Chapitre 7 : Un allié précieux

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De longues secondes passèrent, Ariane et Troy se fixaient intensément du regard, chacun exprimant silencieusement des émotions différentes.

Ariane était encore sous le coup de d'adrénaline.

Elle était en colère contre Troy, il lui faisait éprouver tout un panel d'émotions qui commençait à la rendre folle ! Cet homme avait décidément le don de la mettre dans tout ses états.

Elle avait envie de le frapper pour lui apprendre à respecter la vie des gens, elle voulait qu'il cesse de la regarder avec ce petit regard en coin provocateur, elle voulait lui faire ravaler son petit sourire narquois.
Et elle voulait savoir ce qu'il fabriquait dans ce sous-sol, pour que même son propre frère ignore ses activités. Mais surtout, elle avait peur pour ses amis.

Troy était abasourdi par ce qu'il voyait.

Cette fille était vraiment un cas particulier. Il l'avait laissée enfermée, sans armes, dans son bureau il y a plus d'une heure. Et maintenant, elle se tenait devant lui, armée et soutenue par un membre de son groupe. Il ne savait pas s'il devait être impressionné par son courage, ou énervé qu'elle lui ait une nouvelle fois tenu tête. Jamais dans toute sa vie, il n'avait été autant tiraillé entre l'envie d'abattre quelqu'un ou de s'en rapprocher.

Dans tout les cas, elle provoquait chez lui une tempête d'émotions qu'il avait énormément de mal à gérer.

C'est lui qui brisa le silence le premier :

— Décidément, tu lâches pas le morceau facilement toi ! J'aimerais bien savoir comment tu as réussi à sortir de mon bureau et à venir jusqu'ici. Accompagnée en plus.

Il avait ponctué sa dernière phrase, d'un regard lourd de sens et de conséquences envers Vincent.
Ariane lui répondit sur un ton de défi :

— Quand ça me tient à cœur, je ne lâche jamais rien, désolée. Et tu sauras comment j'ai fait tout ça, quand je saurai où sont mes amis et comment ils vont !

Troy ne put retenir un petit rire. Ariane était méfiante, elle braquait une arme sur lui, ses amis étaient désarmés et pourtant, il avait l'air parfaitement détendu.

— Si tu veux tout savoir, je leur ai rien fait. Tu pourras leur demander après si tu veux, ils sont dans la pièce à côté, dit-il d'un air parfaitement serein.

Il lui indiqua une petite pièce sans porte à sa gauche. Ariane regarda rapidement sans bouger, afin de garder Troy en joue. Ils étaient là, elle allait bientôt pouvoir les sauver ! Cette révélation l'avait légèrement troublée et ce fut avec la voix un peu plus tremblante qu'elle reprit la "conversation" qu'elle tenait avec Troy. Celui-ci était en train de regarder ses camarades, quand elle reprit la parole :

— D'accord je veux bien te croire. Alors, amène-les ici et libère-les !

Il lui répondit d'un ton soudain très sérieux :

— C'est d'accord, mais avant tu dois savoir quelque chose.

Il inspira profondément et fit quelques pas vers elle, ce qui la fit resserrer instinctivement sa prise sur son arme.

— Quand mes hommes ont lancé l'assaut sur ton groupe resté en retrait, la situation à dégénéré. L'un des tiens, le vieil homme, est mort en voulant se battre contre nous. Un autre à été gravement blessé.

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