Le Royaume De Zania : Un Destin très spécial

La Botanique

- Avant de vous laisser entrer, je vous demande de ne toucher à absolument rien. Ce n'est pas pour faire le professeur strict mais simplement pour vous protéger. Les plantes de Zania sont différentes de celles d'ici. Même si elles se ressemblent physiquement, elles ne réagissent pas de la même manière. J'espère que vous avez bien compris.

Pour la première fois de ma vie, je ne veux pas désobéir. Cependant, je ne sais pas si c'est parce que j'ai été captivée par son discours, que j'ai peur de ce qu'il y a à l'intérieur de ce dôme ou bien que j'ai simplement envie d'apprendre.

- Lina ? Ça va ? Tu as l'air... Comment dire.... Inquiète. Ça ne te ressemble pas.

- Ne t'inquiète pas Kaï, je vais bien. C'est juste que... Je ne sais pas, je sens mon cœur battre rapidement, je tremble. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant.

- Tu as peur Lina ! C'est bien la première fois que je te vois effrayée.

- Ne te moque pas.

- Viens entrons. Je reste avec toi.

En me disant ceci, il me prend le bras et se rapproche de moi. Il a réussi, je ne suis plus apeurée, au contraire, je me sens forte et rassurée. Je ne sais comment mais dès que Kaï est proche de moi, je me sens différente, il fait ressortir une personne de moi que je ne connais pas. Je dois avouer, que cela me dérange un peu. Pendant toutes ces années je me suis battue pour avoir la réputation d'une fille ayant un cœur de pierre mais dès que je suis arrivée à l'internat, lorsqu'il se rapproche de moi, je n'y arrive plus.

Mr Muñoz nous fait enfin entrer dans la serre et là nous sommes tous émerveillés. Des milliers de couleurs se trouvent en face de nous : du bleu de toute teinte, des centaines de nuances de rouge passant du magenta au fuschia ou bien du rose bonbon au pourpre, du jaune à porter de vue, du vert et bien d'autre. Nous sommes l'un derrière l'autre à regarder autour de nous comme si nous regardions pour la première fois.

- Regarde Kaï ! Là-bas !

- Wow ! C'est splendide. Je n'avais jamais vu des papillons aussi colorés.

- Regardez Kaï et Lina découvre la nature pour la première fois. Que c'est mignon. entendis-je derrière moi

Je me retourne donc. C'était Camille ; une des filles populaires que je déteste tant.
Elle m'a toujours détesté alors que je ne lui ai jamais réellement parlé. Je suis arrivée un an après elle. Depuis tout ce temps, elle n'a pas changé, toujours plus grande que moi, blonde aux yeux bleus, plein de bijoux, des vêtements que la plupart des personnes ne peuvent s'offrir, se prenant pour quelqu'un supérieur aux autres, soit une fille pourrie gâtée dont papa et maman vivent dans un manoir (où il n'y a que de la valeur monaitaire). Je trouve que cette description est parfaite ! C'est tout à fait normal d'ailleurs vu que je suis parfaite.

- Salut Camille. Il faudrait que tu arrêtes de parler de toi comme cela sinon tes jolies écuyères vont se rendre compte que tu n'es pas si intelligente que tu laisses sous-entendre.

- Laisse tomber Lina, elle a toujours été jalouse de toi et tu le sais très bien.

Après cette remarque blessante de Kaï, elle se retourne et se concentre sur le cours de Mr Muñoz, il nous explique les propriétés d'une des plantes. Elle permet de guérir tout type de plaies, elle ressemble fortement à de la menthe mais d'après lui : "Si vous mangez une de ses feuilles, vous risquez de vous endormir plus rapidement que vous ne le pensez". Il faut simplement la poser sur la blessure et la laisser agir pendant une dizaine de minutes.

- Le cours est terminé, j'espère que vous avez pris des notes de cette séance car personne ne sait quand est-ce que vous serez interrogés sur la plante nommé "guépla".

En retournant dans le bâtiment principal, je remarque Mr Dorisa et un autre homme discuter au fond d'un couloir sombre ; je jure qu'ils discutent de chose dont on ne devrait pas être au courant.

Il fallait que je sache de quoi il s'agissait, ou de qui d'ailleurs. Kaï était parti avec d'autres de ses amis, je sais qu'il m'aurait interdit de faire ce que je m'apprête à faire, voir même a y avoir pensé, mais j'ai besoin de savoir.