69) Beijing

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Javier P.O.V :

-Ne te surmène pas Yuzu. Tu as déjà un record du monde pour le court alors calme toi pour le long d’accord ?, m’inquiétai-je.

-Mais les autres ne sont pas si loin derrière, je ne peux pas me reposer, protesta-t-il. C’est ma dernière compétition, je veux y aller à fond !

-Je sais mais tu y vas toujours à fond de toute façon. Si tu te blesses Hiro pleurera, et moi aussi...

-Soit un grand garçon Javi, et ne pleure pas.

-Alors soit un grand garçon et ne te blesse pas. Tu as toujours été un peu mélodramatique, j’ai peur que tu finisses en rampant sur la glace en agonisant…

-C’est du patinage Javi ! Pas un match de catch ou je ne sais quoi, rit-il.

-Mouais… Au moins au catch ils abandonnent quand ils se cassent une jambe, grommelai-je.

-Je suis en pleine forme Javi, mes jambes sont en bon état. Et puis il faut bien que je brille pour notre fils non ? Je ne veux pas qu’il me voit autre part que sur le haut du podium…

-Tu brilleras toujours Querido, peu importe ce que tu gagnes ou ce que tu perds, soupirai-je.

-C’est normal, tu m’aimes, sourit-il.

-Evidemment...

Je l’embrassai en l’enlaçant, soucieux qu’il se sente soutenu au maximum. La nuit avant une compétition aussi importante n’était jamais facile, même si pour l’instant il se sentait bien : demain serait dur.

-Je t’aime Javi…

-Je t’aime aussi Querido, et Hiro sera fier de toi quoi qu’il arrive. Tant que tu lui donnes son biberon après la compétition je veux dire…

Je sentis Yuzu rire contre ma poitrine et je souris : peut-être que ça allait bien se passer finalement…


Ça se passait très mal.

Le programme long commençait dans moins de quinze minutes et Yuzu paniquait : je ne l’avais jamais vu paniquer aussi proche d’une compétition, et là ça n’allait pas du tout…

-Je ne vais pas y arriver, je le sens, qu’est ce que je dois faire ?! Et si je loupe mes quads ?! Javi, je ne sais vraiment pas… Peut-être qu’il faut juste que j’arrête, c’était bête de revenir hein ? C’était inutile, j’ai juste mis la pression à tout le monde alors que ça ne servait à rien, je suis désolé, je n’aurais pas dû, je suis vraiment désolé Javi, je ne peux pas !, sanglota-t-il. Je ne sais pas ce qui m’a prit, je ne sais même pas pourquoi tu m’aimes, je ne suis pas…

-Yuzu, arrête ça, tu délires complétement, le grondai-je. Tu peux y arriver, tu vas y arriver, parce que tu n’es pas n’importe qui. Tu es quelqu’un qui n’a jamais rien pris pour acquis dans sa vie, qui prends soin de ses proches et fait tout ce qu’il peut pour les rendre heureux et fiers. Si tu ne sais pas pourquoi je t’aime alors c’est que tu es aveugle, parce que moi je vois quelqu’un de magnifique, qui peut être joyeux, frustré ou triste mais peu importe l’émotion que tu portes je trouverai toujours que tu es le plus beau et le meilleur. Je vois une personne qui a toujours voulu faire de son mieux, qui m’a donné l’envie de devenir un meilleur patineur, une meilleure personne, et que je ne supporterais pas de décevoir. Tu es la personne pour qui je serais totalement stupide de ne pas être tombé amoureux Yuzu… Je te connais mieux que personne, je sais que tu peux y arriver d’accord ?

Ice KingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant