Chapitre 13

69 14 0
                                    


-Comment osez-vous faire ça dans mon salon? cria Caroline stupéfaite.
   Ils sursautèrent, Anne-Marie mit de l'ordre dans ses vêtements et se releva rapidement.
-Ce n'est pas ce que vous croyez Mme Lapierre... commença Marc.
-Taisez-vous. Je vous ai vu. Sortez de chez moi.
-Je suis désolé que vous nous avez supris comme ça. Votre fille et moi...
-Allez-vous en.
   Anne-Marie posa la main sur son épaule pour qu'il n'insiste pas.
-Je vais régler ça, chuchota t-elle.
-Je t'appellerai Anne-Marie. Bonne nuit Madame.
    Anne-Marie alla sortir pour reconduire Marc quand Caroline la retient par le poignet.
-Assieds-toi. Tu reste ici. Tu n'as rien à me dire?
-Marc était venu m'aider à préparer quelques exercices...
-Ces exercices sont ceux que j'ai pu assister sur mon canapé.
    Les joues de sa fille s'empourprait de honte et elle baissa la tête.
-Oú est ta sœur?
-Elle est...
-Oú est-ce qu'elle est Anne-Marie?

                  **********
   La maison qu'on donnait la fête n'était pas trop loin de la maison des Lapierre. Après avoir traversée quelques rues, Vanessa arrive chez elle et s'engouffra sur la véranda quand il fut arrêté par la poigne ferme de Ralph.
-Je t'en prie Vanessa, arrêtes je t'en prie. Je suis désolé pour ce qui s'est passé toute à l'heure. Michelle a toujours été une petite peste.
-Je ne voulais pas que vous vous disputiez avec elle à cause de moi.
-C'est déjà fait, rétorqua t-il agacé. Je n'ai pas apprécié la façon qu'elle t'a parlé. La ville est dangereuse Vanessa. Tu t'imagines ce qui aurait pu t'arriver. Jamais je ne me serais pardonné.
-Laisses-moi rentrer Ralph.
-Non. Je ne veux pas que cette soirée finisse sur cette note bébé, chuchota t-il.
    Il pressa son corps contre le sien et caressa sa joue.
-Non pas comme ça.

   Ils entendirent des cris à l'intérieur, Vanessa s'éloigna rapidement.
-Mon Dieu! Ma mère est déjà rentrée.
-Il ne manque plus que cela, maugréa Ralph.
-Je dois rentrer maintenant.
-Nous nous verrons demain n'est-ce pas?
-Oui.
-Laisses-moi t'embrasser pour te souhaiter bonne nuit.
    Sans attendre sa réponse, ses lèvres couvrirent les siennes. Vanessa croyait que sa respiration allait s'arrêter. Ralph lui embrassa fougueusement.
   Quand la main de Ralph glissa sur son postérieur pour lui communiquer la force de son désir, elle sourit intérieurement et le repoussa.
-Tu vois l'effet que tu me fais? chuchota t-il.
-Bonne nuit, souffla t-elle.
     Elle ouvrit la porte doucement et se faufila à l'intérieur. Ralph attend qu'elle referme la porte pour partir avec un sourire idiot sur ses lèvres.

    Le lendemain matin.
  Vanessa et Anne-Marie échangèrent un regard complice quand leur mère fit son entrée dans la cuisine.
-Oú étais-tu hier soir Vanessa? demanda sa mère. J'ai demandé ta sœur, elle n'a pas su quoi repondre.
-Maman, il faut que je te parle.
-Je t'écoute, répondit-elle d'un ton crispé.
-Je sors avec quelqu'un et il aimerait faire ta connaissance.
-Ah oui?
-oui.
-C'est qui?
-Ralph Mainville. Il m'emmène au parc aujourd'hui.
-Mais quelle audace ma chère. Tu oses me dire ça en face? Tu sais très bien ce que je pense de lui.
-Mais maman...
-Tu n'iras nulle part avec lui.
-Je ne risque rien avec lui maman. C'est un garçon honnête.
-Je t'interdis de le revoir.
-Vanessa, intervint sa sœur. Tu ne la feras pas changer d'avis. En ce moment elle est très en colère et fait tout le monde le payer. Le vieux Jacques et lui sont en très mauvais termes, dit Anne-Marie qui avait supris sa conversation téléphonique.
-Tu as osé m'espionner Anne-Marie?
-Tu l'as bien fait avec Vanessa. Je reproduis la même chose.
-Arrêtes ton insolence Anne-Marie. Quant à toi Vanessa je t'interdis de revoir ce garçon. Paul, peux-tu me conduire quelque part?
-Tu as rendez-vous avec lui n'est-ce pas? demanda Vanessa.
-Je fais ce que je veux.

                  ************
  Vanessa était plongée dans sa lecture et n'entendit pas les pas de Ralph qui lui avait rejoint sur le véranda.
  Il mit les deux mains sur ses yeux.
-Ralph c'est toi?
-Quelle intuition! Tu es déjà habitué à mes mains. Que ce sera t-il quand je te prodiguerai des caresses sur tout ton corps.
  Le cœur de Vanessa bat plus rapidement à cette vision de la main de Ralph sur son corps. Elle la chassa rapidement pour que Ralph ne remarque pas son embarras.
-Mais non idiot c'est pas la douceur de ta main comme tu le dis c'est ton parfum.
-Comment vas-tu? chuchota t-il près de son oreille.
   Son souffle dans son cou lui fait frissonner et elle ferma les yeux.
-Je tiens le coup.
   Il pencha et mordilla son oreille.
-Arrêtes Ralph.
     Il déposa un baiser bref sur ses lèvres et alla s'installer en face de lui.
-Qu'es-tu allée faire chez Tania ce matin?
-J'avais un compte à regler avec elle. Et ça ne te regarde pas.
-Bien sûr que ça me regarde. Tu es trop jalouse ma chérie. Je sors qu'avec toi et je n'aime que toi ma chérie. C'est bien que tu sois jalouse ça me prouve à quel point que tu es amoureuse de moi.
-Je ne suis pas jalouse, protesta t-elle en boudant.
-Nous partons?
-Je vais me changer et je reviens. Tu veux boire quelque chose?
-Va te changer Vanessa, intervint Paul qui les rejoint dehors. Ralph et moi t'attendons ici en compagnie d'une bière.
  Vanessa les regarda l'un après l'autre puis les laissa.

   Quelques minutes plus tard, elle réapparut, vêtut d'un bermuda noir, un corsage rose bonbon et des sandales fermés plats.
   Les yeux de Ralph remonta vers son visage et descendit vers ses jambes qu'il rêverait entourés autour de ses reins quand il plongerait en elle au moment oú ils feront l'amour. Il se sent à l'étroit dans son pantalon et la présence de Paul qui n'arrange pas les choses. Il n'écoute plus ce dernier et se concentra sur Vanessa.
-Amusez-vous bien les amoureux, dit Paul, ignorant ce qui passe autour de lui.
    Dans la voiture, Vanessa se tourna vers Ralph et remarqua son air soucieux.
-Ça va? demanda t-elle.
-Je m'excuse pour le comportement de ma sœur hier soir.
-C'est pas grave.
-Je ne veux pas que le comportement de Michelle affecte notre relation Vanessa.
-Ça n'arrivera pas Ralph. Tu as parlé ta mère de moi?
-Oui ... Vanessa... En fait, c'est une femme très...
-Ne m'en dites pas plus, je comprends. Elle ne veut pas me rencontrer, devina t-elle.
-De même que la tienne. Dis-moi c'est moi qu'il n'aime pas ou tous les gars qui s'approchent de trop près.
-Aucune idée vu que c'est toi que je laisse m'approcher de si près.
-Je le prends pour un compliment.
    Il gara la voiture près du place de Champs de Mars et aida sa compagne à descendre.
   Ils rentrèrent sur la place.
-C'est ici que les gens se sont élus domicile après le catastrophe du douze janvier.
-Le 12 janvier 2010 est inoubliable. Déjà huit toutes ces années écoulées et le palais n'est pas encore reconstruit.
-Avec le gouvernement qui ne pense qu'à s'empocher l'argent du peuple, comment le palais pourrait être reconstruit?
-Tu ne vas me dire que tu es un anti de ce régime en place?
-Tu t'attends à quoi? A ce que je ferme les yeux sur la misère du peuple et l'atrocité qu'on les fasse subir.
-Mais vu le milieu d'oú tu viens...
-Non Vanessa. Avant tout je suis un haïtien et je suis pour le développement de mon pays mais je suis contre les manifestations violentes dans les rues.
-Que crois-tu? C'est encore nous les victimes. Et je te rappelle que le gouvernement a l'habitude d'incruster les gens dans le manif pour créer le chaos.
-Bon nous ne sommes pas là pour discuter de la politique n'est-ce pas?
-Tu as raison.
-Je pensais que nous sortirons ce soir mais j'ai quelques travaux à finir.
-Des devoirs?
-Hummm, on peut dire ça.




    

La Force du destin Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant