La Force du destin Tome 1

Chapitre 4

Le rencard

- Réponds-moi Vanessa, ordonna Caroline. Ça fait longtemps que je t'attend et toi tu es restée ici à parler au téléphone tranquillement.
-C'est ta mère? demanda Ralph.
-Oui. Tu peux passer chez elle à dix heures.
-Chez toi? dit Ralph supris.
-Euh oui.
-Bien sûr. J'y serai ma chérie. A toute à l'heure. On dirait que ta mère est un vrai dragon, ajouta t-il avant de raccrocher.
  L'idiot il le payera cher, pesta Vanessa.
  Vanessa leva les yeux et regarda sa mère.
-Bonjour maman! Je parlais avec un ami.
-Je comptais t'emmener avec moi mais vu que tu n'es pas prête je vais partir. Ton frère m'attend.
-D'ac, dit-elle toute contente qu'elle ne l'a pas forcé à venir avec elle.
-Ton petit-déjeuner est sur la table et il y a du jus de fruit sur la table aussi. Ça m'ennuie vraiment de te laisser seule à la maison.
-Ne t'inquiètes pas maman, répondit-elle bien vite.
  Après le départ de sa mère, elle se leva pour aller se préparer rapidement pour attendre Ralph Mainville. A dix heures précises, la sonnerie de la porte d'entrée retentit. Elle arrangea sa robe et se recoiffa dans le miroir du hall de l'entrée.
   Ralph était debout sur le seuil avec un bouquet de fleurs dans une main, nerveusement il pressa la sonnette.
-Waw! dit Vanessa en ouvrant la porte.
-Salut!
-Et moi qui pensais que ça ne se faisait plus.
-Quoi? s'enquit Ralph en fronçant les sourcils.
-Rien, merci, donnes-les moi. Je vais les mettre dans un vase. Hmmm! Entres je t'en prie.
  Elle prit les fleurs et le fit asseoir dans le salon.
-Tu veux boire quelque chose?
-Non merci. Tous ce que je veux c'est ta réponse et ... toi, dit-il en la  détaillant de la tête au pied sans chercher à cacher son admiration. Cette robe te va bien ma chérie. Elle met ta poitrine en valeur et tes jambes...
-Ta mère a appelé hier soir, coupa brusquement Vanessa qui se sent chaud tout à coup.
-Ne t'inquiètes pas, elle n'a pas toute sa tête, dit-il distrait par les jambes de Vanessa.
-Ta mère ne va pas bien?
   Il leva, l'enlaça et l'attira sur ses genoux.
-Que crains-tu bébé?
-Que tu me brises le cœur, lâcha t-elle. Laisses-moi me relever.
-Non. Il faut que nous soyons très proche pour ce que j'ai prévu de te faire.
   Il plongea les yeux dans les siens.
-Nous sommes seuls n'est-ce pas? demanda t-il au bout d'un moment.
-Oui, murmura t-elle.
   Il passa un doigt sur ses lèvres. Incapable de résister aux lèvres pulpeuses, il s'approcha et posa ses lèvres sur les siennes.
   Elle entrouvrit les lèvres et répondit à son baiser.
Vanessa ferma les yeux pour savourer leur baiser et les différentes sensations que les mains de Ralph lui font ressentir en la caressant.
  Ralph eut un sourire satisfait contre ses lèvres de la voir s'abandonner entre ses bras, il le savait, Vanessa ne pourrait pas lui résister.
   Etourdie par le baiser de Ralph, elle noua ses bras autour de son cou pour rapprocher leurs corps encore plus.
   Sa main descendit vers son dos pour le caresser et l'autre descendit de son cou à sa poitrine. Vanessa eut un sursaut et s'éloigna.
-Quoi? fit-il. Je veux juste te toucher ma chérie.
-Non.
-Ben d'accord bébé.
    Vanessa leva et prit place dans le canapé à côté de lui. Elle prit un petit paquet enrubanné et le lui tendit.
-Joyeux anniversaire Ralph.
   Elle l'embrassa légèrement et alla s'éloigner mais Ralph la retint contre lui et approfondit leur baiser.
-Tu me rends fou bébé.
   Perdus dans leur baiser ils ne n'entendirent pas le grincement de la porte d'entrée.
Paul s'appuya contre la porte et gratta la gorge pour attirer leur attention.
-Comme ça on s'amuse derrière le dos de maman, fit-il amusé.
  Vanessa repoussa brusquement Ralph et se leva prestement, ce dernier passa la main dans ses cheveux et fit un léger grimace.
-Alors Vanessa, tu ne nous présentes pas? s'enquit Paul.
-Bien sûr. Ralph je te présente mon frère Paul, Paul voici Ralph Mainville.
  Les deux hommes échangèrent une poignée de main et se regardèrent dans les yeux.
-Enchanté Ralph.
   Puis il se tourna vers sa sœur.
-Vanessa il y a des provisions dans la voiture, va les chercher s'il te plaît.
-Mais..
-Obéit pour une fois Vanessa, claqua la voix sèche de Paul.
  Ils échangèrent un regard puis Vanessa finir par sortir.
  Qu'est-ce que Paul va bien pouvoir raconter à Ralph.

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-Quelles sont vos intentions envers ma sœur? demande Paul.
-Mes intentions sont honnêtes. J'aime votre sœur.
-Vous ne la connaissez pas. Comment pouvez-vous l'aimer?
-Nous nous communiquons depuis plus d'un an par whatsapp et son déménagement nous a encore plus rapproché.
-Ah laisses moi deviner, vous entrenez déjà une relation à longue distance. Très original. Mais ça ne suffit pas.
-Oui, je sais. C'est pour ça que nous nous apprenons à mieux nous connaître.
-Comme vous le faisiez toute à l'heure.
-Vanessa est une fille formidable et magnifique. Je l'aime Paul. Je ne ferai rien qui pourrait la blesser.
-Si un jour vous le faîtes pleurer, vous aurez affaire à moi.
-Arrêtes Paul. Tu as assez joué le rôle de son grand-frère.

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   Quand Anne- Marie quitta le campus, elle ne voit pas la voiture de Paul. Pourtant il avait promis de venir la chercher.
-On dirait que quelqu'un vous a planté Mademoiselle, fit une voix derrière elle.
   En remarquant le jeune homme qui a renversé son plateau sur elle et qui s'est moqué d'elle après, elle se renfrogna car ce qu'il a fait est toujours resté en travers de sa gorge, elle a dû mal à l'oublier.
-Je peux vous aider?
-Non merci, dit-elle d'un ton sec.
-Je renouvelle mes excuses pour avoir renversé votre repas mais la façon que vous avez réagi est vraiment drôle.
-Allez, continuez à vous moquer de moi. Ça flatte votre égo, non? dit Anne-Marie les dents serrés.
-Je me presente. Marc Anthony Morin. Mes amis m'appellent Marc ou Tony.
-Et moi Anne-Marie Lapierre, présenta t-elle avec réticence.
-Puis-je vous rendre service?
-Je vous ai dit non.
-Il a sacrément de chance.
-Qui est-ce?
-L'homme à qui vous êtes si fidèle. Je ne tiens qu'à vous rendre service gente demoiselle.
-J'attendais mon frère. Visiblement il ne va pas venir.
-Je serai heureux de vous reconduire Anne-Marie. Venez, ma voiture est garée par là.
-J'habite à Turgeau, Avenue du travail.
-C'est sur ma route. Allons-y.
  Après un peu de réticence, Anne-Marie finit par céder et monta dans la voiture.

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  Paul échangea un dernier regard à Ralph et prit congé.
-Il t'a menacé? s'enquit Vanessa.
-Non. Ne t'inquiètes pas. Comment va Anne-Marie?
-Elle va bien et elle a repris ses études aujourd'hui.
-Elle étudie quoi?
-Elle est dans la pédiatrie. Elle adore tellement les enfants. Et ta sœur?
-Michelle va avoir son diplôme bientôt en architecture. Il faut que je parte ma chérie, j'ai rendez-vous avec quelques potes.
-Ah oui ? fit-elle sceptique.
-N'oublies pas notre rencard demain soir.
-Non je n'allais pas oublier.
-A demain soir ma chérie
   Il l'embrassa longuement et prit congé d'elle.
  Après le départ de Ralph, son frère la rejoint dans la cuisine et la regarde qui prépare le dîner.
  Il s'adossa contre le lévier et la fixa de son regard sombre.
-Trouves-tu que c'est correct d'inviter un garçons chez toi en l'absence de maman.
-Nous ne faisons rien de mal à ce que je saches, riposta t-elle énervée que son frère les a surpris.
-Dis-moi Vanessa d'où connais-tu ce garçon pour que tu sois si intime avec lui? Ça ne te ressemble pas Vanessa.
-Ça ne te regarde pas.
-Bien sûr que ça me regarde. Je ne veux pas qu'il remplisse ta tête d'idiotie et te fasse souffrir après, s'énerva t-il à son tour en s'approchant de la fenêtre.
-Merci pour ta solitude mais je peux me débrouiller toute seule. Je suis assez grande pour prendre soin de moi.
-Viens voir.
  Vanessa s'approcha et écarquilla les yeux. Elle crut que son cœur allait s'arrêter de battre.
-A mon avis tu n'es pas la seule à bénéficier de ses petites attentions, dit Paul en grinçant les dents.

Sabrina Desrosiers dans la peau D'Anne-Marie.