Rencontre inattendue
Un cri aigu s'échappa de la bouche de Vanessa. Ralph l'enlaça pour l'empêcher de courir et sentit le battement de son cœur contre lui.
-Calmez-vous s'il vous plaît. Je ne voulais pas vous effrayer.
-Ah oui? Alors c'est réussi, gronda Vanessa sur le choc. Lâchez-moi toute de suite.
-Tout doux chaton. Vous pouvez rentrer vos griffes. Que faisiez-vous ici toute seule? Ce quartier est très dangereux Vanessa.
-Bonjour au masochisme. Sous prétexte que je suis une femme je ne dois pas me promener ici toute seule. Je peux me defendre toute seule. Merci de vous inquiéter pour moi.
-Félicitations.
Elle croisa les bras et le toisa de haut en bas.
-De toute façon, j'allais rentrer. Au revoir.
-Sage décision.
-Pardon? fit-elle en se retournant.
-Rien. Vous allez venir à ma fête n'est-ce pas?
-J'aurais bien aimé mais... Elle s'interrompit brusquement.
- De toute façon je n'allais pas venir.
Ralph eut un sourire amusé et s'avança vers elle. Il leva la main, la porta à son visage et caressa sa joue.
-Ne me mentez pas. Je sais que vous avez envie de venir Vanessa. Et si vous laissez votre cœur parler un peu ma chérie.
-Ma mère ne veut pas. Je vous enverrai un cadeau.
- Votre présence aurait été mon plus beau cadeau Vanessa.
Elle recula pour échapper à sa main trop caressante à son goût.
-C'est ça.
-J'aurais aimé que vous soyez avec moi à tournoyer dans mes bras.
Tout en parlant de sa voix douce, il s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.
-Si votre père était là, il aurait pu la convaincre de vous laisser sortir. Les filles sont souvent plus proche de leur père.
-C'est vrai. Mais il n'est plus là . Je l'ai perdu quand j'avais quatre ans, dit-elle avec émotion dans la voix.
-Moi aussi j'ai perdu mon père. C'est dur d'être élevé sans un figure parternel.
- Je suis désolée. Il a dû beaucoup vous manquer.
-C'est vrai. Mon père est mort sous mes yeux . C'est une chose que j'aimerais pas me rappeler mais j'ai dû mal à oublier ce drame.
-Désolée. Je ne voulais pas que vous faire ressasser des vieilles blessures.
-C'est rien. Me feriez-vous l'honneur de diner avec moi le lendemain soir? Pour compenser votre absence demain soir.
-Avec plaisir Ralph. Maintenant je dois partir.
-Vous avez peur que votre petit-ami nous suprenne ici?
-Je n'ai pas de petit ami.
-C'est tous ce que je voulais savoir.
L'idiot! Il l'a très bien eu. Elle faillit le frapper pour effacer ce sourire arrogant sur ses lèvres.
-Parfait. Aucun rival à l'horizon. Donc rien ne nous empêche qu'on sort ensemble tous les deux et devienne plus intime.
Elle se dégagea de son étreinte. Elle ouvrit la bouche mais Ralph posa un doigts sur ses lèvres.
-Chut! Réfléchissez. Venez je vais vous reconduire.
Vanessa le suivit sans protester.Anne-Marie regarda la télévision dans le salon avec son frère et sa mère. Paul fixa sa montre de temps à autres et regarda la porte.
-Vous venez avec nous demain soir? demanda t-il à sa sœur.
-Non merci. Vanessa et moi préférons rester à la maison.
-Vous êtes bien conscientes que vous n'êtes pas jumelles n'est-ce pas? Dis, laquelle d'entre vous deux est amoureuse de Ralph Mainville?
-Mêles toi de tes ognons, espèce de vieille tête de noix.
La sonnerie du téléphone retentit et Anne-Marie alla décrocher.
-Maison des Lapierre, bonsoir.
-Vous êtes Vanessa Lapierre?
- Non sa grande sœur Anne-Marie.
-Alors dites à votre sœur qu'elle n'est pas la bienvenue chez nous ainsi que votre famille. Les assasins comme vous doivent rester dans leur trou à rat ou derrière les barreaux. C'est là que se trouve votre place.
-Comment osez-vous me parler ainsi? Et puis qui êtes-vous?
- Marianne Mainville. Passez le message à votre sœur.
-Mais...
Mais Marianne avait déjà raccroché.
-C'était qui ? demanda sa mère.
-Marianne Mainville, répond sa fille encore sur le choc.
-Voilà les ennuis recommencent, soupira Caroline.
-Que veux-tu dire maman ? s'enquit Anne-Marie. Qui est cette femme? Tu la connais?
-Non.
-Moi aussi j'aimerais comprendre maman. Je t'ai bien entendu dire que les ennuis recommencent, reprit Paul.
-Il n'y a rien à savoir. Que t'a dit Madame Mainville?
-Que nous sommes des assassins.
Vanessa fit son entrée et les regarda l'un après l'autre.
-Que se passe t-il? demanda t-elle. Vous faites une tête tous les trois.
-La mère de Ralph a dit qu'elle ne veut pas de nous chez elle, répondit sa sœur.
-Je viens de voir Ralph et il ne m'a rien dit de tel, déclara Vanessa sans réfléchir.
-Tu viens de voir Ralph? s'écria sa mère.
-Vous aviez rendez-vous ? demanda Anne- Marie.
-Pas du tout. Nous nous sommes rencontré par hasard.
-Quel heureux hasard! fit Paul d'un ton sarcastique.
Elle le foudroya du regard et sortit suivit d' Anne-Marie.
-Il m'a demandé de devenir sa petite amie.
-Que lui as-tu répondu?
-Que j'allais réfléchir mais tu sais que ma reponse est non n'est-ce pas?
- Mais ton cœur dit oui sœurette. Vanessa, donnes lui sa chance. En plus il est très canon.Le lendemain matin
-Je peux ? demanda Anne-Marie. Maman part faire des courses et va passer voir quelques amis, vu que Paul et moi allons au fac et tu seras seule, elle voulait savoir si tu veux l'accompagner?
Passer la journée à courir après sa mère pour voir ses anciennes amies. Quel ennui. Pas question.
La sonnerie du téléphone retentit. Anne-Marie décrocha.
-Allô! Oui elle est là. Je vous la passe.
-C'est qui? s'enquit Vanessa
-Ton petit copain.
-Il n'est pas mon petit copain, bougonna t-elle. Bonjour Ralph, murmura t-elle.
Anne-Marie sortit et referma la porte derrière elle.
-Vous êtes encore au lit?
-Ouais.
-J'espère que vous avez passé une bonne nuit. J'ai passé toute la nuit à penser à toi et à la réponse que tu vas me donner, murmura t-il en passant brusquement au tutoiement. Personne ne nous écoute n'est-ce pas?
-Non.
-Je rêvais que je t'embrassais hier soir et te serrais dans mes bras. Ta douce peau frémissait sous mes caresses...
-Arrête Ralph, chuchota t-elle.
-Tu me donnes la réponse maintenant?
-J'ai très peur Ralph, tu sais.
-Peur de quoi bébé? De qui? Pas de moi j'espère. Tu sais très bien que je ne ferai rien qui te blesserais et te ferais souffrir, la rassura t-il.
-C'est ça. Mais maman m'a interdit de te revoir, chuchota t-elle en le tutoyant à son tour. Cette relation commence déjà mal si ma mère s'oppose à ce qu'on se revoit tous les deux.
-On ne peut vraiment pas se voir ce soir bébé?
- Nous y avons déjà discuté de cela Ralph. D'ailleurs beaucoup d'autres filles seront heureuses de valser dans tes bras ce soir.
-C'est toi que je veux Vanessa. Ecoutes si je ne t'interesse pas, dis-le moi franchement, ajouta t-il d'un ton blessé.
-Ce n'est pas ça Ralph.
La porte s'ouvrit brusquement et Vanessa faillit lâcher le combiné en voyant sa mère.
-Avec qui tu parles Vanessa?Lens Lesly Pompilus dans le rôle de Ralph Mainville.
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La Force du destin Tome 1
RomanceAccusée Vincent Lapierre de l'assassinat de son mari , Marianne Mainville ne voit pas la relation de la fille de celui-ci avec son fils d' un très bon oeil . Pris entre leurs deux mères respectives , Vanessa et Ralph font tous leur possible pour com...