Chaptre 36

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   Après quelques minutes de marches, Vanessa et Ralph s'arrêtèrent tout essoufflé.
-Arrêtons-nous ici, j'ai faim.
-La marche t'a ouvert l'appétit à ce que je vois, la taquina Ralph.
-Loll.
   Il ouvre le tapis qu'ils avaient apporté et déballe le repas que Rita les avait concocté.
-Hummm, ça sent bon, fit Vanessa.
-Toi aussi sent bon, chuchota Ralph en refermant les bras autour d'elle.
   Vanessa s'appuya contre son torse et Ralph enfouit sa bouche dans son cou en écartant quelques mèches. Vanessa frissonna.
-J'arrive pas y croire que nous sommes seuls ici. Loin de nos familles, nos amis, perdus dans la nature, murmura Ralph d'une voix paresseuse.
   Il la retourna vers elle, plongea les yeux dans les siens. Vanessa se sent trésaillir au plus profond de son être sous l'intensité du regard de Ralph. Elle est à la fois excitée par ce qu'elle lut dans ses yeux et a peur aussi. Il caressa son visage. Vanessa alla dire quelque chose mais Ralph l'en empêche en écrasant ses lèvres sur les siennes.
   Il la souleva dans ses bras et la fit allonger sur la couverture mise par terre et nicha son corps entre ses jambes.
-Ralph! chuchota Vanessa.
-J'ai attendu ce moment tellement longtemps Vanessa. Toi et moi, seul. Sans nos mères pour nous mettre la pression. Sans personne pour nous interrompre. Nous sommes seuls et libre de faire ce que nous voulons.
  Vanessa fut à la fois excitée et craintive par ce qu'elle voit dans les yeux de Ralph. Il parcourut le visage de Vanessa de petit baiser, il pencha la tête et mordilla le lobe de son oreille et sourit.
-Je sais que tu n'es pas prête Vanessa, chuchota t-il.
-On ne va rien faire?
  Ralph haussa les sourcils d'un air surpris.
-Pas ici chérie. Au risque de nous faire arrêter ici.
  Vanessa fit la moue.
-Quand nous le ferons, ce serait dans mon lit ou le tien.
   Vanessa détourna la tête pou cacher son embarras.
-Dès qu'il s'agit du sexe, tu fais moins ta maligne n'est-ce pas? lui taquina Ralph.
-Bla-bla.
-Ecoutes Vanessa, bientôt tu vas avoir dix neufs ans, tu n'es plus un bébé, et nous aurons bientôt un an n'est-ce pas?
-Que sous-entends-tu? Tu ne veux plus attendre c'est ça?
-Laisses tomber bébé. Mangeons.
  Il déposa un baiser sur ses lèvres et leva. Elle lui donna un plat et se servit elle-même.
-Combien d'enfants aurons-nous? s'enquit Ralph.
-Deux enfants.
-Je pensais qu'on pourrait avoir au moins trois ou quatres.
-Quoi?
-Oui. Un garçon et deux filles. Les filles auront tes petites fossettes et sûrement pas ton caractère cochon.
-Hey! fit-elle en lui donnant une tape sur l'épaule. Et le garçon ton côté arrogant.
-Moi, arrogant!
-Ouais. On va s'établir ici ou à la Capitale?
-A la Capitale.
-Je t'aime, murmura Vanessa.
-Redis-le moi, chuchota Ralph.
-Je t'aime, répéta t-elle.

                ***************
   Paul finit son service quand on lui dit qu'une femme demande après lui, en approchant, il remarqua Michelle appuyé contre sa voiture.
-Michelle! Que fais-tu ici?
-Tu n'es pas contente de me voir, on dirait.
-Non c'est pas ça. Je ne m'attendais pas à te voir ici tout simplement.
-Tu seras en service ce soir?
-Non. Je suis policier scientifique.
-Ah! dit Michelle visiblement soulagée.
-On dirait que tu es soulagée. Serais-tu peinée si je disparaissais un jour?
-Je ne souhaite la mort de personne. Et en Haïti, les policiers perdent leur vie plus facilement que les hors de la loi. Comment va ta sœur?
-Anne-Marie?
-Non l'autre.
-Ah Vanessa. Elle va bien. Pourquoi tu demandes de ses nouvelles?
-Je me demande tout simplement comment a t-elle pris le départ de Ralph.
-Le départ de Ralph?
-Oui maman a envoyé Ralph au Cap-Haïtien dans le succursale de l'Entreprise. Il est à Limonade.
-Limonade!
-Oui chez un oncle que nous avons là-bas.
-Je ne savais pas que ta mère avait un frère au cap.
-Ma grand-mère était capoise, oncle Federico a hérité de la maison de sa mère et est retourné vivre au Cap.
-Tu as un oncle qui s'appelle Federico?
-Oui. Federico Deshauteur. Pourquoi es-tu supris?
-Ça se pourrait que j'ai entendu parler de lui. Je viens du Cap moi aussi. Et je ne savais pas que tu as des familles dans le Cap.
-Oui. J'en ai.

La Force du destin Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant