Chapitre 34

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   Quelques minutes plus tard, Vanessa les rejoint dans le salon et remarqua que Tobby était absent.
-Où est Tobby? demanda t-elle.
-Il est allé joué dans le jardin avec un de ses copains qui est venu le voir.
-Mais il faut pas les laisser seuls, s'écria t-elle.
-Du calme Vanessa. Viens ici.
   Elle alla se blottir contre lui.
-Je vois que tu ferais une excellente mère, lui fit-il remarquer. Tant mieux car nous aurons des enfants très tôt.
-Ne nous emballons pas trop Ralph. Pensons juste à ce que nous vivons en cet instant. J'arrive toujours pas y croire que nous sommes là tous les deux.
-Moi non plus bébé.
   Il penchait la tête pour l'embrasser mais elle l'arrêtait.
-Rita pourrait nous voir et rapporte tout à tatie. Ils vont trouver ça bizarre. Nous venons à peine de nous rencontrer et puis on est déjà si intime tous les deux.
     Ralph lui jeta un regard irrité et s'éloigna d'elle.
  Elle remarqua sa mine contrariée et poussa un soupir en prenant place à côté de lui sur le sofa.
-Ralph...
-S'il te plaît Vanessa.
  Elle posa la main sur son épaule et s'appuya contre lui.
-Ces derniers jours sans toi étaient un véritable enfer Ralph. Je ne veux pas qu'on nous sépare de nouveau alors que nous venons de nous retrouver mon amour.
-Oui je te comprends mais il n'y a personne ici, murmura t-il en se tournant vers elle.
  Elle attira sa tête vers elle et posa ses lèvres dans son cou.
-Je suis désolée d'avoir réagi ainsi, je t'aime.
  Ralph leva les yeux au ciel.
-Pour la première fois, la grande Vanessa s'excuse.
  Elle mordilla le lobe de son oreille et sourit quand elle l'entend gémir.
  Il la repoussa sur le sofa et s'allongea sur elle en souriant.

   
  Anne-Marie était assis dans le salon pour terminer son travail qu'il n'avait pas pu terminer dans la bibliothèque quand Marc était venu l'interrompre.
  La sonnerie de la porte retentit, elle soupira puis alla ouvrir. Qui ça peut être? se demanda t-elle.
  Quand elle ouvrit, elle resta interdite sur le seuil.
-Anne-Marie Lapierre n'est-ce pas? demande Martine Santini.
-En quoi puis-je vous aider? s'enquit-elle sur la défensive.
-Je voulais rencontrer celui que Marc appelle son passe-temps préféré, dit-elle avec dédain. Marc sortait avec moi avant que vous venez fourrer votre nez là oú il ne faut pas.
-C'est ça, et pourquoi il ne m'a jamais parlé de vous.
-Nous nous étions séparés temporairement mais maintenant tout est rentré dans l'ordre.
-Si tout est rentré dans l'ordre comme vous le dites si bien ma chère, je ne vois pas la raison de votre présence chez moi.
-Ne soyez pas insolente. Vous ferez moins la maligne si vous saviez à qui vous vous adressez. Quiconque se permettra de se frotter à ma famille mordra le doigt.
-C'est vrai, vous avez raison sur ce point, je sais de quoi vous êtes capable. Vous êtes...
-Anne-Marie, cria Paul.
   Il arrive en quelques minutes près d'eux.
-Que se passe t-il ici? Mademoiselle Santini, en quoi pouvons-nous vous aider s'il vous plaît?
-Ne vous inquietez pas Paul. Mlle Santini a terminé et elle va partir toute de suite de chez moi. Merci de refermer la porte derrière vous.
-Vous vous entendrez parler de moi.
-On a assez entendu parler de vous. Sortez maintenant.
  Quelques minutes plus tard, la sonnerie retentit à nouveau.
-Grrrrrr. Si c'est encore elle, je lui éclaterai sa tronche dit Anne-Marie.
-Ne fais rien de stupide Annie, recomnanda son frère Laisses-moi ouvrir.
  Quand Marc apparut dans le salon, accompagné de Paul, Anne-Marie leva les yeux au ciel. Paul s'excusa et les laissa.
-Pourquoi tu t'es sauvé au milieu de la conversation Annie? Ne me refais plus un truc pareille.
-Oui Doc, répondit Anne-Marie du bout des lèvres.
-Pardon?
-Rien. Qu'est-ce que tu veux? Tu ne m'as pas assez vu aujourd'hui?
-Non.
-C'est toi qui as envoyé Martine ici?
-Que t'a t-elle dit?
-Réponds tout simplement à ma question
-Non.
-Alors j'ai bien fait de le foutre à la porte.
-Anne-Marie! s'exclama Marc choqué
-J'en suis sûre qu'elle voulait juste être gentille avec toi et faire ta connaissance. Et sûrement, dissiper cette rumeur.
-Quelle rumeur?
    Marc la regarda avec suspicion.
-Vraiment? Tu ne le sais pas? Mais je t'ai vu bavardé avec cette commère de Clarelle.
-Et alors?
  Devant son silence, Anne-Marie continue.
-Maintenant si tu n'as plus rien à me dire, tu peux partir, je dois achever mon devoir.
-Pourquoi ne pas l'achever ce soir? Oh excuses-moi, Mme sort avec son cousin. C'est pour lui que tu me repousses maintenant? D'ailleurs oú est-il? Il veut t'éloigner de moi n'est ce pas?
-Calmes-toi Marc, dit Annie en se tordant de rire. Ce... ce cousin n'existe pas.
-Quoi! s'écria Marc. Oh Annie, en l'attirant vers lui. Tu ne peux pas savoir quelle torture tu m'as fait enduré cette semaine.
   Il la repoussa brusquement sur le canapé et la recouvrit de son grand corps. Annie écarquilla les yeux.
-Marc qu'est-ce que tu fais?
-Je prend ce qui m'appartient. Annie, je ne peux plus attendre. Je veux te toucher, te caresser partout, m'enfuir dans ta douce moiteur et te marquer à jamais, murmura t-il d'une voix rauque par le désir.
-Marc...
-Chut bébé, je sais ce que tu vas dire. Paul est là.
   Il pencha la tête et mordilla sensuellement ses lèvres.

                 ***********
    Demain très tôt, Federico et Carline quittèrent la maison. Carline quitta la maison de bonne humeur car elle remarqua que sa nièce a une bonne entente avec le neveu de son mari. Elle espère que Ralph lui fera oublier ce garçon de la capitale.
-Comme ça Ralph, tu n'es jamais venu dans le Nord, avait fait remarquer Vanessa quand ils prenaient leur petit déjeuner.
-Bien sûr, j'étais venu avec mon père mais c'était il y a longtemps.
    Un silence s'installa dans la salle à manger.
-Ma nièce se ferait un plaisir de te faire visiter la ville, avait dit Carline pour rompre le silence. Je ne sais pas si Vanessa aura le temps de t'amener à Plainsance. N'oubliez pas d'apporter vos chapeaux, nous sommes en été et le soleil ne vous ferait pas de cadeau.
-D'accord tata. A plus tard.
  Carline sourit et les quitta.
-Ta tante est une vraie pipelette mais elle est charmante, le contraire de ta mère.
-Ouais elles sont tellement différentes. Parfois je me demande si elles sont vraiment sœurs.
-Elles n'ont pas la même personnalité mais physiquement, elles se ressemblent.
-Mais tu n'as rencontré ma mère que deux ou trois fois, ajouta Vanessa.
-Oui et la quatrième, je lui ferai clairement  savoir que tu m'appartiens. Bon dépêchons nous, tu as beaucoup de choses à me montrer aujourd'hui. A propos, pourquoi tu tiens tant à aller à Plainsance.
-Idiot c'est ma commune, la ville d'où je viens.
-Dans ce cas, nous devons absolument visiter la ville oú ma future femme a vécu pendant quelques temps.
  Vanessa leva les yeux au ciel et termina son repas.
-Et c'est aussi le lieu de l'importante rencontre de Jean Jacques Dessalines et de Alexandre Pétion, nos héros de l'indépendance.
   Quelques minutes plus tard, ils montent en voiture sans oublier de prendre le repas que Rita leur avait préparé.
-Oú allons-nous maintenant?

 

La Force du destin Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant