois que tu me dis comment servir mon repas que j’ai cuisiné. Attends de faire toi-même la cuisine pour manger en tête en tête avec ton invité. Tu ne fais rien dans cette maison mais ne te gêne jamais pour faire la belle…..
De côté Fily n’avait pas tellement tort. Et au début de ses vacances à Rufisque, sa mère le lui avait rétorqué. Badiène l’avait bien éduqué, elle lui avait même donné une vie de princesse mais sans les travaux domestiques et la cuisine. Et depuis durant toutes les vacances chez ses parents, elle commença à faire le ménage tout comme ses sœurs. Pour dire vrai les travaux domestiques n’étaient pas du tout son fort : la cuisine surtout. Elle ne connaissait rien à ce rayon, sa tante ne l’avait jamais initié à cela. Et sa mère ne manquait pas l’occasion de la forcer à l’assister en cuisine.
Sans mot, elle laissa Fily ruminait de plus bel.
Elle n’eut une tête à tête avec son amoureux qu’après le repas qu’ils prirent tous ensemble.
_ Lamine il ne faut plus venir me rendre visite ici. Ce n’est pas respectueux que va penser ma tante. En te montrant la maison la dernière fois ce n’était pas pour que tu y viennes…..
_ Je voulais te voir et connaitre ta famille. Cathy crois-moi si je suis avec toi ce n’est pas pour jouer. Et sache que je respecterai ta décision en ne venant plus te rendre visite ici. Mais n’empêche j’espère te voir…
_ Tu me verras Lamine dès fois peut être …..
_ Cathy je sais que tu es naïve et que tu ignores beaucoup de choses des relations … Tu es très belle ma chérie et ta beauté ne passe pas inaperçue. Beaucoup aimeraient se retrouver à ma place
_ Tu n’as pas à t’inquiéter, je suis avec toi et je serai avec toi et personne d’autre…….
En revenant d’accompagner Lamine qui était rentré. Cathy trouva une Badiène contente non contente était peu dire… Elle était radieuse et discutait même avec Fily qui profitait de la bonne humeur de sa belle-mère.Votez, partagez, laissez moi vos avis😘
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COUP DU SORT TOME 1
General FictionComme toute personne elle crut aux rêves...... Comme toute femme elle rêva d'un grand et beau mariage....... Comme toute femme elle voulut d'un bonheur immense ............... Comme toute femme elle crut au mariage ............. Comme toute femme...