30) Objectif

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La semaine se passa tranquillement et j’appris les joies de la vie en colocation. Mon “syndrome koala” comme l’appelait Javi, disparut en quelques jours mais je ne vis aucune raison de renvoyer mon locataire sur le canapé : le lit était largement capable de nous accueillir à deux et ça me permettait d’avoir de la chaleur humaine près de moi. Entre autre.

Nous faisions le trajet jusqu’à la patinoire ensemble et je n’ai plus rien senti d’anormal, malgré mon stress au moment d’entrer dans les vestiaires. Brian m’avait rapidement prévenu que ma mère était venu faire un scandale et qu’il l’avait mise dehors mais je sentais bien qu’il allait falloir que je fasse quelque chose : mon portable était saturé de ses messages que je supprimais sans lire et j’avais peur qu’elle finisse par trouver là où j’habitais…


Peut être que c’était un défaut chez moi mais j’étais légèrement mono obsessionnel : quand je voulais quelque chose, j’étais prêt à tout pour l’obtenir et à m’y mettre à fond. Habituellement c’était pour le patinage, pour l’instant c’était Javi. Les deux n’étaient pas étrangers mais ça me changeait quand même…

J’avais beaucoup réfléchi et déduis que j’avais mes chances : il ne m’avait pas repoussé quand je l’avais embrassé et il ne s’était pas éloigné alors que je l’avais littéralement agressé dans les vestiaires, ça ne pouvait être que bon signe… probablement...
Je m’évertuais donc à trouver des moyens divers et variés pour attirer son attention. J’avais par exemple toujours porté des survêtements assez près du corps, mais je prenais maintenant un malin plaisir à choisir ceux qui mettaient le plus mes courbes en valeur, n’hésitant pas à porter des pantalons qui auraient pu être désignés comme des collants tellement ils laissaient peu d’imagination. Les exercices d’étirements, dont je n’avais jamais été un grand fan, étaient maintenant mon terrain de prédilection et je m’appliquais à me cambrer ou me courber au maximum. J’engageai aussi beaucoup plus le contact qu’avant, c’est à dire que je me décollais de Javi uniquement pour les besoins de l'entraînement. Il aurait pu en avoir marre mais là aussi il ne dit rien, acceptant la vague de suraffection dont je l’inondais sans se plaindre ; ça ne m’encourageait que plus, sans compter que je le voyais régulièrement m’observer pendant mes manèges, à mon plus grand ravissement…

Un point très positif du Club était que les douches étaient communes ; il n’y avait pas de boxes. Comme je finissais évidemment en même temps que Javi et que nous repartions ensemble, nous prenions également notre douche en même temps. Je ne pouvais pas faire grand chose quand il y avait du monde, mais quand nous étions seuls j’en profitais vraiment. Striptease est sûrement un mot un peu fort mais disons que je me déshabillais avec application et que j’étais relativement lent sous l’eau… J’avais un corps androgyne bien construit, je le savais et j’en profitais, mais après tout c’était tout à fait normal : en amour comme à la guerre tous les coups étaient permis !
J’avais un peu dépassé les bornes en faisant tomber en panne toutes les douches sauf une et en argumentant qu’on pouvait la partager vu que de toute façon au Japon le bain était une activité en binôme (ce qui n’était pas totalement faux) mais Javi avait esquivé en me laissant passer en premier.
Il avait des nerfs d’aciers, c’était terrible...
Cela dit, j’avais presque réussi un jour où il y avait eu une longue séance d’étirements en binôme (merci Tracy) et où j’avais utilisé les douches sans aucun scrupule, le savon m’échappant “malencontreusement” des mains plusieurs fois d’affilé, me “forçant” à me baisser suggestivement pour le ramasser. Il avait craqué quand j’avais “glissé” sur le sol humide en lui tombant dessus et m’avait plaqué contre le mur lorsque je m’étais relevé en me frottant légèrement contre lui. Si un autre patineur n’était pas entré à ce moment là, je pense qu’on aurait pu conclure de façon très satisfaisante… Malheureusement, Javi m’avait immédiatement lâché et j’avais eu des envies de meurtre toute la soirée envers l’imbécile qui était entré au mauvais moment.

Ice KingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant