Marc chercha Anne-Marie des yeux dans la bibliothèque, finalement il la remarqua sur une table qui se trouvait au fond avec un livre en main. Elle étudiait.
-Je t'ai cherché partout, lui dit-il d'un ton rempli de reproche.
-Et finalement tu m'as trouvé, répliqua t-elle sans lever la tête du livre qu'elle lisait. Tu me cherchais pourquoi?
-Bébé, nous nous sommes vu depuis hier après-midi et hier soir tu n'as même pas daigné répondre à mes appels. Pourquoi?
-Dario m'a proposé de mettre nos portables sur mode avion pour qu'on ne soit pas dérangé. Nous avons eu tellement de choses à nous raconter que nous avons oublié la notion du temps. On a passé un bon moment.
Marc se rembrunit et s'efforça de paraître decontracter.
Anne-Marie sourit intérieurement en voyant la mâchoire crispé de son petit ami. Ça lui apprendra de vouloir jouer avec elle en la prenant pour une idiote.
-Dario? Et qui est ce Dario? demanda t-il d'un ton cassant en commençant à ne plus pouvoir se retenir.
-Mon cousin, voyons. Je t'ai parlé de lui hier, lui rappela Annie avec une gaieté feinte. Tu as oublié?
-Ah oui, ton fameux cousin du Cap. Comment va t-il? demanda t-il les dents serrées.
-Bien. Ce soir, je vais l'emmener au ciné. Tu t'imagines Marc, dit-elle en lui prenant la main pour la secouer avec ferveur. Il n'a jamais mis les pieds dans la capitale et il veut voir la ville en une semaine.
-Ah bon? Tu crois avec cette remontée d'insécurité, c'est raisonnable. Que pense ta mère?
-Rien.
Bien sur qu'elle n'allait rien dire vu qu'elle essaie de jeter sa fille dans les bras de ce cousin éloigné, pensa Marc.
-Et nous? Quand aurons-nous le temps de consacrer à notre couple? gronda t-il.
-Excuses-moi, je croyais que tu te montrais compréhensif vu que Dario ...
-Compréhensif! Siffla Marc. Un paysan sort de je ne sais où et accapare toute l'attention de ma copine et tu veux que je sois compréhensif?
Quelques têtes se tournèrent vers eux.
-Marc s'il te plaît, on est dans une bibliothèque, baisses un peu le ton. Je ne te savais pas si prétentieux. Dario est un chic type.
-Je m'en fiche qu'il soit un chic type. Comment veux-tu que je sois compréhensif pendant que cet individu est resté collé à ton basque et nous empêche de nous voir. Tous ces temps que tu passes avec lui, tu l'aurais dû passer avec moi.
-Mais tu m'avais dit que tu serais occupée pendant toute la semaine avec ta cousine qui vienne passer quelques jours de congés chez toi. C'est ce que tu m'as dit n'est-ce pas?
-Certes mais c'est pas pour autant que tu dois passer tout ton temps libre avec lui Annie, lui reprocha t-il.
-Marc c'est mon cousin.
-Je m'en fiche. Cet imbécile a le béguin pour toi, non. Tu ne le vois pas? Sûrement il profite de la moindre occasion pour te toucher.
-Serais-tu jaloux Marc? Je ne l'ai pas été, moi, quand tu as sorti avec ta cousine.
-Quelle cousine? demanda t-il un peu perdu.
-Ta cousine qui t'a accompagné au barbecue...
Il fronça les sourcils.
-Ah Martine. Ce n'est pas la même chose. Je t'en prie Annie ne passe pas autant de temps avec lui. Tu me manques.
-Je ne peux pas lui faire ça et maman...
-Nous y voilà! Vu qu'elle me déteste, elle espère sûrement te caser avec cet espèce de paysan.
-Dis donc, je ne te savais pas si snob et je n'accepterai que tu lui traites de manière si méprisable...
-Voilà! Il ne manquait plus que cela. Que tu le defends. Tu sais quoi? Je vais me libérer cette semaine, j'aimerais bien rencontrer ce fameux cousin.
-Bien sûr, il serait aussi temps que tu me présentes ta fameuse cousine aussi, répliqua t-elle d'une voix mieilleuse.
-Je meurs d'envie de t'embrasser Annie, chuchota t-il d'une voix douce en changeant brusquement de sujet.
Il lui prit ses deux mains et les embrassa tout en la fixant dans les yeux.
Annie fut troublée de le voir changer de sujet si brusquement.
-Ça fait longtemps que j'ai pas goûté à ces lèvres.
-On ne va pas s'embrasser ici Marc, dit-elle paniquée de voir Marc si près d'elle. Nous ne sommes pas seuls.
-Méchante! S'il te plaît bébé.
-Non Marc.
-Bébé.
-Trop de monde autour de nous Marc. Qu'est-ce qui te prend?
-Salut! dit une fille derrière eux.
Ils sursautèrent et se retournèrent d'un même mouvement. Marc eut une moue contrariée qui n'a pas échappé à Anne-Marie.
-Marc, ça fait longtemps que je te cherchais, déclare la fille d'une moue contrariée. Que fais-tu dans un lieu aussi ennuyeux?
Elle prit place sans attendre d'être invité et ignora la présence de Anne-Marie.
Devina qu'elle a affaire avec la fameuse Martine Santini, Anne-Marie commence à rassembler ses affaires pour partir.
-Attends Anne-Marie, dit Marc.
Mais elle est déjà partie et ne se retourne pas aux appels incessants de Marc.
-Alors c'est elle Anne-Marie.
-Ecoutes Martine, j'ai bu dans la soirée et je t'ai embrassé sur le coup de l'alcool. Ne viens pas tout faire foirer avec ma copine. Je suis assez clair?
-Mais non Ralph, je voulais juste être gentille et rencontrer celle qui a fait battre le cœur de mon ex. La douce Anne-Marie.
-C'est une charmante fille c'est vrai. Mais je ne veux pas te la présenter. D'où sors-tu cette idée de te présenter à ma petite amie?
-Connais-tu la rumeur?
-Quelle rumeur?
-Tout le monde dit que nous nous sommes réconciliés. Si ça arrive aux oreilles de ta copine, tu serais foutu Marc. Il faut qu'on dissipe ce léger malentendu.
-Tu as raison. Mais là il faut vraiment que je parte. A plus!
Il prend son sac à dos et tourna les talons.*******
-Conduis-moi à sa chambre Tobby, dit Ralph le cœur battant.
Quand ils arrivèrent devant la chambre, Ralph frappa trois coups.A l'intérieur
Vanessa leva de son lit en soupirant. Ce petit garçon est une vraie plaie. Elle se demande comment sa tante fait pour le supporter. Elle alla ouvrir la porte.
-Sérieux Tobby...
Elle s'arrêta net et écarquilla les yeux. Elle regarda Ralph de la tête au pied.
-Ralph! Oh mon Dieu!
Elle s'élança dans ses bras et il ouvrit grand ses bras pour l'accueillir et la serra contre lui.
-Vanessa mon amour, murmura Ralph dans son cou en humant son parfum. Je rêve?
-Non mon amour. Incroyable mais vrai. Oh Ralph.
Tobby les regarda les yeux brillants de curiosité.
-Tu la connais? demanda une petite voix derrière eux.
Ils sursautèrent brusquement et se séparèrent. Ils ont oubliés la présence de Tobby.
-Tobby, va dire à Rita de me préparer un café bien chaud mon chéri, dit Vanessa.
-J'y vais.
Ralph se retourna vers elle, il prit son visage ses deux paumes puis colla son front au sien.
-Ralph!
-Vanessa ma chérie.
-Que va t-on faire Ralph? Comment es-tu arrivé jusqu'ici? Ta mère est au courant?
En quelques mots Ralph lui raconta toute l'histoire, il regarda Vanessa ouvrit et fermer la bouche durant le récit.
-Si nos mères respectives sachent que nous sommes ensemble ici, elles vont chercher à nous separer Ralph.
-Je sais ma chérie. On ne va rien dire à Carline et Federico. On va leur demander de ne rien dire sur notre présence à nos mères.
-Oui mais Ralph...
-Chut bébé, profitons de l'instant présent. Je meurs de faim, lui avoua t-il d'une voix rauque en fixant ses lèvres.
-Tu n'as pas pris ton petit-déjeuner? Je vais demander à Rita...
-Non je ne parle pas de ce faim-là bébé, murmura t-il en la tirant vers lui.
Il pencha la tête et posa ses lèvres sur les siennes, elle noua ses bras autour de son cou et répondit à son baiser.
Sa langue demande accès à sa bouche, Vanessa se serra contre lui pour approfondir leur baiser.
-Ça fait si longtemps, chuchota Vanessa.
-Oui bébé. Ne me fait pas languir.
Il la fait reculer jusqu'à sa porte et la serra contre lui, il n'y a que leurs vêtements qui leur sépare.
Il l'embrassa passionnément et le corps de Vanessa frissonna de désir, elle s'accrocha à son cou car ses jambes sont devenues molles.
-Hummmm. Ça c'est un baiser.
-Tobby! s'exclamèrent t-ils en cœur.
Pour la deuxième fois, ils se séparèrent sur le regard brillants du petit garçon.
-J'ai déjà vu papa fait ça à maman. Alors tu es amoureuse de ma cousine Ralph! s'exclama le petit garçon.
-Tatie est sûre qu'il a sept ans, dit Vanessa en secouant la tête.Ralph remarqua que Vanessa tordit la main. Elle qui a la langue bien pendue voilà qu'elle est devenue muette face à un gosse de sept ans.
En voyant la mine réjouit de Ralph, elle lui donna une tape sur l'épaule et la fusilla du regard.
Ralph s'approcha de Tobby et l'entraîna en bas.
-Allons dans le salon Tobby, on va voir une petite discussion entre homme, tu es d'accord?
Le petit garçon hocha la tête et la suit.
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La Force du destin Tome 1
RomanceAccusée Vincent Lapierre de l'assassinat de son mari , Marianne Mainville ne voit pas la relation de la fille de celui-ci avec son fils d' un très bon oeil . Pris entre leurs deux mères respectives , Vanessa et Ralph font tous leur possible pour com...