47) Famille bis

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-Yuzu, je peux te parler trente secondes ?

-Tu peux même me parler pendant une minute entière si tu veux Javi, souris-je en levant les yeux au ciel.

-Comme c’est généreux de ta part… Tu sais quand tu stressais à mort de venir ici et de rencontrer ma famille ?

-Ce n’était pas du stress à proprement parler…

-Il y va y avoir une réunion de famille, tout le monde vient ici.

-Quoi ?!!

J’en tombai presque du canapé : qu’est-ce qu’il me sortait ça comme ça ?! C’était une blague !

-Famille ? Nombreux ? Combien ?!

Non je ne paniquais pas.

-Une vingtaine ? J’ai beaucoup de cousins…

Ok, je paniquais.

-Kamisama ! Anata wa watashi o koroshitaidesu ka ?!* Jabieru ! Kuso !!!

-Moi aussi je t’aime. Tu ne viens pas de me dire que tu ne stressais pas ?, demanda-t-il innocemment.

-Kusokurae !

-Oui ?

-Va te faire foutre !

-Ah, tout de suite c’est plus clair… Respire maintenant, il n’y a rien de grave, soupira-t-il.

-J’hyperventile !

-Tu veux que je t’embrasse ?

-Oui, mais ce n’est pas le sujet !

Il allait avoir ma peau, comment pouvait-il me jeter au milieu d’une foule d’espagnols inconnus ?

-Ils savent que je suis là ?

-Ils ne te connaissent pas mais ils savent que je suis en couple, et ma mère a fait passer le mot pour que personne ne soit trop surpris que je sorte du placard…

-Placard ?, répétai-je. Pourquoi ? Tu veux faire une surprise en te cachant ?

-Non, par mon coming-out si tu préfères ?

-Ah…

Je pris une grande respiration pour me calmer : paniquer ne servirait à rien, il valait mieux que je me prépare psychologiquement avec le temps qui me restait.

-Ils viennent quand ?, m’inquiétai-je.

-Ils seront là mercredi, donc dans deux jours, sourit-il.

-Javi, un jour on officialisera notre relation et je te promets que je t’inviterai à une réception en ne te prévenant que deux jours à l’avance, menaçai-je.

-Je suis sûr que tu le feras Querido, mais ce n’est pas une réception, c’est juste une réunion de famille....

-C’est pire !

Javi abandonna rapidement l’idée de me calmer et je passai donc les quarante huit heures suivantes à me demander pourquoi ma vie, tout en assurant parallèlement à Enriqueta que non, je ne voyais absolument aucune objection à cette fête de famille et que j’en étais ravi. Heureusement, mon petit ami eut la présence d’esprit de ne pas rire parce que ça aurait fini très mal pour lui…

-Donc si je récapitule : une poignée de cousins, trois tantes et oncles, une paire de grands parents plus ta grand mère maternelle ?

-C’est ça, mais j’ai l’impression que tu me lis une liste de course, soupira-t-il. Je maintiens que toute cette inquiétude est inutile : tu ne veux pas un trombinoscope par hasard ?

Ice KingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant