Chapitre 28

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Quand les Lapierre ont entendu le nom de famille de Stephane, ils tréssaillèrent et ils échangèrent un regard discret.
-Allons danser ma chérie, dit Ralph qui voulait à tout prix éloigner Vanessa de son cousin et de Charlotte.
-La prochaine danse sera pour moi, prévient Stephane à Vanessa.
-Pour ça, tu dois passer sur mon corps pour toucher Vanessa, fulmina Ralph devant l'audace de son cousin. Jamais. Tu m'entends? Je te conseille de rester loin de Vanessa, Stephane.
-Est-ce une menace cher cousin? sourit Stephane pour énerver son cousin.
-Prends le comme tu veux Stephane.
Ralph et Stéphane passèrent la soirée à échanger des regards hautains.
-Détends-toi mon chéri, il veut juste t'énerver.
-D'accord mon amour, répond t-il en appuyant son front contre le sien. Cette soirée est la tienne, ne la gâchons pas mon amour.
Il l'embrassa sur le front et l'enlaça plus étroitement.

-Ce ne sera pas facile de séparer ces deux tourtereaux, marmonna Stéphane à Charlotte.
-On verra bien, grinça t-elle entre ses dents.

Le lendemain matin
Vanessa se reveilla très tard, un sourire naquit sur ses lèvres quand elle repense à la soirée.
Sa porte s'ouvrit et Caroline rentra. Vanessa fut suprise car depuis la mort de son père, sa mère ne cherche pas à rentrer dans sa chambre. Elle leva brusquement et fait son lit.
-Tu sembles bien presser Vanessa? fit remarquer Caroline.
-Oui je reprend le boulot aujourd'hui.
-Tu t'es bien amusée hier soir?
Vanessa se raidit et se retourna vers sa mère.
-Dis ce que tu as à dire Caroline.
-Je sais que tu étais avec le fils des Mainville au cours de la journée d'hier. Et vous avez passé toute la soirée chez les Cormier ensemble.
-Contente que tu sois au courant.
-Qui t'a offert ce collier?
-Quel collier? demanda Vanessa pour la narguer.
Elle jubila intérieurement en voyant qu'elle a eu l'effet escompté. Caroline est très énervée.
-Ne me prends pas pour une idiote, cria t-elle. Le collier que tu portais hier soir qui a attiré beaucoup l'attention.
-Il m'a été offert par Ralph Mainville pour mon anniversaire.
-Ah c'est bien ce que je croyais! Vous êtes amants maintenant. Et qui t'a donné la permission d'accepter ce cadeau?
-Qui t'a donné le droit de nous cacher que notre père était vivant? rétorqua Vanessa. As-tu réfléchi à la peine que tu nous as causé?
-Petite égoiste, je voulais te protéger.
-Nuance Caroline! Tu voulais protéger ton image plutôt que de croire en ton mari et penser à tes enfants. Alors arrêtes maman, si quelqu'un a agi par égoisme, c'est bien toi.
-Tu ne sais pas ce qui c'était passé Vanessa. Arrêtes de me condamner.
-Vas-y racontes moi Caroline. Je suis toute ouïe. Allez-y, dit-elle en ouvrant largement son oreille.
-Pour une dernière fois Vanessa, je t'interdis de revoir ce garçon sinon je vais prendre de sérieuse mesures contre toi.
-Interessant.
-Je suis très sérieuse Vanessa.
-J'aimerais bien passer la journée à t'écouter me menacer mais je dois gagner ma vie. Excuses-moi.

Quelques heures plus tard.
Vanessa reprit son service dans le restaurant et veille à servir tous les clients. Elle alla se reposer quelques minutes sur un tabouret quand son portable sonna.
-Vanessa Lapierre à l'appareil.
-Salut ma belle!
-Qui êtes-vous?
-Nick Tarson.
-En somme Bill Sébastien. Que me veux-tu?
-Je ne suis pas Bill Sebastien.
-Aussi faux si on me dit que Lavalas et PHTK firent alliance un jour.
-Comment!
-Désolée si ton oreille ne fonctionne pas en même temps que ton cerveau.
-Tu es bizarre.
-Très. En quoi puis-je t'aider?
-Je voulais t'apprendre quelque chose sur Ralph Mainville.
-Toujours fidèle à son maître. Quel gentil chien.
-Si tu penses que je vais me laisser insulter par une petite intrigante comme toi...
-Ah ça y est je t'intrigue maintenant. Tu sais ce que tu dois faire avec ton info?
-Heu...
-Compte ton troisième doigt avec et assieds-toi dessus.
-Espèce de...
Vanessa ne lui laissa pas le temps de finir et lui raccrocha au nez.
-Idiot, murmura t-elle en souriant.
Deux bras viennent encercler sa taille, elle sursauta et se retourna brusquement.
-Ralph! Tu m'as fait peur. Arrêtes tu vas me faire renvoyer.
-Oh que non ma chérie. Ce restaurant appartient à une cousine de mon père. Je fais ce que je veux.
-Lysanne est une cousine de ton père?
-Ouais. Mon bisou maintenant. Ce que tu m'avais envoyé sur whatsapp ce matin m'a laissé sur ma faim. Viens, dit-il en l'entraînant dans un corridor derrière le comptoir.
-Oú ça?
-Fais-moi confiance mon amour. Viens.
Elle secoua la tête en souriant et le suivit. Il l'amena dans un petit salon qui était jusqu'alors inconnu à Vanessa.
-Tu vas m'attirer des ennuis Ralph.
Il posa ses lèvres sur les siennes pour la fait taire.
-Avec qui étais-tu au téléphone toute à l'heure? s'enquit-il en l'invitant à prendre place dans le canapé.
-Personne. Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu sortais avec Charlotte?
-Nous y revoilà, soupira Ralph. La séance de l'interrogation a commencé.
-Je te rappelle que c'est toi qui m'interrogeais sur mes appels.
-Alors tu parlais bien au téléphone avec quelqu'un quand j'arriverais?
-Alors tu es bien sorti avec Charlotte?
-Ne fais pas l'enfant Vanessa.
-Mais je ne fais pas l'enfant. Vous les mecs, vous aimez interrogé les filles et dès qu'on le fasse à notre tour, vous montez sur vos grands chevaux.
-Bon bref Vanessa, je ne suis pas venu ici pour me disputer avec toi.
-Alors vous êtes sorti ensemble oui ou non? Elle a pris un malin plaisir hier soir pour le dire.
-Que veux-tu que je te dise bébé? Oui je suis sortie avec elle mais c'était pas du sérieux. Je ne voulais pas t'attrister ma chérie.
-Merci de te soucier de mon état d'âme.
Il l'attira sur ses genoux.
-Vous avez un véritable problème vous les filles, quand on vous avoue quelque chose que vous tenez à savoir vous devenez verte de jalousie mais quand on ne vous dit rien pour vous protéger...
-Ah tu croyais donc me protéger.
-Bien sûr ma chérie.
-Il faut que je retourne travailler maintenant Ralph.
-On se voit ce soir?
-Je n'ai pas encore fait mon deuil Ralph.
-D'accord, soupira Ralph en levant les mains d'un geste apaisant. Je peux t'inviter à dîner?
-Je vais y réfléchir.
-Non, donnes-moi une réponse précise. Je dois reserver une table pour nous.
Il l'embrassa et caressa son visage. Vanessa soupira et s'appuya contre son torse.
-Tu sais très bien que je ne peux rien te refuser quand tu m'es si proche. Alors c'est oui.
-Merci ma chérie.

On frappa à la porte, ils sursautèrent et se regardèrent. Ralph alla ouvrir. Paul apparut et lança derrière lui.
-Elle est là maman. Je m'en occupe.
Ralph échangea un regard avec Vanessa qui haussa les épaules.
-Que se passe t-il Paul? s'enquit Vanessa qui craint le pire.
-Ecoutes Vanessa, je ne sais pas ce qui s'est passé entre maman et toi ce matin mais quelqu'un l'a appelé pour lui dire que tu t'es enfermé dans une chambre avec Ralph. Elle est encore plus énervée car elle dit que tu as sapé son autorité.
-Quoi! s'énerva Vanessa.
-Elle est ici et menace de faire un scandale.
-Viens je te raccompagne, dit Ralph.
-Non. Je vais la retrouver.
Elle l'embrassa puis le quitta.
-A la maison toute de suite, Vanessa Lapierre, ordonna Caroline.

La Force du destin Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant